mardi 6 avril 2010

Pourquoi les États-Unis rayeront Israël de la carte du monde

lundi 5 avril 2010 - 09h:20
Mourad Merzagui - Le Quotidien d’Oran
« La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ».
Le Joueur généreux, Le Spleen de Paris, Charles Baudelaire.
Pourquoi les États-Unis rayeront Israël de la carte du monde (1)
En marge du sommet du G20 à Pittsburgh (États-Unis), en compagnie du chef de l’hyper puissance, le président Barack Obama, et du Premier ministre britannique, Gordon Brown, « l’hyperprésident » des médias français Nicolas Sarkozy assénait son avis aux citoyens de notre planète dans tous ses états : « Ne laissons pas les dirigeants iraniens gagner du temps pendant que les centrifugeuses tournent ... Si d’ici au mois de décembre [2009], il n’y a pas un changement profond des politiques de la part des dirigeants iraniens, des sanctions devront être prises, il en va de la paix et de la stabilité ! » À l’évidence, Paris ne digère pas le ratage de l’invasion de l’Irak !
En face, le « trublion » stigmatise de plus belle l’existence de l’intrus en Palestine et de son soutien inconditionnel : « Mort à Israël ». « Mort à l’Amérique » !
De la partie, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) brode : « Téhéran a conquis suffisamment de connaissances pour pouvoir élaborer et fabriquer une bombe atomique fonctionnelle et qu’il s’est effectivement doté d’un programme militaire complexe visant au développement d’une charge nucléaire transportable via le système de missiles Shahab 3, capables d’atteindre le Proche-Orient et certaines parties de l’Europe ».(2)
Comment Mahmoud Ahmanidejad se soucie-t-il si peu d’être entraîné sur la voie qui a débouché au lynchage du maître de Baghdâd ? Comment les mollahs ne craignent-t-ils pas le remake de la mise à feu et à sang de l’Irak avec cette fois-ci leur pays pour cible ? Sachant que la République islamique a beau posséder la capacité nucléaire et ses ingénieurs sauter le pas et produire l’arme de destruction massive, tout au plus finira-t-elle logée à la même enseigne que son voisin le Pakistan disposant d’un parc de vecteurs d’armes atomiques, d’une armée entraînée et organisée à l’occidentale et qui, dans les faits, n’est pas plus qu’un fétu pour les puissants. (3)
Les allégations avancées par le locataire de l’Élysée, assumées par le groupe des Six (les 5 membres permanents du Conseil de Sécurité et l’Allemagne) sont fallacieuses. Quels sont les dessous du conflit larvé ?
Les États-Unis, dit-on, cherchent à dominer les routes du pétrole du Golfe persique à l’Asie centrale nécessaires au raffermissement de leur hégémonie et, pour ce faire, ils somment le pays de Khomeiny d’entrer dans le cercle de ses satellites - à l’instar des autres pays de la région. À cette perspective les Européens se crispent. Les plus zélés, les Français, appuyés des Britanniques mis à mal dans leur fief, celui de la British Petroleum, l’ex Anglo-Iranian Oil Company, jouent les agitateurs. Russes et Chinois ne se leurrent pas sur la finalité de la trame ; sans perdre de vue que la « mésentente » entre Américains et Européens demeure après tout une guéguerre entre membres d’une même famille, sans moyens réels d’interférer sur le cours des évènements, ils supportent de suivre la valse des volte-face. A l’autre bout de la chaîne, en phase avec le pays de Marianne et du Royaume-Uni, l’État hébreu s’oppose véhémentement aux rapports projetés : perdre son statut de partenaire incontournable de la première puissance et ne plus représenter l’unique force du Moyen-Orient le met dans tous ses états. À croire les analystes, même si les intérêts de Paris, Londres et Tel-Aviv ne sont pas similaires, des raids israéliens contre les installations nucléaires iraniens à partir de Dubaï (la France, en partenariat avec Israël, y installe une base militaire), pourraient finalement couronner le remake des Protocoles de Sèvres.(4)
Depuis 2004, Israël prépare cette agression. Aujourd’hui ses stocks d’armements classiques et nucléaires made in USA financés par l’aide militaire américaine ahurissent : ils se chiffrent à plusieurs milliers d’armes intelligentes. Des centaines de bombes anti-bunker dont la bombe B61-11 nucléaire, des missiles Harpoon US armés d’ogives nucléaires équipant les sous-marins Dolphin, tous sont dirigés vers cet ennemi. Les Américains rappellent à l’ordre tout le monde. Même en se montrant apaisants lorsqu’ils assurent agir pour le bien commun, par la voix de leur chef, le récipiendaire du Nobel de la paix 2009, leur motivation ne prête aucunement à équivoque : les intérêts de leur pays sont leur priorité ; leur « guerre est juste » ! Ils font montre de fermeté face à Israël - leur protégé de toujours - à qui ils demandent de geler ses colonies et dissuadent d’attaquer les installations nucléaires iraniennes (« tout avion de Tsahal qui survolerait l’Irak pour atteindre l’Iran sera abattu ») ; ils égratignent son égo en prêtant l’écoute au rapport du juge Richard Goldstone, très critique à l’égard de l’opération « Plomb durci » (massacres de Gaza, décembre 2008/janvier 2009).
Mais l’attitude de tous les protagonistes de « l’affaire » reste après tout ambiguë. Il en est ainsi de l’offre de l’ancien directeur de l’AIEA à l’Iran d’envoyer 70% de ses stocks (1,5 tonne) d’uranium faiblement enrichi (3,5%) en Russie puis en France pour les récupérer une fois sous forme de barres de combustible et l’approbation des États-Unis, de la Russie et de la France à ce projet. Seulement sachant que Français, Russes, Américains et même Allemands ont déjà floué les Perses (5) il s’agit bien là d’une fumisterie. Tout à l’avenant, lorsqu’ils se disent prêts à échanger chez eux leur uranium contre des barres de combustible, les Iraniens n’ignorent pas se trouver dans la situation du dialogue des sourds.
Personne ne s’intéresse à dénouer le nœud gordien ! Le faux-semblant d’Israël lui-même agrée à ses sociétaires de poker. Si le nucléaire iranien semble son challenge, le bluff qui l’entoure révèle la grossièreté des manœuvres : la demande qu’on lui fait de geler ses colonies, fate, exhale un relent de vulgarité logomachique, tout comme la menace d’abattre ses bombardiers ; l’Etat hébreu colonise à outrance, la situation est à son avantage. Mais pas seulement. L’Occident coalise les pétromonarchies sunnites contre leurs coreligionnaires chiites. Paris circonvient Brasilia - que Téhéran courtise de son côté - en lui proposant ses Rafales 40% moins chers. Le manque à gagner de Dassault Aviation est selon toute vraisemblance couvert par les Wahhabites dont le rôle d’argentiers des « causes occidentales » est connu comme l’a si bien illustré le conflit soviéto-afghan ; plus indicatif, les émirs sont pour cette fois-ci partants pour acheter le couteux système d’armement, les S-400c... dans le seul but de dissuader les Russes d’honorer leur autre contrat qu’ils ont passé avec les Iraniens. Ils se proposent aussi d’accueillir un million de travailleurs chinois. Que d’affaires ! Les arrière-plans - quand ils filtrent - montrent que cette histoire, ce n’est pas du pipeau.
Mais fondamentalement c’est le rapport de Washington aux capitales arabo-musulmanes qui inquiète le plus. Au vu de l’intronisation d’administrateurs en Afghanistan, en Irak (comme au Pakistan, au Yémen, et certainement prochainement en Iran), l’hyper puissance agit conformément à l’esprit de l’Allied Military Government of Occupied Territories (AMGOT) de l’après Seconde Guerre mondiale. Une observation dont il est logique d’inférer que le 11 Septembre 2001 reproduit bel et bien le Pearl Harbour comme y a fait allusion Zbigniew BrzeziDski dans son livre The great chessboard, version 1997.
Imitant leurs devanciers les Européens, les Américains engagent leur omnipotente armée dans l’idée de pacifier (démocratiser) les musulmans, mais est-ce pour une simple histoire de pétrole ? Pour le Nouveau Siècle Américain (PNAC, The Project for the New American Century) ?
Ce qui se passe au Pakistan donne à réfléchir : au motif de liquider l’insurrection talibane, ce pays est entraîné dans une spirale de violence. Ses populations sont bombardées par les drones de « l’ami », les États-Unis ; sa dépossession de son arsenal nucléaire, n’est plus qu’une question de secondes... Ce n’est plus l’aide qu’on apportait aux moudjahiddine afghans, c’est déjà Tora Bora. En plus clair ce pays est ramené à l’âge de pierre ; la mise en garde de Bush était en fait la prononciation de la sentence. Les États-Unis participent à la construction d’une image dangereuse de l’Islam et s’en servent pour attester leur toute puissance. Stephen M. Walt, professeur en relations internationales à l’université d’Harvard, titrait son article paru dans le magazine Foreign Policy, (www.Slate.fr, 3 Décembre 2009) : Les États-Unis ont tué 288 000 musulmans en 30 ans, estimation la plus basse. Or, comme le président Barack Obama l’a rappelé dans son discours du 4 juin 2009 au Caire : « En signant le traité de Tripoli en 1796, notre deuxième président, John Adams, nota ceci : "Les États-Unis n’ont aucun caractère hostile aux lois, à la religion ou la tranquillité des musulmans" », pourquoi donc l’establishment US se met-il en porte-à-faux avec ses Pères fondateurs ?
La crise iranienne survenant au milieu du remous que les pions damés (les puissances émergentes) provoquent sur l’échiquier mondial, il faut croire que les USA poursuivent leur stratégie proislamiste, le containment adoptée pour en découdre avec l’ex-URSS.
Ainsi tandis que les caméras sont braquées sur l’Iran, la menace s’installe au contact du pays de Gandhi via son voisin. Les deux pays frères se regardent avec hostilité depuis la partition de l’Inde. Si le spectre d’une nouvelle guerre n’est pas brandi tout à fait, le terrorisme et les extrémismes religieux se développent : affrontements interethniques, exacerbation des passions autour de la question du Cachemire. L’inculpé dans les attentats du 26 novembre 2008 à Bombay qui ont fait près de 200 morts, Daood Gilani alias David Coleman Headley, un pakistano-américain, agent de la CIA reste un cas d’illustration d’inversion de la coopération sécuritaire et instruit sur le flou des opérations qui se déroulent dans cette partie du globe.
Enfin combien même l’exercice du nom de code « Shriver 2001 » simulé par l’US Space Command le projette à 2017, une confrontation armée directe entre Américains et Chinois n’est pas envisageable. Le nouveau défi consiste à mettre au pas les deux géants asiatiques et leurs supporters mais la barrière verte prend des dimensions démesurées sans compter les fâcheux « dégâts collatéraux ». Tout le Moyen-Orient, tout le monde arabo-musulman est embrigadé, toute l’Asie centrale (au sens large) est agitée. Les pétromonarchies financent le parapluie occidental profitable à la stabilité de leur règne.
Les ravages de la crise des subprimes ou le clash financier (la faillite des établissements bancaires) ressemblent à des tranchées qu’auraient ouvertes sciemment les think-tanks de Washington pour mobiliser leur nation ; la réforme de leur système de santé procède du même souci ; l’accord de substitution de Copenhague au protocole équitable de Kyoto, conçu pour déstabiliser les puissances émergentes - la pression sur Pékin ne faisant pas l’ombre d’un doute - tout cela transmet l’image catastrophique d’une Amérique qui déchante.
Seulement avec la mondialisation-globalisation trouver un challenger au leader n’a pas de sens, les puissances se complètent. L’Inde et la Chine sont des Etats pondérés, sans ambition de leadership mondial ; ils ne sont pas « complexés » par l’hyper puissance. Quoi qu’on ait assassiné son initiateur, « la nouvelle frontière de Kennedy » est plus que jamais d’actualité ; elle trouve dans l’atelier asiatique ce qu’il faut pour se concrétiser dans sa dimension planétaire. La Chine a vaincu la pauvreté (bol de riz) et bravé l’écueil de la surpopulation (un couple, un enfant) ; elle a assimilé la démocratie ; l’Inde s’adonne à la même tâche : le bien-être de la famille humaine. Le monde intégrant l’ère asiatique est une aubaine pour les pays africains à la traine mais aussi pour l’Occident prisonnier de ses poncifs. Pour traiter le « trop plein de la planète » (source d’inquiétude pour feu Claude Levis Strauss), il faut combattre la misère non pas procéder par des guerres ou une quelconque alchimie à des « ponctions » sur l’humanité. Aussi nul que cela puisse paraître, une cellule familiale menacée de disparition n’a d’autre stratégie que de faire de plus en plus de petits, c’est darwinien. Quand la femme palestinienne accepte la terrible contrainte des multiples conceptions (à l’appel du leader feu Yasser Arafat), c’est pour lutter contre la disparition de sa famille, la Palestine (la terre c’est notre mère). C’est darwinien ! Caresser l’idée d’un monde d’Éloïs et de Murlocks (6) en entravant le transfert technologique et en investissant dans le travail à bas coût n’est pas yankee.
La doctrine vintage de l’endigment menée depuis plus de trois décennies par l’inamovible anti-russe Zbigniew Brezinski qui manœuvre à ce jour la politique étrangère de Washington ou les machinations du francophile Henri Kissinger (guerre du Vietnam, renversement de Salvador Allende) sont en complet décalage avec l’évolution du monde et ont assurément d’autres visées. L’oncle Sam ne tient pas le gouvernail du Grand Moyen-Orient. Le couple franco-sioniste - qui y est dans son terrain pour des raisons historiques - ne lâche pas prise. D’ailleurs c’est précisément pourquoi le monde arabo-musulman reste sans profondeur stratégique, ses gouvernements sont fantoches, ses oppositions dispersées et sa société civile muselée. (7)
Une lecture critique de l’histoire contemporaine prouve que l’antiaméricanisme n’est pas une obsession arabo-musulmane, mais plutôt française. C’est bien de Gaulle qui a en 1958 contesté explicitement le leadership américain. « L’impérialisme US » fut une propagande franco-sioniste pour éloigner les peuples sous domination coloniale du contact des défenseurs des libertés. « À mort Israël ! » et « À mort l’Amérique ! » ne vont-ils pas de pair ? Associé au rejet d’Israël, l’antiaméricanisme trahit la pratique d’un amalgame favorable aux sionistes : cela ne peut émaner que des think-tanks à la solde de ces derniers. Le slogan récupéré par Israël est une rengaine entonnée pour enterrer la Palestine : Israël a su faire jouer la corde sensible, tirer dessus, la tendre et mystifier l’oncle Sam. (8)
Depuis belle lurette nombreux sont, tels les profs John Mearsheimer et Stephen Walt (Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine) à sonner le tocsin contre les dérives de l’armée omnipotente devenue carrément le bras armé d’Israël. La position américaine est vectrice des volontés sionistes ! (9) Les raisons de l’élimination de Kennedy, sont les mêmes qui poussent au pourrissement des relations avec l’Asie. Le terrorisme et le contre-terrorisme obligent les forces vives à se consacrer aux broutilles mais surtout à donner toujours plus de puissance à cette mystification qu’est Israël. Des historiens situent l’émergence du courant sioniste à l’époque de l’affaiblissement de l’État ottoman, L’homme malade de l’Europe. Des Marranos ("Juifs" sous l’Inquisition) (10) qui avaient, grâce au soutien du Sultan Bayazid II, trouvé asile en Palestine s’y étaient aussitôt employés à gamberger leur « foyer national ». Au moment du dépeçage de l’empire décidé en 1916 (Accords de Sykes-Picot), la Déclaration de Balfour de novembre 1917 s’accomplira comme une simple formalité. Avec la déroute boche de 1945, aux cris d’orfraie à l’Holocauste qui étouffaient celui des autres victimes du conflit le plus dévastateur de l’histoire, le plan se concrétisera franchement. (L’appel des Algériens qui, des décennies durant, étaient soumis aux pires exactions des initiateurs des enfumades et des emmurements (11), précurseurs des chambres à gaz, sera lui noyé dans un bain de sang à Sétif, Guelma, Kherrata).
En proclamant leur victimisation « incomparable, imprescriptible » (12) et en faisant payer à la nation allemande tous les crimes de la Seconde Guerre mondiale, dissimulant adroitement les germes de la conflagration - la rivalité furieuse des puissances européennes qui razziaient pareillement les contrées paisibles d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine -, passant sous silence en fieffés démagogues le fait que la Révolution française fut devancière dans la mise à feu de l’Europe, les sionistes se sont aliénés la mine de savoir-faire du peuple défait et mortifié comme le faisaient les deux vainqueurs du conflit, les USA et l’ex-URSS, voire de manière plus profitable encore en opérant une (psych)analyse de la mauvaise conscience. Ils ont inféodé la technologie allemande.
Les sous-marins qui font la force maritime de Tsahal sans égal dans la région, des bijoux de sophistication, témoignent encore aujourd’hui que ce transfert ne tarit pas. Le comportement des sionistes a de quoi inquiéter. Au moment des Accords de Camp David retournant les Pharaons, les nervis d’Ariel Sharon décimaient les réfugiés de Sabra et Chatila... Dans l’ambiance des attentats du 11 Septembre, ils menaient l’opération militaire sanguinaire « Rempart » à Jénine... Après l’arrêt des hostilités de la Seconde Guerre mondiale, tandis que les combattants de la liberté jugeaient les capitulards pour leurs crimes, ils relayaient ces derniers en massacrant à Deir Yacine les Palestiniens qui leurs avaient ouvert leurs portes et les avaient accueillis en frères. Ils poussaient à l’exode des milliers (850 000), occupaient ou détruisaient leurs demeures (à Qibya, en Cisjordanie, en octobre 1953, ils explosèrent en un rien de temps quarante-cinq maisons avec leurs habitants). Ça se poursuit toujours. Quand l’actualité est faite de macchabées, les sionistes entrent en transe pour marquer le coup. Voilà certainement pourquoi l’embrasement du Moyen-Orient est projeté. Dans les moments de tension, de pression, d’émotion collective, les tueries et les colonisations sont perpétrées comme si les assassins s’installaient dans l’écho lugubre pour couvrir leurs basses besognes...
Le « repaire » sioniste a tiré profit de la guerre froide. Il fit des États-Unis son côté cour, de l’ex-URSS son côté jardin. Durant la guerre d’Algérie, les sionistes en apportant leur contribution empoisonnée à la révolution algérienne exhortaient la France à réagir dans leur intérêt. Au prétexte de châtier l’Egypte accusée de soutenir le peuple algérien qui s’est soulevé contre ce qui allait prendre le nom de « loi du 23 février 2005 » (13), la France équipa Tsahal en Mystère IV et autres moyens létaux (la centrale nucléaire franco-britannique Dimona), ce qui lui permit d’exercer pour de bon sa suprématie sur l’ensemble des peuples de la région.
Aujourd’hui Israël attribue sa puissance à ses exploits guerriers et minore le patronage franco-britannique ; il occulte notamment l’ignominie du roi Farouk 1er d’Égypte qui a fait enrayer les armes de ses soldats engagés dans le conflit de 1948 à cause de l’intox qui lui susurrait que ses officiers allaient le destituer en cas de victoire (la défaite ne le sauva pas).
Le terreau sur lequel se développe le sionisme est toujours fangeux. Sa mainmise insidieuse suit comme son ombre qu’elle est la barbarie dans le monde. Pour assouvir une soif de vengeance ou, trivialement, son vampirisme !
Aujourd’hui, parmi notre humanité, « l’espèce homo judaeus » (qui n’est pas juif est anti-juif, Ahmadinejad comme avant lui Hitler ont des origines juives, les taliban aussi)- descendants d’Eve ou produits de la sélection naturelle, puisque évolutionnistes et créationnistes acceptent d’idée d’un ancêtre commun - seuls ceux qui sont en rupture de ban se radinent en Palestine pour piller, trucider et récrire l’histoire (du « Grand Israël »). Il ne fait aucun doute que l’État hébreu ne se satisfera pas de la seule domination des peuples arabes qu’il traîne au monde souterrain. L’Occident inconditionnel ne perd rien pour attendre. Le Dubaïgate renseigne sur la guerre à outrance qu’il mène pour parvenir à sa fin. Il ne s’est pas gêné de contrefaire des passeports de pays tiers pour lancer son escouade de criminels du Mossad contre Mahmoud Abdel Raouf al-Mabhouh. Il tue les Palestiniens et promet le même sort à ceux qui refoulent sa sublimation. Comme chaque Israélien, chaque sioniste quelque soit son pays d’adoption est mobilisable pour la « cause », nul n’est à l’abri de sa vindicte. Sa maîtrise du cycle de l’atome, lui permet de faire fabriquer n’importe où et utiliser contre n’importe qui des armes de destruction massive que ce soit dans les entrailles des États-Unis et contre eux, en Russie, en Grande Bretagne, à Dubaï, dans les pays du Sahel (où Israël enfouit-il donc ses déchets nucléaires ?). Pour financer ses « exploits » il a à sa disposition l’argent des pétromonarques - qu’ils soient émirs, présidents ou seigneurs de la guerre arabes. Le sioniste Israël est l’avatar de Goliath !
Il détruit les centrales nucléaires et ambitionne d’interdire aux non-juifs la maitrise du cycle de l’atome (au cœur de toute technologie). Parmi les signaux d’alerte à l’appui, « l’immigration choisie » des politiques dans l’Hexagone constitue une bonne orientation. Les diplômés des universités africaines sont encouragés à occuper les places boudés de plus en plus par les « Métropolitains » dont le désintérêt pour les sciences dures devient avéré. Or la formation dans le continent noir est bien en deçà des normes occidentales de qualification. « L’hémorragie de la fuite des cerveaux profite aux contribuables Français » fait-on miroiter alors que la France est interdite de produire des disciples des Curie ! Israël s’attribue le monopole de la raison. Il étouffe les voix discordantes, scientifiques, universitaires, artistes, journalistes, historiens qui dénoncent ses méfaits sont antisémites. Il argue que les juifs sont l’élite qui offre aux pays où elle évolue l’essentiel de leurs palmes. Il dénie le fait que le physicien Albert Einstein a édifié la Relativité en Allemagne, que le logicien Kurt Gödel a élaboré ses théorèmes en Autriche et que, en Algérie sous domination française, Crémieux a honteusement accouché de décrets d’apartheid. Il est à craindre (si ce n’est pas déjà en cours) de voir bientôt des découvertes majeures frappées d’ostracisme parce que faites par des antisionistes ou simplement des non sionistes. « Israël, le nouveau dragon » (www.Slate.fr) peut toujours vanter la réussite de la diaspora, ses ressortissants eux excellent dans les génocides, les exactions... L’Université norvégienne des sciences et de la technologie (NTNU) de Trondheim demande le boycottage académique parce que précisément « les universités et autres institutions israéliennes d’enseignement supérieur jouent un rôle-clé dans la politique d’oppression ». Le milieu détermine l’homme !
Fanatiques de jésuitisme, les sionistes en usent sans craindre le ridicule. Pour retourner l’opinion écœurée par la scène de Tsahal faisant la peau au petit Mohamed Dora, l’Etat rogue n’hésita pas à commander la diffusion de l’image émouvante du pauvre chiot estropié, ou encore celle du film sur les horreurs du Gia (les bébés algériens égorgés) sur la chaîne de télévision France 3. Cloué au pilori par le mandat d’arrêt émis contre la commanditaire des massacres de Gaza, Tzipi Livni, Tel-Aviv oblige Londres à n’en pas donner suite, menaçant de lui retirer le « rôle actif dans le processus de paix » au Proche-Orient (signifiant qu’il a la prérogative d’attaquer l’Iran où BP sirote son pétrole et contraindre les États-Unis à intervenir ; en Irak, les compagnies américaines ont chassé celles qui s’y trouvaient). L’État hors-la-loi (Gisèle Halimi, Tribunal Russell) n’a jamais été inquiété par la centaine de résolutions de l’ONU votées contre lui puisque lui-même fut créé ex nihilo d’une résolution de cette ONU qui s’est ri du droit en avalisant la spoliation du peuple sémite (arabe et juif) de son entendement humain.
Le sionisme est sauvage, plus sauvage que le nazisme et le communisme réunis ; c’est un projet alchimique pervers. Dans son article Chemins de la Guerre, le rabbin Youssef Falay commande le massacre de tous les Palestiniens qui refusent de quitter leur pays : « Nous devons nous assurer qu’aucun individu palestinien ne reste sous notre occupation. S’ils s’échappent alors c’est bien ; mais si n’importe lequel d’entre eux reste, alors il devra être exterminé ». Rien que ça !
Il est dans l’intérêt de tout un chacun de dire à Israël et aux suppôts du sionisme leur fait. Maintenant qu’elle s’est initiée à faire son mea culpa (la commission d’enquête John Chilcot sur son engagement controversé dans la guerre en Irak en 2003 le laisse supposer), la perfide Albion se doit de revoir ses rapports au duo franco-sioniste. Le réexamen de l’octroi d’un des cinq fauteuils de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU que Churchill, soucieux de la latitude de l’américanisme et du communisme et de la fin de l’Empire de la Couronne britannique, préconisa au profit de l’État des connétables Napoléon, Pétain, de Gaulle, en dépit de la collaboration avec le régime nazi et la poursuite des méfaits envers les colonisés qui ont contribué à sa libération serait de bon aloi ; il en serait de même concernant la décision de Lord Balfour à l’origine de la « catastrophe » palestinienne et ses corollaires, les turpitudes des pouvoirs arabes (états terroristes, voyous...). Réviser son système juridique pour éviter les poursuites judiciaires contre les responsables israéliens impliqués dans des crimes contre l’humanité (David Miliband, le chef de la diplomatie britannique) montre que l’État rogue a barre sur la couronne de Sa Gracieuse Majesté.
L’Allemagne n’est pas l’ardoise de la mystification. Elle n’a pas sa place dans la chausse-trappe, l’Union pour la Méditerranée au service exclusif du couple franco-sioniste, mais plutôt dans l’Union de la mer Baltique. Flanquée des capitales de cette dernière et ancrée dans l’axe Washington-Oslo-Tokyo, Berlin restera le pilote de la locomotive du monde (qui est qu’on l’admette ou non toujours germanisé comme il fut hellénisé, romanisé) et pour longtemps.
Les USA, qui ont condamné le crime de l’esclavage, qui ont reconnu leur culpabilité dans de nombreuses souffrances, qui ont soumis au bombardement atomique deux villes pour mettre fin à une hécatombe, n’ont pas à se laisser berner par les chevaux de Troie du sionisme qui cancérise le monde.
Washington, pour ses accointances avec ses obligés (du plan Marshall) de plus en plus distancés par les pays émergents, fait face au retour de manivelle : ne se sentant plus redevables de leur protecteur maintenant que ses contributions à leur bien-être ont cessé, les ex-Grands ne lui vouent plus le respect d’antan. Pis, ils le considèrent comme potentiellement dangereux pour leur liberté : son GPS tisse leur assujettissement, son parapluie sécuritaire devient une source d’inquiétude, Israël ridiculise l’oncle Sam ! Qu’il soit le chef d’orchestre, ce n’est pas exclu.
Le refus de l’Etat sioniste n’est pas une lubie du clergé iranien ou de l’antisémitisme. Nombreux juifs assument leur antisionisme. Des légions de mouvements et organisations orthodoxes juifs, des judaïques comme les grands rabbins Yaakon Kappel Rottblum ou Emmanuel Levyne, des universitaires, des écrivains, des historiens, des chercheurs, des penseurs, des lambda renient ouvertement Israël. Dans son livre Judaïsme contre sionisme (Édit. Cujas), le grand rabbin Emmanuel Levyne écrit : « Le sionisme politique nie la foi essentielle d’Israël. C’est la plus dangereuse hérésie de toute l’histoire juive. Elle menace l’existence du judaïsme. Il faut donc la combattre avec la plus grande énergie ». L’historien Shlomo Sand demande de mettre fin à la dissimulation : « Il n’y a jamais eu de peuple juif, seulement une religion juive ».
Si des juifs sont honteux de l’Etat d’Israël, demandent à le combattre, en quoi le vœu de le voir disparaître serait-il attentatoire à la paix des ouailles des prophètes Moïse, David ... voire à sa sérénité ?
Nombre de pays ont été rayés de la carte du monde sans que leurs populations aient eu à en pâtir ! Au contraire, ils en éprouvèrent une vive satisfaction pour la plupart !
En 1949 l’État nazi, divisé en deux, la RFA et la RDA, fut gommé de la carte du monde ; toutes les puissances s’étaient attelées à cette tâche ! Le peuple allemand était délivré des monstres qui le déshonoraient. Le 03 octobre 1990, la RDA communiste était à son tour rayée de la mappemonde. L’Allemagne (et dans son sillage l’Europe tout entière) était réunifiée au bonheur des Germains. Le monde entier avait applaudi l’année d’avant la démolition, sous les coups de pioche du syndicat Solidarité et des foules en liesse, du mur qui a coûté la vie à tant d’innocents. En 1991, le 26 décembre précisément, l’URSS - le plus vaste État du monde - était démembrée, dissoute, effacée du planisphère. L’humanité tout-entière s’en est trouvée soulagée, la victoire des libertés fut consacrée ! Terminée, la guerre froide et ses corollaires, le rideau de fer ... Pourquoi faut-il accepter le sionisme comme une fatalité ?
La question sur l’existence d’Israël en terre de Palestine ne doit pas rester taboue. Rejeter le sionisme, renier Israël est dans l’ordre naturel des choses. Comme le fut le sentiment de rejet envers l’hitlérisme, l’apartheid ou le fascisme ! « Instaurer un Etat unique laïc et démocratique, de la Méditerranée au Jourdain » (charte de l’OLP, 1968) n’est pas une incitation à la haine anti-israélienne, mais un appel à l’entendement !
Pour ceux qui hésitent sur l’aire du terrorisme islamiste, le sionisme ou l’autocratie des Arabes (dont le modèle reste Hassan II le roi qui se disait disposé à exterminer les deux tiers de ses sujets pour permettre au tiers restant de jouir des bienfaits du trône alaouite), l’inférence bayésienne constitue un puissant outil de décision. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue que la fin de la barbarie passe par l’élimination de l’une au moins des deux causes ; pour sûr, la chute de l’un provoquera celle de l’autre. L’effondrement du mur de Berlin sur lequel était écrit « Qui nous attaque sera anéanti » a entraîné le démantèlement du bloc communiste qui l’a érigé. Aider les élites arabes, manipulables et serves, celles des bombances, dans leur passage de la barbarie à la civilisation, c’est utiliser les pétrodollars dans la recherche, pas le financement des orgies et des formations bidon. Les Arabes ne sont pas aussi piètres qu’on le pense, pourvu que leurs cousins germains les juifs sionistes ne continuent pas de les offrir en martyrs pour arriver à leur sordide fin.
Les valeurs que les États-Unis ont inculquées au monde libre demeurent universelles et doivent être défendues par l’ensemble. Le crédo de toute civilisation est de pousser au savoir, le sionisme cherche à l’entraver ! Il dévoie l’empreinte de l’Ange pour façonner le veau d’or à allouer à la déification du temporel ! Barack Obama est le descendant de ces yankees à la pureté des enfants qui ont appris à lire, écrire, compter aux petits nègres et aux esclaves. La famille humaine est multiethnique pour sa gloire. Internet fait du monde une gerbe de cases ; le GPS c’est pour nous aider à nous rendre visite. Imaginer l’Amérique et le monde avec des oubliettes pour l’auteur de La case de l’oncle Tom ! Abraham Lincoln a mené sa guerre juste, il ne s’est pas trompé sur l’ennemi !
Voilà pourquoi les États-Unis rayeront Israël de la carte du monde. C’est le remède. Sans, ou de mauvais goût, il ne soigne pas moins la planète, il la guérira probablement et pour longtemps elle se portera certainement mieux.

Notes
(1) après la lecture de l’article : « Pourquoi Israël Attaquera I’Iran », www.Slate.fr
(2) Rapport publié par le New York Times le 03/10/2009.
(3) Au lendemain du 11 Septembre, les États-Unis l’ont sommé de rejoindre leur camp ou d’être bombardé et renvoyé « à l’âge de pierre ». Le président Pervez Musharraf a fait le gros dos.
(4) En réaction à la nationalisation du canal de Suez, les Protocoles de Sèvres stipulaient : « L’État hébreu attaquera l’Égypte le 29 octobre 1956 dans la soirée et foncera vers le canal de Suez. Profitant de cette agression "surprise", Londres et Paris lanceront le lendemain un ultimatum aux deux belligérants pour qu’ils se retirent de la zone du canal. Si l’Égypte ne se plie pas aux injonctions, les troupes franco-britanniques entreront en action le 31 octobre. » (Wikipedia)
(5) « Rémunérés pour livrer du combustible nucléaire à l’Iran en accord avec un contrat signé avant la révolution islamique, les USA n’ont livré ni le combustible, ni rendu les milliards de dollars de paiement qu’ils avaient déjà reçus. L’Allemagne, qui fut aussi rétribuée par des milliards de dollars pour les deux installations nucléaires de Bushehr, après trois décennies, a refusé à la fois d’exporter les équipements nécessaires et de rendre l’argent ; la Russie n’est pas pressée de terminer le travail. En 1982, le président François Mitterrand refusa de donner de l’uranium enrichi à l’Iran, qui réclamait aussi la dette d’un milliard de dollars... » (Wikipedia)
(6) « La Machine à explorer le temps », H.G. Wells
(7) Dans l’émission d’Yves Calvi, Mots croisés, « Violences : face aux bandes » du lundi 30 mars 2009, Alain Bauer le franc-maçon et occasionnellement gourou de l’actuel président français rapportait malicieusement que son pays se targuait de sa maestria dans les techniques d’infiltration des Arabes, en particulier les Maghrébins. N’est pas moins intéressant l’article de Farid Belgacem, paru dans Liberté du 8 septembre 2009 sous le titre : « Ils activent depuis 2003 dans une organisation basée à Paris. Des Algériens dans une énigmatique association française ».
(8) Du fait de la fouille des ressortissants de la liste noire d’Etats voyous - terroristes, il faut inférer que l’antiaméricanisme quoique d’inspiration étrangère, son prosélytisme relève indubitablement de l’incidence des dictatures autochtones. Cela ne dérange pas les commis du système rentier dont les voyages sont vécus comme une réelle évasion - dans le cas algérien une harga sécurisée.
(9) « Obama et le retour de Brzezinski », Bonal Nicolas, www.les 4verites.com
(10) L’histoire retient qu’ils menaient une conspiration contre les musulmans andalous.
(11) Massacres de masse (par asphyxie) respectant un protocole précis, selon Gilles Maçeron, l’historien français.
(12) Le négationnisme c’est la proclamation de la shoah génocide à part entière, à l’exclusion de tous les autres crimes contre l’humanité. Ainsi le confiait au nom de cette position de principe le vichyste Mitterrand, dont le cabinet se composait du duo Jacques Attali et Robert Badinter, à propos du massacre des Tutsis en accréditant : « dans ces pays là - le Rwanda - un génocide ça n’est rien » !
(13) Comme les trajectoires de la mère Klarsfeld et de son fils Arno divergent !
L’autre titre de l’article : « Oncle Sam, pour qui sonne le glas ?! La carte géopolitique franco-sioniste : une cuisine Éloïs ».
5 avril 2010 - Le Quotidien d’Oran - Débat