lundi 22 novembre 2010

Le nouveau congrès américain : une Chambre pro- israélienne !

21/11/2010  
John Boehner , le nouveau président de la Chambre des représentants américaine et Eric Cantor, président du groupe républicain à la Chambre. Deux noms qui en disent long sur leur allégeance pour l’entité sioniste !
Le représentant de l'Ohio, âgé de 60 ans, a été choisi comme "speaker" mercredi par les républicains réunis à huis clos. Il succéde à la démocrate Nancy Pelosi à la présidence de la Chambre, la troisième fonction par ordre d'importance dans l'appareil d'Etat américain.
"Nous sommes à l'aube d'une nouvelle majorité, une majorité qui sera je crois plus humble, plus sage et plus concentrée que les précédentes sur les priorités du peuple", a dit John Boehner, dont les propos étaient rapportés par un assistant parlementaire.
Les républicains ont également désigné Eric Cantor comme président du groupe républicain à la Chambre.
Or, ces deux noms ont été les premiers à être inscrit sur la pétition qui a été envoyée à la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, et dans laquelle plus de 300 sénateurs ont exprimé « le regret de voir que les relations israélo-américaines sont devenues  tendues et ont assuré leur «engagement à faire respecter l’inébranlable  lien qui unit notre  nation, les États-Unis, et l'État d'Israël»..
Qu’il s’agisse de Boehner ou de Cantor, ces deux hommes -dont l’un est juif ( Cantor)- occupent désormais des postes importants  capables d’influencer sur  la politique de la Chambre des représentants, en faveur de l’entité sioniste.
En effet, le chef de la majorité  définit en coordination avec le président du Congrés  l'ordre du jour des réunions, et donc les deux peuvent décider quelles sont les lois qui doivent être étudiées en priorité !
Autrement dit, durant les deux années à venir,  les décisions seront votées en faveur d' « Israël », et contre  tout progrès  dans les relations entre Washington et «l'Axe du Mal»( soit  la Syrie et l'Iran). La raison en est que Boehner et Cantor jouissent de relations étrangères particulières, et les deux ont des points de vue extrêmes concernant le conflit israélo-arabe.
Il faut dire que Cantor n'a pas caché ses sentiments en faveur de l’entité sioniste avant son réélection pour l'État de Virginie le 2 Novembre : il a déclaré que « les Républicains comptent reconsidérer l'aide financière accordée par Washington à ses alliés… à l'exception d'Israël, bien sûr ». Il avait voulu ainsi adresser un message à l'Egypte et l'Arabie saoudite, premiers bénéficiaires  de l'aide américaine, après Tel-Aviv de se tenir bons.
En avril 2002 il a voté une  décision pour  «soutenir Israël dans sa guerre contre le terrorisme».
En mai 2007, il a été un des plus ardents défenseurs  pour imposer des sanctions contre  la Syrie afin de la forcer à dévoiler son programme  d’armes de destruction massive. Il a présenté un projet de loi, qui exige de la Syrie de cesser son  soutien au  terrorisme.
En Juin 2009, il a soutenu une  décision en faveur des manifestants en  Iran après les élections présidentielles.
Plus tard dans la même année, il a voté  en faveur de l'adoption de la force militaire en Irak. Puis, il s’est farouchement opposé  à la décision de poursuivre le président George W. Bush parce qu'il a menti au  sujet des armes de destruction massive en Irak.  
De son côté, Boehner n’est pas mieux !
Après l’assaut sanglant contre  la flotte de la liberté Juin dernier, Boehner a déclaré qu' « Israël a le droit de se défendre ». Il a ensuite indiqué que « Washington se trompe en cherchant à se rapprocher de ses ennemis et en  s’éloignant de ses amis (Israël ».
Il a estimé que la question  n'est pas liée à son appartenance au parti républicain mais qu’«il est logique qu’il y ait un  siège sur  Gaza pour empêcher la contrebande d'armes qu'ils utilisent dans leurs actes terroristes».
Il estime qu' « Israël est un îlot de liberté entouré d'une mer de répression et de haine».
Washington s'apprête donc à entrer dans une phase de cohabitation entre un président démocrate et un Congrès à forte coloration républicaine. Barack Obama et John Boehner vont devoir faire vivre cette cohabitation avec la perspective de l'élection présidentielle 2012 dans toutes les têtes.
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