samedi 2 octobre 2010

Viva Palestine :des militants israéliens comparent le blocus de Gaza à la Shoah

01/10/2010  
Mardi, neufs militants juifs, venus des États-Unis, d’Europe et d’ « Israël », à bord d’un bateau ont été arrêtés par les soldats de l'armée israélienne alors qu’ils tentaient de briser le blocus en entrant à Gaza par la mer.
Selon les assertions israéliennes, l’abordage se serait déroulé de façon pacifique, sans accrochage entre les soldats et les militants.
Seulement voila, les témoignages des militants après leur libération  sont tout autres.   
Cité par le journal israélien Haaretz, Yonatan Shapira, militant pacifiste, ancien pilote de l’armée de l’air israélienne, a déclaré qu’il n’y avait « pas de mots pour décrire ce qui s’est passé pendant l’assaut. » Shapira insiste sur le comportement non-violent des militants, qui contraste avec l’extrême brutalité des soldats. Les soldats « nous ont sauté dessus et ils nous ont frappés. J’ai moi même reçu une décharge électrique » déclare Shapira, qui ajoute qu’il y a « un gouffre entre la version officielle de l’armée et la réalité de l’attaque.   
Eli Usharov, journaliste israélien de la chaîne de télévision Channel 10, qui avait embarqué à Chypre à bord du navire en compagnie des militants, a confirmé pour Haaretz le récit de Yonatan Shapira ainsi que l’usage d’une violence non justifiée. « Ils ont tiré au Laser sur Yonatan. Il s’est mis à crier, puis a été emporté sur le navire militaire » déclare Usharov, qui ajoute que Yonatan ainsi que son frère ont été menottés.
En revanche, il semblerait que l’atmosphère se soit quelque peu détendue à bord du navire militaire et que les militants aient pu débattre franchement avec les soldats.
Pour finir, Shapira a déclaré que lui et ses compagnons étaient fiers de leur action et que quiconque se tait face aux crimes commis à Gaza devient complice de ce crime.  
Un autre militant, Reuven Moskowitz, survivant de l’Holocauste a même déclaré : «Ce qui m’est arrivé pendant l’Holocauste me fait faire des cauchemars toutes les nuits. Je ne veux pas que nous fassions la même chose à nos voisins. Oui, je compare ce que j’ai enduré avec ce qu’endurent les enfants palestiniens assiégés.»
Et d’ajouter : "C'est un devoir sacré pour moi en tant que survivant (de la Shoah, ndlr) de protester contre la persécution, l'oppression et l'enfermement de tant de gens, dont plus de 800.000 enfants à Gaza",.
"L'Etat d'Israël est un rêve magnifique qui s'est réalisé, il faut faire en sorte qu'il ne devienne pas un cauchemar. Je suis sioniste, je crois que j'ai ma place sur cette terre, mais ce n'est pas une raison pour voler la terre des Palestiniens et violer les droits d'1,5 million de personnes", a-t-il conclu.
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