mercredi 15 septembre 2010

Paris réclame l’implication de l’UE dans les négociations

15/09/2010
La France a réclamé hier une plus grande implication du quartette et de l'Union européenne dans les négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, estimant qu'elle « permettrait de renforcer ses chances de succès ». « Nous ne pouvons pas être les bailleurs de fonds et ne pas participer » au processus de négociations, a affirmé le chef de la diplomatie Bernard Kouchner, au cours d'une audition devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, en souhaitant « profondément le succès » des pourparlers de Charm el-Cheikh (Égypte) menés sous l'égide des États-Unis. L'Union européenne ne doit pas être seulement « un tiroir-caisse », a-t-il souligné.
« Les Égyptiens nous ont affirmé leur intention de nous inviter à Charm el-Cheikh, s'ils le pouvaient. Apparemment cela n'a pas été le cas », a précisé le ministre, ajoutant : « Cela faisait un peu de difficultés aux Américains d'après mes sources. »
Frustrée par cette marginalisation, la France cherche à peser dans la quête de paix au Proche-Orient via une médiation entre la Syrie et Israël sur l'avenir du plateau du Golan.
Avec cette médiation, « nous allons reprendre le fil du dialogue indirect » et « il s'agit de savoir si on peut recréer un climat de confiance et progresser », souligne un responsable français sous couvert d'anonymat. Choisi en août comme émissaire, Jean-Claude Cousseran, ex-ambassadeur dans plusieurs pays au Proche-Orient et ancien patron des services secrets français (DGSE), vient de se rendre à Jérusalem et Damas.
Les autorités françaises reconnaissent que cette médiation doit se faire « en parfaite concertation » avec la Turquie et bien sûr les États-Unis, pilotes quasi exclusifs du dialogue israélo-palestinien.