samedi 10 juillet 2010

Mensonges flagrants de la politique zunienne

Vendredi 9 Juillet 2010
La BBC a rapporté le 4 juillet qu’Hillary Clinton, la ministre des Affaires étrangères zunienne, avait déclaré que la base de missiles balistiques zuniens en Pologne n'était pas dirigée contre la Russie. L'objectif de la base, a-t-elle dit, est de protéger la Pologne contre la menace iranienne.
En quoi l'Iran menacerait-il la Pologne ? Qu’arrive-t-il à la crédibilité de la Zunie quand sa ministre des Affaires étrangères s’adonne à des déclarations d’une telle stupidité ? Hillary pense faire marcher les Russes ? Y a-t-il sur Terre quelqu'un qui puisse la croire ? Où veut-elle en venir avec des mensonges aussi flagrants ? À dissimuler un acte d'agression contre la Russie ?
Dans le même souffle, Hillary a fait savoir qu’un « étau d'acier » de répression est en train de broyer la démocratie et les libertés civiles dans le monde entier. Les journalistes peuvent se demander si elle parlait de la situation en Zunie. Glenn Greenwald a signalé dans Salon le 4 juillet que la Garde côtière, qui n'a aucune autorisation légale, a émis un règlement selon lequel les journalistes non-autorisés qui s’approchent à moins de 20 mètres des opérations de dépollution de BP dans le golfe du Mexique, écoperont d’une amende de 40.000 dollars et d’un à cinq ans de prison. Le New York Times et de nombreux journalistes rapportent que BP, la Garde côtière, la Sécurité intérieure, et la police locale, interdisent aux journalistes de photographier les énormes dommages dus au flot de pétrole continu et aux produits chimiques toxiques dans le Golfe.
Le 5 juillet Hillary Clinton était à Tbilissi, en Géorgie, où, selon le Washington Post, elle a accusé la Russie d’avoir envahi et occupé la Géorgie. Où veut-elle en venir avec ce mensonge ? Même les États européens marionnettes de la Zunie ont publié des articles qui attestaient que la Géorgie avait lancé la guerre rapidement perdue contre la Russie en envahissant l'Ossétie du Sud dans un essai visant à briser les sécessionnistes.
[Ndt : Ce thème est intéressant pour voir la volonté de désinformation des grands médias. En effet, bien que le ministre des AE, Bernard Kouchner lui-même, ait annoncé en direct à la télévision (sur FR2 me semble-t-il) que c’était bien la Géorgie qui avait entamé les hostilités, les divers JT et commentateurs, quand ils évoquent cette affaire, laissent toujours entendre insidieusement que la Russie était l’agresseur.]
Il semblerait que le reste du monde et le Conseil de sécurité ont donné aux Zuniens un permis de mentir sans fin dans le but de faire avancer l'objectif d'hégémonie mondiale de Washington. En quoi cela profite-t-il au Conseil de sécurité et au monde ? Qu'est-ce qui se passe ici ?
Après que le président Clinton ait dénaturé le conflit entre la Serbie et les Albanais du Kosovo et entraîné par la ruse l’OTAN dans l'agression militaire contre la Serbie, et après que le président Bush, le vice-président Cheney, le ministre des Affaires étrangères, le conseiller en sécurité nationale et à peu près tous les membres du régime Bush aient trompé les Nations Unies et le monde sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein, extorquant ainsi l’invasion de l'Irak, pourquoi le Conseil de sécurité des Nations unies tombe-t-il dans la supercherie d’Obama, selon qui l'Iran aurait un programme d'armement nucléaire ?
Les seize agences de renseignement de Zunie ont toutes publié en 2009 un rapport unanime disant que l'Iran avait abandonné son programme d'armement en 2003. Le Conseil de sécurité n’est pas au courant de ce rapport ?
Sur le terrain, en Iran, les inspecteurs en armement de l’Agence internationale de l’énergie atomique ont toujours déclaré que l’uranium du programme civil n’est pas détourné. Le Conseil de sécurité n’est pas au courant des rapports de l'AIEA ?
 Si le Conseil de sécurité ne méconnaît pas ces rapports, pourquoi approuve-t-il les sanctions contre l'Iran qui s’en est tenu à ses droits, en vertu du Traité de non-prolifération, pour avoir un programme d'énergie nucléaire ? Les sanctions de l'ONU sont contraires à la loi. Elles violent les droits de l'Iran en tant que signataire du traité. Est-ce l’étau d’acier dont parlait Hillary ?
Dès que Washington a obtenu les sanctions du Conseil de sécurité, le régime Obama a rajouté unilatéralement ses propres sanctions plus sévères. Obama utilise les sanctions de l'ONU comme une ouverture lui permettant d’adjoindre ses propres sanctions unilatérales. Peut-être que c'est l’étau d’acier oppressif dont parlait Hillary.
Pourquoi le Conseil de sécurité donne-t-il le feu vert au régime Obama pour entamer une nouvelle guerre au Moyen-Orient ?
Pourquoi la Russie s’est-elle effacée ? À l'insistance de Washington, le gouvernement russe n'a pas livré le système de défense aérienne sophistiqué que l'Iran avait acheté. La Russie considère-t-elle l'Iran comme une plus grande menace pour elle que les Zuniens ? Ils l’encerclent pourtant de missiles et de bases militaires et financent des révolutions colorées dans les anciennes parties constitutives des empires de Russie et soviétique.
Pourquoi la Chine s’est-elle effacée ? La croissance de l'économie chinoise a besoin de ressources énergétiques. La Chine possède des investissements énergétiques considérables en Iran. C'est la politique zunienne de contenir la Chine en lui refusant l'accès à l'énergie. La Chine est le banquier de la Zunie. La Chine pourrait détruire le dollar en quelques instants.
Peut-être que la Russie et la Chine ont décidé de laisser les Zuniens viser trop haut jusqu'à ce qu’ils s'autodétruisent.
D'autre part, chacun fait peut-être une erreur de calcul et ce sur quoi compte le monde se résume à toujours plus de destructions et de morts.
Comme dans le golfe du Mexique.
Paul Craig Roberts fut secrétaire adjoint au Trésor durant le premier mandat du Président Reagan et rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal. Il a occupé de nombreux postes universitaires et a reçu la Légion d'Honneur sous François Mitterrand. Il est l'auteur de Supply-Side Revolution : An Insider's Account of Policymaking in Washington; Alienation and the Soviet Economy et de Meltdown: Inside the Soviet Economy. Il est coauteur avec Laurent M. Stratton de The Tyranny of Good Intentions : How Prosecutors and Bureaucrats Are Trampling the Constitution in the Name of Justice. Son tout dernier est How The Economy Was Lost.
Original : www.informationclearinghouse.info/article25906.htm
Traduction copyleft de Pétrus Lombard