vendredi 16 juillet 2010

Les Palestiniens exigent une participation internationale aux négociations directes avec Israël

15-07-2010 | 11:52
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riad  Al-Maliki, en visite hier à Sofia, a réaffirmé que toute reprise des négociations  directes avec Israël n'aura lieu qu'avec la participation de la communauté internationale.
Lors d'une conférence de presse dans le cadre d'une visite officielle  du président palestinien Mahmmoud Abbas en Bulgarie, M. Al-Maliki a souligné  que "sans la présence d'une tierce partie", une reprise des négociations directes  avec Israël "serait une perte de temps". A ce propos, le chef de la diplomatie palestinienne a rappelé que les  négociations directes engagées depuis 1991 entre Palestiniens et Israéliens  n'avaient "abouti à rien", en reprochant à la communauté internationale un manque  de "parité" sur ce dossier.  "Nous les Palestiniens, nous avons besoin de la présence d'une troisième  partie. Pas seulement pour nous regarder, mais pour intervenir, pour être un  catalyseur, pour aider à jeter des ponts (pour rapprocher) les positions des  deux parties, pour établir des propositions et aider les deux parties à avancer  dans la bonne direction", a ajouté M. al Maliki.
Des discussions indirectes, dites "de proximité" et proposées par l'administration  américaine, ont été lancées le 9 mai dernier entre Israéliens et Palestiniens,  dans la perspective que ces pourparlers évoluent vers des négociations directes,  mais aucun progrès n'a été enregistré. La partie palestinienne exige des avancées dans ces discussions, concernant  notamment les questions de sécurité et des frontières, pour pouvoir passer  à l'étape de négociations directes. L'émissaire américain au Proche Orient George Mitchell devra retourner  cette semaine dans la région pour tenter à nouveau de relancer le processus  de paix israélo-palestinien.
Le cargo humanitaire libyen “Al-Amal”
Manifestation de soutien à Ghaza
Le cargo libyen d'aide humanitaire "Al-Amal", devant se rendre à Ghaza, accostera ultérieurement au port d'Al-Arich, affirment  hier les autorités égyptiennes. Une source sécuritaire citée par la presse a affirmé que l'Egypte avait   autorisé le cargo  à accoster au port d'Al-Arich au lieu du port de Ghaza.
Les   autorités égyptiennes et le Croissant rouge égyptien s'apprêtent à accueillir  le cargo. Huit navires militaires israéliens avaient entouré mardi le cargo d'aide   transportant 21 personnes et chargé de 2000 tonnes d'aides humanitaires.            Les organisateurs du cargo ont confirmé dans la nuit de mardi une panne   dans l'un des moteurs du cargo, indiquant que le cargo se trouve à environ 40   ou 50 km des côtes de Ghaza. 
Les autorités israéliennes ont réitéré mardi leur refus quant à l'accostage   du cargo libyen au port de Ghaza, menaçant de recourir à des représailles si   le cargo insistait à avancer vers Ghaza.   Les autorités israéliennes imposent depuis 4 ans un blocus à Ghaza,   empêchant ainsi l'entrée des aides humanitaires.   Cette opération du cargo libyen intervient 6 semaines après l'interception   de la "Flottille de la liberté" par les forces israéliennes dans les eaux internationales   entraînant la mort de 9 militants turcs et plusieurs blessés.
Par ailleurs, des dizaines de Palestiniens ont participé hier à une manifestation de soutien avec le cargo humanitaire libyen, à l'appel du  Comité populaire contre le siège de Ghaza.        
Des dizaines de Palestiniens, à bord de petites embarcations ont manifesté  sur les côtes de Ghaza, brandissant les drapeaux palestinien et libyen, en signe  de soutien avec le cargo libyen attendu dans ce territoire palestinien, sous  blocus israélien depuis  juin 2007.        
Djamal Al-Khoudary, député et membre du comité populaire contre le siège  de Ghaza, a réaffirmé la détermination du bateau humanitaire libyen à atteindre  les côtes du territoire pour venir en aide aux populations ghazaouies.  Il a aussi averti Israël contre toute intervention pour intercepter  le bateau libyen, chargés de différentes aides humanitaires.            
"Le cargo se dirige lentement vers les côtes de Ghaza et il est déterminé  à rejoindre le territoire palestinien malgré les menaces israéliennes de l'attaquer  et de le détourner", a déclaré Al-Khoudary.