dimanche 6 juin 2010

Erdogan envisage lui-même de se diriger vers la bande de Gaza

05/06/2010   
Selon la presse turque, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan envisage de se rendre en personne vers la bande de Gaza pour briser le siège imposé par l'armée de l'occupation israélienne,  une idée qu’il a exposé aux instances officielles proches de lui. 
Selon des sources turques haut-placées, Erdogan a même informé l’administration américaine qu'il a l'intention de demander à la marine turque d’accompagner une nouvelle flotte humanitaire prête à aller à Gaza, mais l’administration américaine lui avait demandé d'attendre pour étudier la question. 
"Même si le monde entier détourne le regard de ce carnage, la Turquie ne le fera pas; si le monde reste en spectateur, la Turquie ne regardera pas, les bras croisés, le sang couler, et si le monde tourne le dos à la Palestine, la Turquie ne tournera pas le dos à al-Qods, à Gaza et au peuple palestinien", avait  déclaré Erdogan dans une allocution prononcée hier  devant une foule imposante à Konya, martelant: "Que personne n'éprouve la patience de la Turquie". 
Erdogan a tenu à souligner que chaque ville palestinienne avait la même place que chaque ville de Turquie : «le sort de Jérusalem est liée au sort d'Istanbul.. et le sort de la bande de Gaza est intimement liée à celui d'Ankara. "  
Et de poursuivre : "Israël considère le nourrisson palestinien comme un terroriste et largue contre des bombes à phosphore; on voit aujourd'hui certains pays du monde qui le soutiennent et couvrent ses crimes".
Erdogan a appelé l'humanité et les pays du monde à protester contrele  carnage commis par « Israël » dans les eaux internationales. "Il s'agit d'un problème entre Israël et 32 pays du monde participant à la flottille de la liberté agressée par Israël", a fait noter  Erdogan, qui invite tous les pays du monde, dont entre autre la Russie, l'Allemagne, le Royaume Uni et la France, en particulier, à faire preuve d'équité en traitant cette agression "intervenue dans les eaux internationales, contre un navire civil et non militaire, levant le drapeau blanc".
Il a affirmé que la Turquie a ouvert son enquête et travaillera pour que son enquête s'étende et prenne un caractère régional et international.
Il faut dire que le  gouvernement turc est affronté à de fortes pressions politiques et populaires internes pour annuler ses accords militaires avec « Israël », mais l'établissement militaire turque s'y oppose totalement 
A cet égard, Bülent Arınç, vice-Premier Ministre turc, a indiqué que son pays est en train de reconsidérer les accords de son pays avec « Israël » et qu'il pourrait aller jusqu'à les réduire au minimum ses relations avec ce dernier. "Nombre d'accords intervenus entre les deux parties dans les domaines militaires et économiques sont mis à l'examen, et nous sommes fort sérieux à ce sujet", a-t-il précisé.
Ceci dit, l’ambassadeur turc à Washington, Namik Tan a indiqué que son pays pourrait couper ses relations diplomatiques avec « Israël », si ce dernier ne présentait pas au peuple turc et à son gouvernement des excuses officielles.  
Namik Tan, qui s’exprimait devant un certain nombre de journalistes dans la capitale américaine, a ajouté que l’entité sioniste pouvait empêcher  la détérioration des relations entre les deux pays, sous trois conditions : la première, présenter des excuses publiques,  la seconde accepter une enquête indépendante et transparente des événements de l'opération israélienne contre la flotte, et la troisième  lever le siège imposé à la bande de Gaza.  
Tan a mis en garde « Israël » qu’il est sur le point de perdre  un ami.