RFI et el watan
Le rapport du PNUD "a souligné la pauvreté criante des Palestiniens " sous occupation alors qu’Israël, validé dans sa politique illégale d’occupation et de colonisation, est admis dans le club des riches de l’OCDE.
Les ambassadeurs de l’Organisation de développement économique (OCDE), réunissant les 31 nations les plus riches de la planète, ont donné le 10 mai 2010, leur feu vert unanime, à l’entrée d’Israël comme membre de cette institution. Une décision saluée par Israël, mais, contestée par les Palestiniens au nom des droits de l’Homme.
« C’est un succès historique », s’est félicité le ministre israélien des Finances, Youval steinitz. Un succès historique difficile à obtenir selon lui. « Il aura fallu quatre ans d’efforts a-t-il déclaré dans un contexte économique international en crise ». L’OCDE réunit les Etats les plus riches de la planète. L’organisation cherche à coordonner les politiques économiques des pays les plus développés.
Les pays membres de l’OCDE rassemblent 60% des richesses mondiales. Une entrée dans ce club, justifiée entre autre pour Israël, par une croissance du PIB aux alentours de 0,5% [1] et qui aura surtout l’avantage de ramener encore plus d’investissements étrangers dans le pays. Mais une entrée également contestée, surtout par les Palestiniens. Ils font valoir qu’Israël est une puissance occupante et que ses frontières ne sont toujours pas définies.
En définissant donc un « territoire économique israélien » qui inclut le Golan syrien, les territoires palestiniens de Cisjordanie occupés, et Jérusalem-Est, illégalement annexée, L’OCDE, affirment les Palestiniens, prend l’extraordinaire responsabilité de prédéterminer les frontières politiques d’Israël contre toutes les règles et les normes de la législation internationale. [2]
Par ailleurs, selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) « Les Palestiniens demeurent dans une situation de dépendance alimentaire ».
« Les Palestiniens, bien qu’ils reçoivent suffisamment de nourriture pour survivre, restent dans une situation de dépendance parce qu’ils ne sont pas en mesure de gagner assez d’argent pour se nourrir eux-mêmes », a souligné le rapport. Pour le PNUD, un développement soutenu « est impossible tant que les Palestiniens n’ont pas de contrôle sur leur économie et leur environnement, notamment en matière de commerce, de ressources en eau et de frontières ». Selon le document, l’éducation et le système de santé sont des domaines où les Palestiniens « ont fait des progrès ».
Cependant, l’économie s’est affaiblie en raison d’un contrôle rigoureux par les Israéliens. « Les Palestiniens n’exercent pas leur autorité sur leur espace aérien, leurs eaux territoriales, les ressources naturelles, les instruments macro-économiques qui leur permettraient d’être autonomes économiquement », a fait savoir le rapport du PNUD.
Il a souligné, par ailleurs, que la fragmentation géographique du territoire occupé palestinien a affaibli l’autorité centrale et les institutions de l’Autorité palestinienne et intensifié les divisions entre Palestiniens. Le rapport du PNUD a préconisé « la mise en place d’une stratégie d’édification d’un Etat à même de promouvoir la réconciliation politique entre Palestiniens, l’intégration économique et la cohésion sociale ». [3]
[1] les statistiques présentées par Israël sont mensongères car elles incluent les données des territoires occupés illégalement, la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, et le plateau du Golan. Malgré cette contravention aux règles mêmes de l’OCDE et bien sûr au droit international, le vote a été -honteusement- unanime. Les riches ont donné une prime au voleur, à l’occupant et au colonisateur
[3] publié par el Watan http://www.elwatan.com/Le-PNUD-reco...
Titre, intro, note et synthèse : C. Léostic, Afps