jeudi 8 avril 2010

La demande d’AlArifi de se rendre à AlQuds accueillie favorablement par Israël

07/04/2010
L’entité sioniste a accueilli à bras ouvert l’annonce de l’homme de religion saoudien Cheikh Mohammad AlArifi de vouloir visiter la ville sainte  de Jérusalem AlQuds occupée.
Le ministère des affaires étrangères israélien a indiqué  que«  la requête d’AlArifi  sera traitée  en fonction des mesures en cours », révélant que « plusieurs délégations musulmanes originaires de pays ennemis avaient effectué des visites (pour la ville sainte), et ce en parfaite coordination avec les autorités israéliennes ».
L’homme de religion saoudien avait exprimé cette volonté, lors d’une programme télévisé diffusé sur la chaîne religieuse, Iqra’ ( Lis), financée par Riadh.
 Du côté de la municipalité israélienne d’AlQuds, le langage est également accueillant.
«  Jérusalem sous la bannière d’Israël restera ouverte pour tout les gens, de toutes les religions, pour qu’ils puissent y venir et s’y réjouir » signale une source municipale, précisant  toutefois «  qu’aucune activité politique pouvant provoquer des violences n’y sera permise ».
Concernant cheikh AlArifi connu pour son hostilité virulente à l’encontre des Musulmans chiites, le journal israélien l’a qualifié d’homme modéré en comparaison avec les autres hommes de religion saoudiens.
Sachant qu’aucune réaction n’a été exprimée par les instances officielles religieuses saoudiennes en réponse à la déclaration d’AlArifi.
Mais pour le chercheur en théologie saoudien, Awadh AlKorni, cette annonce constitue une erreur dans la lecture de la législation islamique,  qu’il faut à tout prix corriger tout en présentant des excuses à tous les Musulmans.
«  En principe, d'après mon évaluation de la position de la législation islamique sur la cause palestinienne, je refuse catégoriquement toute collaboration ou communication avec  l’occupation sioniste ;  je trouve que le fait de se rendre en Palestine, blessée par l’occupation des sionistes, à travers des bureaux d’entrée et de sortie qui leur reviennent, sans être contraints de le faire, contribue à accorder une certaine légitimité à l’occupation ».  Selon AlKorni, seuls les Palestiniens sont obligés de passer par les canaux israéliens, alors que les autres Musulmans ne doivent se rendre en Palestine, tant qu’elle est sous le joug de l’occupation.
Cette position rejoint également celle du dirigeant spirituel des coptes, le pape Shnoudé qui a décrété l'ordre interdisant aux Chrétiens de se rendre en Palestine occupée, invoquant les mêmes raisons.