lundi 26 avril 2010

Abbas demande à Obama d’imposer une solution au Proche-Orient

Le président palestinien a appelé l’administration américaine à imposer une solution permettant la création d’un Etat palestinien indépendant.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé, le samedi 24 avril, l’administration américaine à imposer une solution au Proche-Orient permettant la création d’un Etat palestinien indépendant.
Ces propos, prononcés lors d’un discours devant les membres du Fatah, à Ramallah, interviennent alors que l’émissaire américain George Mitchell effectue une nouvelle visite dans la région afin de relancer le processus de paix.
"Il est de votre devoir de prendre des mesures"
Le représentant américain au Proche-Orient a rappelé vendredi que le président Barack Obama était déterminé à faire émerger une solution au conflit régional "bientôt", et non "dans un futur vague et distant".
"M. le président et membres de l’administration américaine, puisque vous croyez (en la création d’un Etat palestinien), il est de votre devoir de prendre des mesures pour parvenir à une solution et imposer cette solution", a déclaré Mahmoud Abbas.
"Nous avons demandé plus d’une fois (à l’administration américaine) : Imposez une solution."
Un accord de paix final pour bientôt ?
Selon des médias, Barack Obama étudierait, actuellement, la possibilité de faire une proposition qui dessinerait les contours d’un accord de paix final. Cependant, une telle décision susciterait certainement l’opposition d’Israël, qui insiste sur la tenue de négociations pour trouver une solution au conflit.
La visite de l’émissaire de la Maison blanche intervient alors que les relations entre Américains et Israéliens se sont tendues à la suite des activités de colonisation de l’Etat juif en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Le président palestinien refuse de reprendre les négociations suspendues en décembre 2008 tant que toutes les constructions ne seront pas suspendues dans les colonies, ce que Benyamin Netanyahou présente comme une tentative d’éviter les discussions de paix.
George Mitchell tente d’obtenir du Premier ministre israélien des mesures d’établissement de la confiance réclamées par Barack Obama pour faciliter l’ouverture de "discussions de proximité", dans l’espoir qu’elles débouchent ultérieurement sur des négociations directes entre les deux parties.
Un blocage de la frange ultra-orthodoxe israélienne
Il doit rencontrer à nouveau dimanche le dirigeant israélien, qui vient de proposer, selon le Haaretz, la création d’un Etat palestinien doté de frontières provisoires.
Les suggestions du président américain ont été remises il y a un mois à Benyamin Netanyahou lors d’une rencontre discrète à la Maison blanche. Les Israéliens n’y ont, pour l’instant, pas officiellement répondu.
Benyamin Netanyahou cherche à dissiper les tensions apparues ces dernières semaines avec Washington, sans céder de terrain sur le sujet des colonies. La frange ultra-orthodoxe de son gouvernement de coalition ne veut pas entendre parler de concessions aux Palestiniens et aux Américains qui demandent un gel de ces activités de peuplement.
George Mitchell a visité la région une douzaine de fois durant l’année écoulée, sans parvenir à une sortie d’impasse dans les négociations de paix interrompues par l’intervention de l’armée israélienne dans la bande de Gaza en décembre 2008.