samedi 13 mars 2010

Sheikh Jarrah contre l’occupation et la dépossession

publié le samedi 13 mars 2010
R. Kissous

 
Entre 3000 et 5000 manifestants palestiniens et israéliens ont protesté samedi 6 mars à Sheikh Jarrah, Jérusalem
Sheikh Jarrah est aujourd’hui l’épicentre de la lutte conjointe, suscitant une mobilisation inédite comme le remarquait un observateur, le mouvement actuel est foncièrement différent de celui des années 80 : les Israéliens qui y participent ne conçoivent pas leur lutte comme séparée des Palestiniens mais au contraire obligatoirement comme une lutte conjointe. Ils comprennent que la lutte des Palestiniens qui est une lutte pour la justice, est aussi leur lutte.
Elle est dans le prolongement de Bil’in, Naalin, Al Ma’sara, Nabi Saleh etc. contre le mur, la colonisation.
D’ailleurs les animateurs palestiniens de la lutte à Sheikh Jarrah étaient à la 4ème conf de Bil’in et ils impliqués dans la coordination des comités populaires.
Raison de plus pour soutenir la prochaine conf de Bil’in, participer au voyage organisé par l’Afps à cette occasion
Le discours fait à l’occasion de cette manif par une jeune militante est porteur d’espoir. "Une nouvelle gauche émerge. Une gauche combative qui sait qu’on doit se battre aussi sur le terrain, pas seulement en paroles et qui n’a pas peur des colons ou de ce qu’écrit Maariv. Cette gauche sait que la lutte des Palestiniens est aussi la sienne. Nous ne nous battons pas pour des accords de paix mais pour la justice.
Mais il y a aussi une nouvelle droite qui n’apporte que guerre, qui hait les réfugiés, les arabes et les militants de gauche. Cette droite fait les colons et elle a fait le maire de Jérusalem, Nir Barkat et c’est lui qui peut mettre le feu aux poudres à Jérusalem. mais nous n’avons peur ni de lui ni des colons ni de Liebermann. Nous reviendrons à Sheikh Jarrah et nous vaincrons" [1]
En Israël aussi les protestations s’amplifient : vidéo d’une manifestation organisée par Hadash contre les violences policières
Environ 5.000 militants pacifistes juifs et arabes, parmi lesquels plusieurs membres du Hadash (le Front Démocratique pour la Paix et l’Egalité – Parti Communiste d’Israël) se sont rassemblés ce soir (samedi 6 mars) dans le quartier palestinien de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est pour protester contre l’établissement de Juifs dans cette zone et l’expulsion de familles arabes de leur maison.
Les protestataires se sont rassemblés sur un terrain de football du quartier et ont brandi des drapeaux israéliens et palestiniens avant de marcher vers la Tombe de Simon le Juste. Un membre dirigeant du Parti Communiste d’Israël (parti binational), le député Dov Khenin, a remarqué « que tout accord politique nécessitera la division de Jérusalem et que ces colonies ont pour but d’empêcher la paix ». Les protestataires portaient des drapeaux rouges et palestiniens et scandaient « Arrêtez la destruction des maisons » et « Il n’y a aucune sainteté dans une ville occupée ».
Durant les six mois écoulés un groupe de militants pacifistes israéliens a manifesté chaque vendredi dans le quartier de Jérusalem-Est, protestant contre la prise de possession des maisons palestiniennes par les colons.
La semaine dernière, les manifestants ont demandé à la police de Jérusalem l’autorisation de tenir un grand rassemblement dans la rue menant à une maison disputée, pour protester contre les colons et exprimer leur solidarité envers les habitants palestiniens du quartier. Plusieurs familles palestiniennes ont été expulsées les mois derniers à l’avantage de colons israéliens. Les expulsions ont conduit à des manifestations qui ont été réprimées par la police qui a arrêté des dizaines de militants pacifistes israéliens.
La police a refusé d’autoriser le rassemblement et au lieu de celui-ci a accepté un rassemblement beaucoup plus petit sur un terrain de football situé à 300 mètres de la maison. Les manifestants ont déclaré que le terrain est entouré par un mur, qu’il ne peut être vu de l’extérieur et qu’il est entièrement coupé de la zone près de la maison disputée qui est le centre principal de la protestation.
Les juges de la Cour Suprême ont vivement critiqué la décision de la police de Jérusalem cette semaine après qu’elle ait rejeté la demande présentée par les manifestants. « La police a ramené 30 ans en arrière le droit de manifester » a déclaré le Président de la Cour Suprême pendant les délibérations.[->Environ 5.000 militants pacifistes juifs et arabes, parmi lesquels plusieurs membres du Hadash (le Front Démocratique pour la Paix et l’Egalité – Parti Communiste d’Israël) se sont rassemblés ce soir (samedi 6 mars) dans le quartier palestinien de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est pour protester contre l’établissement de Juifs dans cette zone et l’expulsion de familles arabes de leur maison.
Les protestataires se sont rassemblés sur un terrain de football du quartier et ont brandi des drapeaux israéliens et palestiniens avant de marcher vers la Tombe de Simon le Juste. Un membre dirigeant du Parti Communiste d’Israël (parti binational), le député Dov Khenin, a remarqué « que tout accord politique nécessitera la division de Jérusalem et que ces colonies ont pour but d’empêcher la paix ». Les protestataires portaient des drapeaux rouges et palestiniens et scandaient « Arrêtez la destruction des maisons » et « Il n’y a aucune sainteté dans une ville occupée ».
Durant les six mois écoulés un groupe de militants pacifistes israéliens a manifesté chaque vendredi dans le quartier de Jérusalem-Est, protestant contre la prise de possession des maisons palestiniennes par les colons.
La semaine dernière, les manifestants ont demandé à la police de Jérusalem l’autorisation de tenir un grand rassemblement dans la rue menant à une maison disputée, pour protester contre les colons et exprimer leur solidarité envers les habitants palestiniens du quartier. Plusieurs familles palestiniennes ont été expulsées les mois derniers à l’avantage de colons israéliens. Les expulsions ont conduit à des manifestations qui ont été réprimées par la police qui a arrêté des dizaines de militants pacifistes israéliens.
La police a refusé d’autoriser le rassemblement et au lieu de celui-ci a accepté un rassemblement beaucoup plus petit sur un terrain de football situé à 300 mètres de la maison. Les manifestants ont déclaré que le terrain est entouré par un mur, qu’il ne peut être vu de l’extérieur et qu’il est entièrement coupé de la zone près de la maison disputée qui est le centre principal de la protestation.
Les juges de la Cour Suprême ont vivement critiqué la décision de la police de Jérusalem cette semaine après qu’elle ait rejeté la demande présentée par les manifestants. « La police a ramené 30 ans en arrière le droit de manifester » a déclaré le Président de la Cour Suprême pendant les délibérations.