jeudi 25 février 2010

L'Europe est trop pacifiste, accuse Robert Gates‏

Europe - 25-02-2010
Par Guardian 
La doctrine sioniste qui consiste à dicter sans complexe aux Etats du monde les priorités dans la "guerre contre le terrorisme" et à lister et menacer les pays qui "mettent en danger la sécurité", apparaît de plus en plus comme le seul discours politique de l'Occident. Oublié le temps où les Etats-Unis et leurs alliés déguisaient leurs intérêts sous couvert de "démocratie", "droits de l'homme" et "lumières de la civilisation".


Robert Gates (photo ci-contre), ministre de la Défense états-unien, a attaqué l'Europe hier lors d'une réunion de l'OTAN à Washington, précisé que sa tendance à la "pacification" dépassait les limites, et déclaré qu'elle mettait par conséquent le monde entier en danger.
Ce discours, d'une rare agressivité, et qui rappelle les précédentes fustigations du "vieux" continent, qui ne s'était pas à l'époque enthousiasmé pour la guerre d'annihilation de l'Irak, succède à la chute du gouvernement hollandais et à la décision des Pays-Bas de retirer 2.000 soldats d'Afghanistan.
Malgré les gigantesques moyens mis en œuvre, l'"alliance" qui mène la guerre en Afghanistan est apparemment en mauvaise posture et ne souffre aucune défection ni politique ni militaire ni financière.
De manière plus concrète, alors que l'administration Obama s'apprête à consacrer près de 5% de son PNB au budget de la défense, Robert Gates a déploré que seuls 4 des 26 alliés de l'OTAN en Europe consacraient plus de 2% de leur PNB à la défense, et souligné que l'OTAN souffrait d'un déficit de 640 millions d'euros. Les Européens ont également été accusés de ne pas fournir suffisamment d'avions et d'hélicoptères en Afghanistan, ce qui "impacte directement les opérations en Afghanistan", selon Monsieur Gates.
Sommés de fournir la chair et l'âme de leurs soldats et l'argent de leurs contribuables et dispensés de toute remarque, les rares Etats européens qui ne se plient pas à ces injonctions se retrouvent immédiatement dans la ligne de mire du commandant de l'axe du bien.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13475&type=analyse