mardi 19 janvier 2010

L'Amnesty accuse l'occupation d'exécuter la punition collective contre les habitants de Gaza

[ 18/01/2010 - 18:23 ]
Londres – CPI


L'Amnesty internationale a accusé l'occupation israélienne d'exécuter la politique de la punition collective contre le peuple palestinien assiégé dans la Bande de Gaza, tout en appelant à briser le sévère blocus sioniste imposé contre plus d'un million et demi de palestiniens.
Dans un rapport publié, le lundi 18 janvier 2010, sous le titre "L'étouffement de Gaza sous le blocus sioniste", l'Amnesty a dit que cette mesure représente une punition collective inacceptable.
Les autorités sionistes doivent mettre fin au blocus qui étouffe la bande de Gaza et isole 1 400 000 Palestiniens du reste du monde, en les laissant dans l'extrême pauvreté, a déclaré l'Amnesty Internationale, après une année de la guerre israélienne.
Le document de l'Amnesty Internationale a rassemblé les témoignages des personnes qui continuent de lutter pour reconstruire leur vie, à la suite des agressions sionistes qui ont fait 1 400 morts et des milliers de blessés parmi les civils, femmes et enfants Palestiniens.
"Ce blocus punit toute la population de la Bande de Gaza, en imposant des restrictions aux livraisons de nourriture, de médicaments, de fournitures scolaires et de matériaux de construction", a déclaré Malcolm Smart, le directeur du programme du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord d'Amnesty Internationale.

En tant que puissance occupante, l'état de l'occupation a le devoir, en vertu du droit international, de veiller à la qualité de vie des habitants de la Bande de Gaza, dont le respect de leurs droits à la santé, à l'éducation, à l'alimentation et au logement convenable.

«Le blocus constitue une sanction collective aux termes du droit international et doit être levé immédiatement».

Dans la Bande de Gaza, les attaques israéliennes ont endommagé ou détruit des infrastructures et des bâtiments civils, notamment des hôpitaux, des écoles et des réseaux de distribution d'eau et d'électricité. Des milliers de logements de Palestiniens ont été détruits ou fortement endommagés.

On estime que 280 écoles, sur les 641 qui existent à Gaza ont été endommagées et 18 ont été complètement détruites.

Plus de la moitié de la population de Gaza ont moins de dix-huit ans et que les interruptions des cours sont dues aux grands dégâts causés par l'opération militaire et la poursuite du blocus israélien, qui ont résulté à des conséquences très graves.

Il arrive toujours que les autorités de l'occupation empêchent des personnes gravement malades qui ne peuvent pas être soignées, à Gaza, de quitter le territoire, ou de les laisser attendre longuement.

Depuis la fermeture des points de passage qui permettent d'entrer ou de sortir de Gaza, les patients sont contraints de déposer des demandes d'autorisation, et qui sont fréquemment refusées.
«Le blocus asphyxie la population de la Bande, dont plus de la moitié sont des enfants, en frappant  tous les aspects et secteurs de la vie quotidienne. Pour cela on ne peut laisser continuer l'isolement et la souffrance des palestiniens. Le gouvernement israélien doit respecter ses engagements en tant que puissance occupante, en levant immédiatement le blocus», a déclaré Malcolm Smart.