mardi 19 janvier 2010

Amnesty International réclame la levée du blocus israélien de Gaza


18/01/2010 Amnesty International a réclamé, ce lundi, à "Israël" la levée du blocus qu'il impose à la bande de Gaza affirmant que cette mesure qui affecte près de 1,5 million d'habitants constitue une "punition collective" intolérable.

Cette organisation a réitéré cette demande à l'occasion de la publication d'un rapport intitulé "l'asphyxie de Gaza soumise au blocus israélien".

Ce document rassemble des témoignages de Palestiniens qui tentent de reconstruire leur vie après l'offensive israélienne dévastatrice "Plomb durci", (27 décembre 2008-janvier 2009) qui a fait 1400 martyrs et plusieurs milliers de blessés parmi les Palestiniens.

"Ce blocus constitue une punition collective aux termes du droit international et doit être immédiatement levé", a déclaré Malcolm Smart directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty.

Il a ajouté que ce blocus "impose des restrictions aux livraisons de nourriture, de médicaments, de fournitures scolaires et de matériaux de construction".

"Le blocus asphyxie la population, dont plus de la moitié est constituée d'enfants, dans pratiquement tous les aspects de la vie quotidienne. On ne peut laisser se poursuivre l'isolement et la souffrance dans lesquels elle est de plus en plus plongée", a-t-il poursuivi.

Amnesty estime qu'en tant "que puissance occupante, "Israël" a le devoir, en vertu du droit international, de veiller à la qualité de vie des habitants de la bande de Gaza, y compris au respect de leurs droits à la santé, à l'éducation, à l'alimentation et à un logement convenable".

Dans la bande de Gaza, les agressions israéliennes ont également endommagé ou détruit des infrastructures et des bâtiments civils, notamment des hôpitaux, des écoles et les réseaux de distribution d'eau et d'électricité. Des milliers de logements ont été détruits ou gravement endommagés.

Amnesty International affirme que 280 écoles, sur les 641 que compte Gaza, ont été endommagées dont 18 complètement détruites. Selon elle, "l'interruption des cours, due aux dégâts causés par l'opération militaire et par la poursuite du blocus israélien, a des conséquences gravissimes vu que plus de la moitié de la population de Gaza a moins de dix-huit ans".

Elle dénonce le fait que dans certains cas "les autorités israéliennes empêchent des personnes gravement malades, qui ne peuvent pas être soignées à Gaza, de quitter le territoire, ou les font attendre".

Depuis la fermeture des points de passage permettant d'entrer dans l'enclave palestinienne ou d'en sortir, les patients sont contraints de déposer des demandes d'autorisation, fréquemment refusées.

  ISRAEL REJETTE LES CRITIQUES D'AMNESTY

"Israël" a rejeté lundi l'appel d'Amnesty à la levée du blocus en faisant porter la responsabilité de la situation au Hamas, qui exerce le pouvoir dans l'enclave palestinienne.

"Les Palestiniens de Gaza sont sous la férule du régime du Hamas qui place le jihad contre Israël au-dessus du bien-être de la population", a prétendu un porte-parole, Mark Regev.

"Tout comme son patron, le régime iranien, le Hamas n'a pas le moindre scrupule à sacrifier la population civile sur l'autel de sa politique extrémiste", selon les propres termes de Regev.
  http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=120235&language=fr