mardi 19 janvier 2010

Haniyeh – réconciliation inter-palestinienne, unité arabe, choix stratégique et nécessité nationale

Palestine - 18-01-2010
Par Palestine Info 
   

Le Premier ministre palestinien Ismail Haneyya a appelé vendredi à mettre sur pied une nouvelle stratégie arabe basée sur la réhabilitation de l’axe historique Egypte, Arabie Saoudite et Syrie, de manière à créer une sorte de pouvoir d’équilibre en face d’Israël.


Pendant le sermon (khutba) de vendredi, Haneyya en a appelé à cet axe pour renouveler ses relations historiques avec la Turquie, qui a commencé à reconsidérer ses 60 ans d’alliance avec Israël et a restauré son rôle islamique.

Il a aussi exprimé sa fierté de voir le rapprochement entre la Turquie et le monde arabo-musulman, appelant à l’investir au bénéfice de la cause palestinienne.

Dans un autre contexte, le Premier ministre a souligné l’importance de maintenir les relations stratégiques avec l’Egypte et a demandé d’aborder les derniers événements de Rafah de manière responsable et de mettre fin à la campagne médiatique contre Gaza.

Dans un entretien avec la chaîne satellitaire iranienne Al-Kawthar, le Premier ministre a condamné jeudi l’option d’un règlement et de négociations avec Israël pour restaurer les droits palestiniens usurpés, la qualifiant de « grossesse nerveuse », soulignant que l’adoption de cette option ne mènera à aucun vrai résultat étant donné l’attitude intransigeante d’Israël.

Hanniyya a appelé à une stratégie palestino-arabe prenant en compte le fait que l’option de négociations avait échoué et qu’il était nécessaire de restaurer l’initiative palestino-arabe.

« Nous ne demandons pas aux Etats arabes de lancer une guerre contre l’entité sioniste, mais nous disons que nous devons bâtir un nouvel équilibre dans la région basé sur l’axe de l’Egypte, de l’Arabie Saoudite et de la Syrie, en plus de la Turquie et la République islamique d’Iran, » a-t-il souligné.

Au sujet de la question de la réconciliation inter-palestinienne, le Premier ministre a dit que 2010 serait l’année de la réconciliation nationale parce que c’est un choix stratégique et une nécessité nationale, ajoutant que son gouvernement était sérieusement déterminé à mettre fin à la division interne.