mercredi 4 novembre 2009

Les États-Unis et Israël sur la défensive : Le rapport Goldstone au menu de l’AG de l’ONU

Les États-Unis et Israël sur la défensive : Le rapport Goldstone au menu de l'AG de l'ONU
Goldstone accuse Israël et le mouvement Hamas d’avoir commis des crimes de guerre et, peut-être dans certains cas, des crimes contre l’humanité, durant la guerre israélienne, de l’hiver dernier, contre la bande de Ghaza. Les Etats arabes ont présenté un projet de résolution donnant à Israël et aux Palestiniens un délai de trois mois pour ouvrir des enquêtes sérieuses sur les violations graves des lois internationales enregistrées pendant la guerre israélienne contre l’enclave palestinienne.

L’Assemblée générale devrait voter le projet de résolution distribué par le groupe des Etats arabes, qui approuve le projet Goldstone. Ce rapport établi à la demande du Conseil des droits de l’homme de l’ONU exige des Israéliens et des Palestiniens de mener, dans un délai de trois mois, des enquêtes indépendantes crédibles et conformes aux normes internationales, sur les graves atteintes aux droits de l’homme. Le projet de résolution demande au gouvernement suisse, en tant que parrain de la 4e Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, d’organiser une conférence regroupant les parties signataires afin de prendre les mesures pour imposer le respect de cette convention dans les territoires occupés, y compris la partie est de la ville sainte d’El Qods. Des sources diplomatiques israéliennes ont fait savoir que les Etats-Unis voteront contre le projet de résolution arabe au cas où il ne sera pas rectifié, et que la majorité des pays européens adopteront la position américaine. Israël avait rejeté le rapport Goldstone adopté le mois passé par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, et l’a considéré comme biaisé en faveur des Palestiniens.

Les autorités israéliennes, qui ne donnent pas d’importance aux résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies, qu’elles considèrent rangée du côté palestinien et arabe, craignent un passage du rapport au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU et peut-être plus tard a la Cour pénale internationale de La Haye. Ce qui pourrait conduire à des poursuites contre des responsables militaires et politiques israéliens. A cause du soutien des pays non alignés, le projet de résolution présenté par le groupe des Etats arabes aux Nations unies pourrait facilement passer au niveau de l’Assemblée générale mais au Conseil de sécurité, c’est une autre histoire. Même au cas où il acquiert une majorité, ce qui n’est pas évident car, selon les mêmes sources, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité estiment la présentation du rapport au conseil inutile face au veto américain. Après la récente volte-face des Etats-Unis, et l’adoption totale de la position israélienne relative à la colonisation dans les territoires occupés, il serait naïf de croire que l’Administration américaine permettra l’adoption d’un rapport aussi accablant pour l’Etat hébreu.

364 victimes du blocus israélien
Le bilan des victimes du blocus israélien imposé au territoire palestinien de Ghaza depuis plus de trois ans, s’est alourdi à 364 martyrs, a annoncé hier une source palestinienne. Selon cette source, le bilan des victimes du blocus imposé à Ghaza par l’occupant israélien s’est élevé à 364 martyrs, et ce, après la mort mardi d’un autre citoyen palestinien à Khan Younes, dans le sud de la bande. Agé de 51 ans, la victime qui souffrait d’une tumeur n’avait pas pu recevoir des soins médicaux appropriés « faute d’autorisation par les autorités de l’occupation pour un déplacement à l’étranger », a-t-on précisé de même source. Les parties palestiniennes sont « préoccupées » par la situation sanitaire « détériorée » dans ce territoire, en raison de l’absence des traitements médicaux « nécessaires », une situation qui s’est empirée suite aux restrictions israéliennes, renforcées notamment par la fermeture des points de passage à Ghaza.


Par Fares Chahine , R. I.

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