mercredi 25 novembre 2009

Les projets contrariés de l’Autorité palestinienne

publié le mardi 24 novembre 2009

Benjamin Barthe
La coopération internationale contribue à l’édification d’un Etat sans véritable prise sur le terrain, contrôlé par Israël

Depuis que le président palestinien Mahmoud Abbas a renoncé à se présenter à sa succession, alimentant les rumeurs sur une éventuelle démission, le sort de ce régime issu des accords de paix d’Oslo en 1993 semble en suspens.

Démantèlement ? Déclaration d’indépendance unilatérale contre laquelle s’élève déjà le gouvernement israélien ? Maintien du statu quo ? L’Autorité palestinienne ne parvient pas à trancher, comme si la contradiction entre la sophistication croissante de ses institutions et son absence de prise sur le terrain était devenue ingérable. Jugez plutôt : le régime ne contrôle pas ses frontières mais il dispose d’un service de douane haut de gamme. Il s’est lancé dans un ambitieux programme d’enregistrement de centaines de milliers de parcelles de terres, que son entreprenant voisin, Israël, ne cesse d’exproprier. Ses policiers ne sont pas autorisés à circuler d’une ville à l’autre, mais ils peuvent partir se former à l’étranger…

Tel est le casse-tête de la Palestine en 2009. Ou plutôt de la Cisjordanie. Car la bande de Gaza, géré par le Hamas, est maintenue à l’écart de cette étrange dynamique que les experts étrangers nomment institution building (construction des institutions) ou, dans leurs moments d’euphorie, state building.

envoyé spécial du Monde à Ramallah

publié par le Temps

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