mercredi 25 novembre 2009

La situation met en danger la paix dans le monde, avertit l’UE

25/11/2009
PROCHE-ORIENT
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a redit hier ne pas tenir pour acquise la libération du soldat Gilad Shalit, mais un membre de son cabinet l'attend pour « très bientôt ». L'échange de prisonniers en plusieurs phases entre Israël et le Hamas qui permettrait la libération du militaire israélien n'est pas conclu et pourrait très bien ne pas avoir lieu, a prévenu M. Netanyahu, en réaction aux spéculations des médias, notamment arabes, sur une libération imminente de Shalit, en échange de celle de centaines d'activistes palestiniens détenus en Israël parmi lesquels se trouverait Marwan Barghouthi.
Le Hamas, dont une délégation était au Caire pour discuter de ce projet, a déclaré pour sa part poursuivre ses efforts « via les parties impliquées pour surmonter les obstacles placés par l'ennemi israélien ». Après Le Caire, cette délégation s'est rendue hier à Damas, où elle doit rencontrer les leaders en exil du mouvement, avant de retourner au Caire, selon l'agence MENA.
Mais les deux camps ont démenti que l'échange envisagé interviendrait ce vendredi, jour de la fête musulmane de l'Adha. Israël craint que l'opinion publique s'insurge contre un compromis trop favorable au Hamas. Sept ministres délibèrent de cette question, dans le plus grand secret.
Mais l'un d'entre eux, le ministre de l'Intérieur, Eli Yishaï, a semblé vouloir désamorcer par avance toute critique concernant l'ampleur des concessions d'Israël pour récupérer Shalit. « Si Dieu le veut, ce sera approuvé. Tous les ministres, sans exception, pensent que tout doit être fait pour le ramener chez lui », a confié le ministre à Radio Israël. « J'espère très fort que ce sera finalisé très bientôt, dans quelques semaines au plus », a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a estimé que l'évolution de la négociation « est positive ».
Enfin, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a qualifié de « très grave » l'impasse du processus de paix. Elle met en danger « non seulement l'espoir du peuple palestinien, mais aussi la paix régionale » et « aussi la paix dans le monde », a-t-il ajouté.