mardi 27 octobre 2009

Avant son voyage, Erdogan dénonce "les calomnies" de l'Occident contre Téhéran

26/10/2009 Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan met doute de la version occidentale sur le programme nucléaire iranien.
Alors qu'il doit se rendre lundi soir à Téhéran en compagnie de 200 personnalités politiques et économiques turques, y compris les ministres du commerce, des affaires étrangères et de l'énergie, sans compter 18 députés, il a dénoncé le manque d'équité des Occidentaux envers Téhéran et son programme nucléaire.
Dans un entretien accordé au journal britannique "The Gardian", Erdogan a estimé que les accusations occidentales proférées contre Téhéran le soupçonnant de vouloir se doter de la bombe nucléaire sont fondées sur de "la calomnie".
Selon lui, "toute frappe militaire contre les installations nucléaires iraniennes serait une folie".
Le Premier ministre turc a qualifié le président iranien Mahmoud Ahmadinejad d’ami, en soulignant : "en tant qu’ami, nous entretenons avec lui de très bonnes relations et nous n’avons absolument pas de difficultés". Erdogan a été l'un des premiers responsables à avoir félicité Ahmadinejad lors de sa réélection, ignorant la campagne de crédibilité menée contre le scrutin présidentiel iranien.

Il a dit croire les affirmations de Téhéran sur la nature pacifique de son programme nucléaire.
"D'un côté, on dit que l'on veut une paix mondiale, mais de l'autre on mène une approche destructrice contre un Etat qui a 10.000 ans d'histoire", a-t-il poursuivi.

À Téhéran, Erdogan doit rencontrer le guide suprême de la révolution le grand ayatollah sayed Ali Khamenei, le président Ahmadinejad, le Premier Vice Président Mohammad Reza Rahimi, le Président du Conseil de la Shura islamique (Parlement) Ali Larijani, en plus de ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki.
Il discutera des liens commerciaux entre les deux pays et a prévenu qu'il n'y abordera pas les problèmes internes iraniens, car cela représenterait une «interférence» avec les affaires intérieures iraniennes.

Alors que son entrée dans l'Union européenne est compromise, Ankara se tourne de plus en plus vers l'Orient. Elle vient aussi de conclure plusieurs accords de partenariat aussi bien avec Bagdad, qu'avec Damas. De plus, depuis l'offensive israélienne meurtrière Plomb durci contre la Bande de Gaza, elle se distingue par des positions virulentes contre l'entité sioniste, dont en dernier, la suspension de la participation de son armée de l'air qui aux manœuvres militaires qui se faisaient sur son sol régulièrement, sous le parrainage de l'Otan.

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