dimanche 11 octobre 2009

Accord de partenariat entre la Syrie et l’UE: France se réjouit,Israël en colère

G.Houbballah

10/10/2009
Le ministère des Affaires étrangères français a estimé que la signature d’un accord de partenariat entre l'Union européenne et la Syrie le 26 Octobre prochain était une "nouvelle phase dans la convergence dynamique", telle que l’a souhaité la France .

Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero a affirmé au cours d’une conférence de presse « que l'accord contribuera à la promotion du développement et de l'ouverture de la Syrie," rappelant que l'accord a été paraphé à Damas l'an dernier durant la présidence française de l'Union européenne.

Valero a ajouté : "cela marquera la signature d'une nouvelle étape dans la dynamique de rapprochement entre la Syrie et l'Union européenne, conformément aux souhaits de la France."

IL faut rappeler qu’un tel accord avait déjà failli être signé en 2004, mais les Pays-Bas y avaient mis leur veto.

Cette fois-ci, les Pays-Bas, pour retirer leur veto, ont exigé une promesse de la part de Bachar El-Assad d’améliorer la situation des Droits de l’Homme en Syrie. Mais au mois de septembre, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, avait déclaré « que son pays n’accepterait pas un accord assorti de conditions politiques ». A ce moment, la Présidence suédoise de l’Union, toujours soucieuse de ménager les pays arabes, a trouvé une formule de compromis : « L’accord sera signé, mais l’Union européenne se réserve le droit de suspendre l’accord en cas d’atteinte aux Droit de l’Homme en Syrie »….

Cet accord de coopération prévoit de nombreux avantages accordés à la Syrie sur le plan des relations commerciales avec les pays de l’Union européenne, ainsi que la signature de nombreux projets de coopération. Jusqu’à présent, seules la Libye et la Syrie ne disposaient pas d’accords d’association avec l’UE parmi tous les pays du pourtour méditerranéen.

Damas doit notamment cette énorme faveur au gouvernement français, qui a exercé de lourdes pressions sur ses homologues européens, Paris voulant remercier Damas du rôle joué par la Syrie dans la libération de Clotilde Reiss, qui avait été arrêtée et incarcérée à Téhéran au mois d’août pour « espionnage ».

En « Israël », on réagit avec consternation : « Comment l’Union européenne peut-elle à ce point faire semblant d’ignorer ce qui se passe en Syrie, et quel jeu joue ce pays sur le plan international ? Il s’agit d’une manifestation de plus du double langage européen ! », déclare un responsable au ministère des Affaires étrangères.

L’entité sioniste a adressé plusieurs réclamations à l’Union européenne au sujet de cet accord en préparation, mais dès le mois de juillet, mais peine perdue.

L’incompréhension en « Israël » est d’autant plus grande que ce rapprochement de l’Union européenne avec un pays comme la Syrie, considérée il y a peu encore comme un Etat-terroriste, va de pair avec un refroidissement des relations avec l’entité sioniste. Depuis plusieurs mois, des responsables européens menacent l’entité sioniste de geler voire remettre en cause les accords de coopération entre l’UE et l’entité sioniste ainsi que les clauses commerciales privilégiées, si « Israël » n’obéit pas aux injonctions européennes concernant le processus de ‘paix’ avec les Palestiniens.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=106464&language=fr