lundi 14 septembre 2009

Flambée de violences à la frontière palestino-libanaise

12/09/2009
Des roquettes ont été tirées vendredi du sud du Liban sur le nord de la Palestine occupée, suscitant une riposte immédiate de l'entité sioniste qui a bombardé un village libanais.
Les deux roquettes avaient été tirées à partir du village de Qlailé, situé à 15 kilomètres de la frontière, a indiqué un responsable des services de sécurité. Ces tirs n'ont pas été revendiqués.

Côté israélien, l'armée a fait état de la chute de plusieurs roquettes tirées à partir du Liban, et confirmé y avoir riposté.
"Plusieurs roquettes tirées depuis le Liban ont explosé cet après-midi sur le secteur ouest de la Galilée sans faire de blessé", a déclaré un porte-parole. "Nos forces ont riposté, notre artillerie tirant de 12 à 15 obus contre le Liban".
"Nous considérons cet incident comme très grave et estimons que le gouvernement et l'armée libanais ont pour responsabilité d'empêcher de telles attaques", a-t-il ajouté.
"Des débris d'au moins une roquette Katioucha ont été découverts dans le secteur de Naharyah et du kibboutz Guesher Aziv (ouest de la Galilée)", a précisé une source policière israélienne.

En représailles, plusieurs obus israéliens se sont abattus sur le village et environs de Qlailé, où l'armée et la Force de l'ONU au Liban (Finul) ont retrouvé deux plateformes en bois de lancement de roquettes, selon un responsable de la sécurité.

En fin d'après-midi, la route côtière du sud-Liban était vide, à l'exception de patrouilles de la Finul, selon un correspondant de l'AFP sur place qui a constaté un retour au calme.

La Finul a confirmé dans un communiqué le tir d'"au moins deux roquettes à partir de la région de Qlailé", ainsi que la riposte israélienne, sans faire état de victimes des deux côtés de la frontière.
Elle a précisé avoir ouvert une enquête et appelé les deux parties "à un maximum de retenue, à respecter la cessation des hostilités et à éviter de prendre des mesures qui pourraient mener à davantage d'escalade".

Les tirs sur Israël surviennent en pleine crise gouvernementale au Liban, où le chef de la majorité parlementaire Saad Hariri a renoncé à former un gouvernement d'union.
"Cet incident vise à provoquer une tension et à entraîner le Liban dans une situation de crise", a affirmé le Premier ministre libanais sortant Fouad Siniora, parlant d'"une atteinte contre la souveraineté du Liban".

A New York, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné le tir de roquettes et appelé les parties à la retenue. Les Etats-Unis ont également "condamné fermement" ces tirs.

En janvier et en février derniers, plusieurs roquettes tirées à partir du Liban se sont abattues sur le nord de la Palestine occupée, faisant un blessé.
Le Hezbollah, contre lequel l'entité sioniste a mené une guerre en 2006 après la capture par le mouvement de deux soldats israéliens qui sont morts, avait nié toute implication.
almanar.com