dimanche 26 juillet 2009

ONU: Le Hezbollah viole la résolution 1701. Aucune mention à "Israël".

25/07/2009
Les violations quotidiennes israéliennes des territoires libanais ne suscitent aucune condamnation ni appel à l'entité sioniste pour respecter la résolution 1701, mais un seul incident du côté libanais mobilise toute la communauté internationale contre les agissements du Hezbollah!

En effet, depuis l'explosion de la cache d'armes à Kherbet Selem, toute une action internationale a été déclenchée pour accuser le Hezbollah de violer la résolution onusienne 1701, à commencer par les pressions israéliennes visant à changer les règles d'engagement des forces intérimaires des nations unies pour qu'elles soient capables d'agir sans coordination avec l'armée libanaise et de recourir même à la force contre les Libanais du sud.

Toutefois, le chef de la mission de paix des Nations unies au Liban, Alain Le Roy a tenu à démentir toute intention en ce sens, dans un rapport présenté vendredi soir aux pays membres du conseil de sécurité, réunis à huis clos à la demande des Etats-Unis qui voulaient dénoncer " la violation de l'embargo de l'Onu sur les armes dans le sud du Liban".

Selon l'ambassadeur adjoint des Etats-Unis Alejandro Wolff citant Alain Le Roy, l'explosion intervenue au Sud-Liban la semaine passée provenait d'une cache d'armes opérationnelle appartenant au Hezbollah.

Wolff a estimé que les stocks d'armes "clandestins" au sud du fleuve Litani constituaient "une violation claire de la résolution 1701 et que tout indiquait que ces armes étaient conservées par le Hezbollah". Selon lui, "cet incident démontre que le Hezbollah poursuit son armement au sud du Litani", prétextant que la réaction des habitants était préméditée et non spontanée.

Rapportant des propos de Le Roy, la délégation libanaise à Washington a toutefois affirmé que l'enquête se poursuit toujours, précisant que le secrétariat général ne détient aucune preuve tangible qui démontre que ces armes sont parvenues au Sud Liban après l'an 2006.

A ce propos, le commandant de la FINUL le général Claudio Graziano estime que ces armes datent d'avant 2006, soulignant que les forces intérimaires des nations unies ne possèdent aucune information sur la présence des stocks d'armes dans la zone de leurs opérations entre le Litani et la ligne bleue.

Dans son rapport, Le Roy a présenté des informations contradictoires: Alors qu'il a mentionné dans une partie du texte que l'affrontement survenu avec la FINUL était un acte isolé, il a souligné dans un autre paragraphe que "certaines personnes étaient des membres du Hezbollah en tenue civile".

Loin des calculs internationaux, les parties concernées sur le terrain œuvrent pour normaliser la situation. L'unité italienne se rend ce samedi à kherbet Selem pour se réunir avec le maire de la localité, et résoudre les différends.

Lundi prochain également, une rencontre élargie se tiendra à Tebnine entre le général Claudio Graziano, un représentant de l'armée libanaise, les deux députés de la région Hassan Fadlallah et
Ali Bazzi ainsi que des maires et des notables du Sud.

Bref, quelques réunions "à l'amiable" entre la FINUL et des responsables des partis politiques libanais influents au sud suffisent pour résoudre le litige, mais qui se réunira avec les Israéliens pour qu'ils cessent, sinon diminuent leurs transgressions quotidiennes terrestres, aériennes et maritimes de la souveraineté libanaise?

almanar.com