jeudi 8 juillet 2010

La Pologne remet à l'Allemagne un agent du Mossad impliqué dans l'assassinat d'al-Mabhouh

[ 07/07/2010 - 18:30 ]
Varsovie – CPI

Un tribunal polonais a annoncé, le mercredi 7/7, que la Pologne va remettre à l'Allemagne, un agent du Mossad sioniste impliqué dans l'assassinat du leader du mouvement du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh, avant 7 mois, à Dubaï, sur la base d'une demande du procureur fédéral allemand après qu'il a été arrêté à Varsovie.
Le juge, Thomas Talkevich, a dit que le tribunal a décidé de remettre l'accusé à l'Allemagne pour qu'il soit jugé et poursuivre les mesures nécessaires de ce crime, en déclarant que le tribunal n'a fait qu'une enquête avec Ori Brodsky.
Notons que l'agent du Mossad, Ori Brodsky avait été emmené au tribunal régional de Varsovie, sous la protection de 7 éléments masqués et armés des unités spéciales de la police polonaise.
Ori avait été arrêté le 4 juin à l'aéroport de Varsovie après un mandat d'arrêt européen publié en Allemagne.

Avec le manque de médicaments, le spectre de la mort menace des centaines de vies à Gaza

[ 08/07/2010 - 01:20 ]
Gaza – CPI
Le blocus mené par les occupants israéliens frappe la bande de Gaza depuis environ quatre ans. Il est politique, mais les résultats sont-là ; des milliers de malades sont assiégés, privés de médicaments, privés de tout voyage lorsque leur état le nécessite. Quel danger représente le médicament sur la sécurité d’"Israël" pour que son entrée dans la bande de Gaza soit interdite ? Allez comprendre !
Les pays qui participent à ce siège croient que les habitants de Gaza sont coupables, parce qu’ils ont choisi le mouvement du Hamas lors des élections démocratiques. Ils doivent alors en payer le prix. Cela est la vraie raison, même si ces pays qui se veulent démocratiques et défenseurs des droits de l’homme donnent d’autres arguments. Le ministère de la santé de la bande de Gaza déclare l’épuisement de quelque 114 sortes de médicaments, sans que ces pays, la communauté internationale et la conscience du monde ne fassent un pas pour briser le blocus de Gaza. Comment peut-on expliquer ce silence ?
Le lait des enfants
Dr. Monir Al-Barch, directeur du bureau général de la pharmacie du ministère de la santé, confirme qu’en plus de ces 114 sortes de médicaments en manque, 90 autres s’y ajouteront dans un ou deux mois seulement.
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, Dr. Al-Barch dit que le lait spécial à ces trois cents enfants souffrant de la maladie PKU est aussi en manque, pour ne citer que lui.
Parmi les médicaments épuisés se trouvent ceux prescrits à quelques sortes de cancer, d’hémorragie héréditaire…
Si ces médicaments restent en manque, parmi d’autres, la vie de beaucoup de malades sera menacée par le spectre de la mort.
Conséquences catastrophiques
Dr. Ahmed Al-Achi, directeur des relations publiques et de l’information du ministère de la santé de la bande de Gaza, a dit de son côté que son ministère avait lancé plusieurs appels aux organisations humanitaires internationales, la Croix-Rouge, la Ligue Arabe, la Conférence Islamique et à tout le monde libre à intervenir de façon immédiate pour ouvrir les points de passage et pour laisser aux médicaments et aux appareils médicaux la possibilité d’entrer dans la bande de Gaza avant qu’il ne soit trop tard.
Il a dit à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que la continuation du blocus inhumain à l’encontre de la bande de Gaza mènera tout droit vers une catastrophe sanitaire sans précédent.
Une colère règne parmi les malades de la bande de Gaza. Hadj Hassan, 63 ans, souffre d’une insuffisance rénale. Il dit que la mort le guette à cause du manque de médicament. Il appelle à ouvrir tous les points de passage de la bande de Gaza pour recevoir de la nourriture et des médicaments.
Plusieurs institutions juridiques avaient déjà parlé des conséquences catastrophiques de l’épuisement de différentes sortes de médicaments dans la bande de Gaza. Cela veut dire que des centaines de malades sont menacés de mort. Le blocus est devenu une sorte d’exécution.
L’institution Al-Damir, la Conscience, le centre Al-Mizane pour les droits de l’homme et le centre palestinien pour les droits de l’homme disent que le blocus touche de près aux droits essentiels des Palestiniens, qui vivent une catastrophe humaine.
Ces institutions se montrent très soucieuses de la détérioration rapide de la situation sanitaire de la bande de Gaza. Elles appellent alors les organisations internationales à mettre fin à la fermeture perpétuelle des points de passage de la bande de Gaza.

Frustration

L’envoyé spécial américain au Proche-Orient, George Mitchell, qui vient d’achever sa vingtième navette dans la région, est « frustré ». Raison : l’attitude du premier ministre israélien Benyamin Netanyahu vis-à-vis des négociations indirectes avec les Palestiniens, qui, à ce jour, n’ont abouti à rien. Le mot a été « lâché » par un haut responsable de l’Administration américaine, qui, pour expliquer les raisons de la frustration de Mitchell, a avancé le manque de « sérieux » de Netanyahu dans ces négociations.
Ce dernier n’a effectivement donné de réponse à aucune des demandes ou interrogations posées par l’Autorité palestinienne sur les questions de fond ou de statut final, qui devraient paver la voie à des négociations directes entre les deux parties. Le gouvernement israélien a, jusqu’ici, refusé de donner des réponses claires à des questions fondamentales, telles : est-il prêt à reprendre les négociations du point où elles ont été interrompues, fin 2008 ? Accepterait-il les frontières de juin 1967 comme base à des discussions sur les frontières du futur Etat palestinien ?
Tel-Aviv a également évité de donner la moindre indication sur ses intentions quant au plan avancé par l’Autorité palestinienne et transmis par Mitchell. Il est fondé sur les lignes de 1967 comme base aux frontières du futur Etat palestinien, tout en acceptant des échanges territoriaux permettant à l’Etat hébreu de garder les grands blocs de colonies en Cisjordanie. Tout en revendiquant Jérusalem-Est comme capitale du futur Etat palestinien, le plan prévoit qu’Israël y maintient le contrôle du quartier juif et du Mur des lamentations. Les idées palestiniennes proposent enfin la création d’un passage sûr entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, pour assurer la continuité géographique des deux territoires, et le déploiement d’une force de l’Otan sur les frontières et les points de passage de la Palestine pour garantir l’application du volet sécuritaire d’un accord de paix.
Durant les trois séries de négociations de proximité, entamées le 9 mai dernier, Netanyahu a éludé toutes ces questions importantes, préférant se concentrer sur des sujets secondaires, comme ceux de l’eau, des rapports économiques entre Israéliens et Palestiniens et du développement d’une « culture de paix » dans le futur Etat palestinien, jetant le doute sur un possible aboutissement des pourparlers, qui doivent s’achever en septembre, date de la fin du moratoire israélien sur la construction dans les colonies de la Cisjordanie.
Curieusement, le premier ministre israélien, tout en s’abstenant de donner la moindre indication sur ses intentions concernant les questions du statut final, réclame des négociations « directes » avec les Palestiniens. Tout semble indiquer que Netanyahu cherche par là à engager d’interminables négociations, qui feraient croire à tort à l’existence d’un processus de paix et qui, par conséquent, réduiraient les pressions internationales sur Israël, alors qu’en même temps, ce dernier poursuivrait sa politique de colonisation et du fait accompli sur le terrain.
Dr Hicham Mourad
Lien 

De quel terrorisme parlent-ils ?

« Le boycott, c’est du terrorisme économique ! ». Qui parle ainsi ? C’est Avi Elkayam, un homme d’affaires israélien qui dirige l’association industrielle de Mishor Adoumim, une colonie juive de Cisjordanie, cité par l’AFP. Il s’inquiète pour l’avenir, avec l’ambition de préparer l’avènement d’un Etat indépendant, l’Autorité palestinienne organise un boycottage des produits provenant des 120 implantations juives de Cisjordanie occupée, une décision qui a l’assentiment de la « rue palestinienne ». L’autorité envisage aussi de sanctionner les Palestiniens qui continueraient d’aller travailler dans les colonies après le 1er janvier prochain. La mauvaise foi israélienne est étonnante. Tout d’abord, ces colonies sont illégales et contraires à toutes les résolutions internationales et constituent un des principaux obstacles à un règlement. Dans leur essence, ils incarnent un esprit colonial incompatible avec le droit tout court et le droit humanitaire en particulier.
Les termes du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, sont les plus absurdes, tellement ils expriment des contrevérités : Il parle d’efforts pour développer une paix économique. Laquelle, celle qui consisterait à maintenir l’occupation des territoires palestiniens et de recourir aux habitants comme des serfs ou des petits bailleurs de fonds ? Des consommateurs apportant des revenus ?
Un des capitalistes israéliens le dit d’ailleurs : « Nous dépendons de ces Palestiniens pour la fabrication de nos produits et ils dépendent de nous pour nourrir leurs familles ». Un vrai chantage et une mentalité témoignant d’un esprit esclavagiste. Juste un peu de nourriture pour continuer à servir les « maîtres », les occupants qui se sont emparés de leurs territoires. Ceci d’autant plus que les Israéliens veulent réduire Gaza à un état de mendicité, décidant des produits qui pourraient y être livrés et maintenant un blocus inhumain. D’ailleurs les témoignages les plus neutres confirment cet aspect de violation des principes humanitaires les plus élémentaires à Gaza. Le blocus aura des conséquences de long terme sur la santé des habitants de la petite enclave palestinienne, notamment pour les plus jeunes dont la malnutrition contrarie la croissance, selon des études publiées par le magazine médical britannique The Lancet. Tandis que le commissaire général de l’UNRWA, Filipo Grandi, souligne que la frustration des Gazaouis a atteint son plus haut niveau, de quoi augmenter les risques d’incidents. D’où son appel à lever totalement le blocus. Ces exemples témoignent donc de la mauvaise foi israélienne qui bat son plein et l’on se demande qui est finalement le terroriste … n’est-ce pas Tel-Aviv ?

« La réconciliation est la solution pour résoudre tous les problèmes en suspens »

Mohamad Qodwa, président de la Chambre de commerce palestinienne et ex-gouverneur de Gaza, évoque la situation politique et économique de la bande de Gaza.
Al-Ahram Hebdo : La question du blocus dont souffre la bande de Gaza est remise sur le tapis depuis l’assaut israélien meurtrier contre la flottille humanitaire de la Liberté. Pensez-vous que cette médiatisation peut contribuer à la levée du blocus ?
Mohamad Qodwa : Je pense que le gouvernement israélien n’a pas l’intention de mettre fin au blocus définitivement. Par exemple, les Israéliens interdisent toujours le passage de matériaux de construction sous prétexte qu’ils représentent une menace pour la sécurité israélienne. Or, lever le blocus est lié à la situation politique et sécuritaire dans la région. Les Israéliens lient ce dossier à celui de la libération du soldat israélien Gilad Shalit et à ce qu’ils nomment la stabilité sécuritaire sur leurs frontières.
— Justement, qu’en est-il de la situation politique alors que le Fatah et le Hamas peinent à parvenir à une réconciliation ?
La réconciliation interpalestinienne n’aura pas lieu sans l’intervention de l’Egypte, qui n’a ni d’intérêt ni d’ambitions dans la région. Le mouvement du Fatah a déjà signé le papier égyptien pour la réconciliation et maintenant c’est au tour du Hamas d’approuver et de mettre en application cette initiative. Cet accord a été proposé après plusieurs rounds de négociations entre les deux mouvements, il vise à mettre fin aux conflits interpalestiniens. Cependant, il semble qu’il y a des parties régionales qui profitent de ce désaccord interne et qui cherchent à préserver ce différend. Or, la réconciliation est la solution pour résoudre tous les problèmes en suspens. A ce moment-là seulement, Israël pourrait négocier la levée du blocus.
— Concrètement parlant, la situation dans la bande de Gaza s’est-elle améliorée avec la récente campagne internationale de solidarité ?
L’attaque israélienne contre la flottille humanitaire a simplement mis les problèmes de Gaza au centre des intérêts internationaux après une période d’oubli et même d’adaptation de la part d’une population qui vit des conditions humanitaires très précaires sous le blocus. Cependant, Gaza reste toujours une grande prison. Je n’imagine pas une région dans le monde d’où les habitants n’ont pas le droit de sortir. C’est ce que nous vivons à Gaza. En plus des autres conséquences du blocus qui a détruit notre infrastructure. Nous avons besoin d’au moins dix ans pour reconstruire la bande de Gaza.
— L’ouverture du terminal de Rafah par le gouvernement égyptien n’a-t-elle pas participé à alléger le blocus ?
Le gouvernement égyptien a pris la responsabilité d’ouvrir le terminal pour alléger la souffrance des Gazaouis. Cependant, il y a un accord entre l’Egypte, Israël et l’Autorité palestinienne qui impose une coordination entre les différentes parties pour ouvrir le terminal. Ce qui rend son ouverture une question épineuse.
— En tant que président de la Chambre de commerce palestinienne, pouvez-vous nous parler en chiffres de la situation économique à Gaza sous le blocus ?
La situation économique est catastrophique. Les secteurs économique et commercial sont en train de s’effondrer. 90 % des usines ont fermé leurs portes à cause de l’interdiction d’entrée des matières premières. Les exportations et les importations sont paralysées. Avant le blocus, Israël autorisait l’entrée à Gaza de 400 produits différents, contre 120 uniquement aujourd’hui. Seules les marchandises entrées par contrebande permettent aux Gazaouis de prendre leur souffle. Les exportations des fleurs et des fraises, dont Gaza est réputée, ont été détruites alors que nous étions classés deuxièmes au niveau mondial pour l’exportation des fleurs. Le taux de chômage s’élève à 74 % de la population active. Même la chambre de commerce est menacée de fermer ses portes du jour au lendemain.
Propos recueillis par : Doaa Khalifa Avec Nader Taman

Le statu quo

Le premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a rencontré lundi à Jérusalem le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, à la veille d’un sommet crucial entre Benyamin Netanyahu et Barack Obama à Washington.
La tournée dans la région de l’émissaire américain, George Mitchell, en début de la semaine, est passée presqu’inaperçue vu l’absence de progrès substantiels dans le dossier proche-oriental. Plus attendue, la rencontre entre le premier ministre palestinien, Salam Fayyad, et le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, lundi à Jérusalem, n’a pas, elle, non plus donné lieu à quoi que ce soit de concret.
Or, l’importance de cette entrevue réside dans le fait qu’elle est intervenue à la veille de la visite du premier ministre israélien à Washington, et surtout qu’elle est la première rencontre à ce niveau entre Palestiniens et Israéliens depuis le début des négociations de proximité entamées il y a deux mois. Les deux hommes n’ont fait aucune déclaration à l’issue de leur entrevue, qui s’est tenue à l’hôtel King David. Dimanche, les services du ministre israélien de la Défense avaient indiqué que « diverses questions liées aux relations entre Israël et les Palestiniens » seraient abordées.
Certains y voient l’ébauche d’une reprise des négociations directes, souhaitée par Israël et les Etats-Unis. Peut-être faut-il attendre les résultats de la rencontre entre le président américain, Barack Obama, et le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, arrivé mardi dernier à Washington.
Or, il semble que cette visite soit surtout axée sur l’amélioration des relations bilatérales, après le coup de froid qui a eu lieu lors du précédent sommet entre les deux hommes, en mars dernier, en raison de la question de la colonisation. Mais la marge de manœuvre est limitée, tout comme l’espoir d’une véritable relance du processus de paix. Qu’il s’agisse de la levée du blocus ou encore du gel de la colonisation, l’intransigeance israélienne est le mot d’ordre.
Le président Obama souhaite qu’Israël prolonge le gel de la colonisation en Cisjordanie au-delà de la fin septembre, date de l’expiration du gel provisoire actuel. Mais les faucons de la coalition au pouvoir en Israël sont opposés à toute extension du moratoire et, plus généralement, à toute concession aux Palestiniens. « Une prolongation du gel est hors de question », a répété le ministre des Sciences, Daniel Hershkowitz, représentant d’un parti national religieux au gouvernement. M. Netanyahu reste dans le vague sur cette question. Toutefois, à la veille de son voyage à Washington, il a manœuvré pour empêcher qu’une commission ministérielle adopte un projet de loi qui aurait rendu obligatoire l’aval du Parlement pour toute prolongation du gel, un texte susceptible d’irriter la communauté internationale.
Pressions pour des négociations directes
Quant au dossier des négociations elles-mêmes, Tel-Aviv et Washington semblent être sur la même longueur d’onde. Les deux parties insistent sur la reprise des négociations directes, omettant tout simplement de parler franchement des progrès réalisés au cours des négociations de proximité, tenues actuellement sous l’égide des Etats-Unis.
Certes, George Mitchell, émissaire spécial de Barack Obama dans la région, œuvre comme médiateur depuis le mois de mai, afin de convaincre les deux parties à surmonter leurs divergences sur la création d’un Etat palestinien. Cependant, Washington insiste surtout que les discussions indirectes se transforment en un dialogue direct. Un souhait exprimé également par M. Benyamin Netanyahu. Or, les dirigeants palestiniens estiment que les progrès sont pour le moment insuffisants pour justifier des négociations face à face, bien qu’un conseiller d’Obama ait estimé que le « fossé s’était réduit » et que les progrès enregistrés n’étaient pas négligeables. Les Palestiniens demandent des réponses claires d’Israël sur les questions des frontières et de la sécurité, ce qui implique de fixer les contours géographiques du futur Etat palestinien et de mettre fin à toute occupation militaire. Des réponses qu’ils ne risquent pas d’avoir dans l’avenir proche. En revanche, l’on s’attend à voir les pressions sur les Palestiniens augmenter dans la période à venir. En demandant des pourparlers directs, Israël passe pour le bon élève et fait porter la responsabilité du blocage aux Palestiniens. Déjà, avant même de céder à une quelconque pression, la rencontre entre Fayyad et Barak a provoqué la colère du Hamas, qui a estimé qu’elle montrait que l’Autorité palestinienne « mentait sur son désir de ne pas passer à des négociations directes », et qu’il s’agissait d’une « honte ». Selon Fawzi Barhoum, un porte-parole du Hamas à Gaza, il s’agit d’« une rencontre sécuritaire dangereuse dictée par l’agenda américain et les ordres sionistes pour rehausser la coopération de sécurité avec l’ennemi, afin de liquider la résistance et protéger l’occupation ».
Ainsi, l’Autorité risque de se trouver face à un choix délicat : accepter le principe de négociations directes sans contrepartie et s’attirer les foudres de la population ou camper sur sa position actuelle et susciter les critiques de Washington.
Abir Taleb

Accusations réciproques

Egypte/Hamas. Les deux parties se livrent depuis la semaine dernière à un échange d’accusations au sujet du document de réconciliation interpalestinienne, que le Mouvement de la résistance islamique refuse de signer. Cette tension ne date pas d’hier. Focus.
Tout a commencé la semaine dernière, lorsque Mahmoud Al-Zahar, membre du bureau politique du Hamas basé à Gaza, a critiqué ouvertement l’Egypte pour son rôle dans les efforts de réconciliation interpalestiniens. Dans des déclarations au quotidien indépendant Al-Masry Al-Youm, le responsable palestinien s’en prend au chef de la diplomatie, Ahmad Aboul-Gheit, qu’il accuse de vouloir « imposer à tout prix » ses points de vue au Hamas. « Ahmad Aboul-Gheit a dit que nous devons signer le plan égyptien de réconciliation tel qu’il a été élaboré et sans y apporter la moindre modification. Cela signifie qu’Aboul-Gheit ne veut pas tenir compte des réserves que nous avons formulées sur ce plan », a déclaré Al-Zahar. Le plan égyptien fut élaboré l’hiver dernier et a été déjà approuvé par le président du mouvement Fatah, Mahmoud Abbass. Il prévoit notamment la formation d’un gouvernement d’union nationale comprenant des éléments du Fatah et du Hamas. Or, le Hamas est très sceptique sur cette question estimant qu’il a été légitimement élu par le peuple palestinien et qu’il est donc le seul à pouvoir former un gouvernement. D’autres points de controverse existent dans le document égyptien que le Hamas considère partial. Dans ses déclarations à Al-Masry Al-Youm, Mahmoud Al-Zahar a fait allusion à une ingérence occidentale et internationale dans les affaires palestiniennes par le biais de l’Egypte. « Le Caire est un médiateur partial dans les divergences interpalestiniennes », affirme Abou-Zouhri, un porte-parole du Hamas. Les propos d’Al-Zahar ont provoqué la colère de l’Egypte. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hossam Zaki, a mis en garde les dirigeants du Hamas contre une forte réaction égyptienne.
Tension
Les relations entre l’Egypte et le mouvement palestinien ont été très tendues ces dernières années. Des militants du Hezbollah ont été arrêtés et condamnés récemment en Egypte pour avoir tenté de faire passer des équipements en contrebande vers la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas et soumise à un siège israélien. En hiver 2008, des milliers de Gazaouis frustrés par le siège israélien sur leur territoire avaient fait irruption dans le Sinaï. Récemment, l’Egypte a pris des mesures pour renforcer le contrôle de ses frontières avec la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, en construisant une barrière métallique souterraine pour lutter contre la contrebande. De plus, le mouvement palestinien entretient de très bons rapports avec la confrérie interdite mais tolérée des Frères musulmans, ce qui irrite les autorités égyptiennes. Toutes ces considérations n’ont fait qu’attiser la tension entre Le Caire et le mouvement palestinien.
L’Egypte accuse à présent le Hamas de chercher à contourner le projet d’accord égyptien et de vouloir le modifier dans son propre intérêt. Quant au Hamas, il accuse l’Egypte d’avoir échoué dans ses efforts de médiation entre les factions palestiniennes. « Les relations entre Le Caire et le Hamas sont tendues avant même ces accusations mutuelles. Elles se sont détériorées depuis que le Hamas a refusé en octobre dernier de signer le plan égyptien de réconciliation », explique Chadi Abdel-Aziz, politologue. Et d’ajouter que le Hamas a toujours refusé de signer le document égyptien sur lequel il a toujours émis des réserves. Cela a toujours provoqué l’Egypte qui a menacé à plusieurs reprises de rompre ses relations avec le Hamas, y compris en matière de coopération politique et sécuritaire et d’interdire l’entrée sur le territoire égyptien des officiels du Hamas. « Cette attitude a également provoqué le Hamas », explique Chadi Abdel-Aziz. Et d’affirmer que Le Caire et le Hamas doivent se débarrasser de ce langage s’ils veulent régler le problème interpalestinien. « Les dirigeants du Hamas trouvent que Le Caire soutient le président palestinien Mahmoud Abbass au détriment de lui. Il faut que l’Egypte, parraine du dialogue palestinien, procède à un certain rééquilibrage si elle souhaite parvenir à un accord entre les factions palestiniennes et faire aboutir son initiative », pense le politologue. En fait, certains analystes pensent que l’Egypte est en train de perdre du terrain sur la scène palestinienne après que certains pays, comme la Turquie, eurent essayé de jouer un rôle actif pour la levée du blocus imposé à la bande de Gaza.
Ce rôle agace Le Caire, surtout l’influence de Téhéran et de Damas qui financent le Hamas.
Persistance égyptienne
L’Egypte avait présenté, l’année dernière, un plan global pour mettre un terme à la division interne palestinienne après avoir accueilli de chaudes discussions entre les factions palestiniennes. Le Hamas a refusé de signer la proposition d’accord égyptienne, affirmant vouloir que des modifications soient apportées au document. L’Egypte a fait savoir qu’elle n’a pas l’intention de modifier le document palestinien de réconciliation nationale. « Des amendements au document de réconciliation seraient totalement inacceptables », a souligné cette semaine Ahmad Aboul-Gheit, appelant le Hamas à signer le document. Pour une source diplomatique qui a requis l’anonymat, l’Egypte a admis les divergences avec le Hamas, mais elles ne doivent pas aller au-delà du contexte du document de réconciliation. « Le Hamas nous a dit à plusieurs reprises qu’il étudiait les propositions égyptiennes et qu’il ferait tout pour tenter de traverser la phase actuelle, mais il refuse toujours de signer. (...) Pourtant, nous allons les aider pour mettre fin au blocus », affirme la source. Et d’ajouter : « Eux aussi ils doivent nous aider et signer le document approuvé par le Fatah. Mahmoud Abbass nous a affirmé qu’il était en train de préparer la formation d’un nouveau gouvernement pour mettre fin aux divergences interpalestiniennes », ajoute la source. Pourtant, Abbass a déclaré que le Hamas doit d’abord accepter l’initiative égyptienne. « Si le Hamas signe le document égyptien, nous n’aurons aucune objection à l’établissement d’un gouvernement indépendant qui recevrait des fonds pour rebâtir Gaza », a déclaré Abbass. Les accusations mutuelles entre Le Caire et le Hamas montrent que la réconciliation interpalestinienne est loin d’être achevée.
Chérif Ahmed

« Les pays arabes ne participent qu’à 2% du financement »

Hossam Fawzi Manna, chef du programme de secours et des services sociaux de l’UNRWA à Gaza, évoque les difficultés de travailler sous le blocus et les dernières attaques contre les camps d’été des enfants. Entretien.
Al-Ahram Hebdo : Les camps d’été des enfants créés par l’UNRWA ont été la cible d’attaques successives en deux mois. En quoi consiste exactement leur mission et pourquoi ont-ils été attaqués ?
Hossam Manna : Les camps d’été des enfants constituent un projet qui a été créé par l’UNRWA (agence de l’Onu pour le secours des réfugiés palestiniens) après le blocus et face aux conditions de vie difficiles dont souffrent les enfants, surtout après les derniers raids israéliens contre la bande de Gaza. L’UNRWA a pensé à alléger les problèmes économiques, sociaux et psychologiques de 250 000 enfants entre 7 et 15 ans en leur permettant l’accès à des différentes activités artistiques, sportives et culturelles dans des camps d’été qui se tiennent dans les écoles ou au bord de la mer, pour les plus âgés. Un projet qui a porté ses fruits et qui attire de plus en plus d’enfants qui recherchent une distraction sous ce blocus. Cela permet aussi aux jeunes en chômage de travailler pendant l’été. Cependant, le projet a été critiqué pour plusieurs raisons. Premièrement, la mixité dans les camps a été refusée. On a créé des camps pour les filles, interdits aux hommes, et où tous les surveillants et le personnel sont des filles. D’autres sont réservés aux garçons. Nous tenons à respecter les traditions et à tout faire pour permettre aux enfants d’avoir accès aux activités et aux divertissements dans ces camps. Certains disent que les activités de l’UNRWA privent les enfants d’autres genres d’activités et que le financement des camps d’été influe sur le budget des autres programmes d’aides de l’UNRWA. Je leur réponds que l’UNRWA n’est en compétition avec personne. Elle accomplit une mission : offrir des services aux réfugiés depuis 60 ans sans entrer en compétition avec quiconque. En ce qui concerne le programme, ces camps offrent des activités aux enfants, 4 heures par jour pendant 12 jours seulement, afin de permettre à tous d’avoir accès aux divertissements, ce qui leur permet de faire d’autres activités. Et pour ceux qui disent que le financement du projet de camps d’été absorbe celui d’autres projets importants, j’assure que c’est un projet indépendant avec son budget et ses outils. Cependant, des hommes masqués ont incendié les installations de deux camps d’été en mai et juin derniers.
— Quelle a été la réaction de l’UNRWA face à ces attaques ?
Nous ne connaissons toujours pas les coupables. La police poursuit son enquête. De telles attaques n’affecteront pas notre mission qui vise à apporter un peu de joie dans le quotidien des enfants qui ont tant souffert et qui mènent toujours une vie précaire et étouffante sous le blocus. Les camps détruits ont été rapidement réparés et ont repris leur travail le lendemain de l’attaque. Cette année, la quatrième depuis le lancement du projet, enregistre le plus grand taux de présence. Ce qui assure que les attaques n’ont pas réussi à nuire au projet. Nous continuerons à offrir ces services avec une qualité meilleure, surtout que ce projet offre des opportunités de travail à environ 7 000 jeunes chômeurs à Gaza, et participe à faire bouger le mouvement commercial en achetant la plupart du matériel et des outils nécessaires au projet sur le marché local. Ici, Nous n’avons pas le droit de baisser les bras. Nous sommes là pour traiter et défier les sentiments négatifs chez les Gazaouis face à leur détresse.
— Après quatre ans de blocus, comment évaluez-vous la situation humanitaire à Gaza ?
Le blocus a paralysé les différents aspects de la vie à Gaza. Les queues devant les boulangeries, les coupures de l’électricité, la stagnation économique, la fermeture des usines et les interdictions de la pêche ont eu des conséquences néfastes sur le quotidien des gens et leur santé psychique. Le taux de pauvreté a augmenté. En plus de 20 000 familles déjà considérées comme menant des conditions de vie difficiles et méritant des aides urgentes, 36 000 autres familles ont été classées en dessous du seuil de pauvreté (1,23 dollar par jour, selon l’UNRWA et moins de deux dollars, selon le Centre palestinien des statistiques). Des familles vivent toujours avec leurs enfants sous les tentes par manque de matériaux de construction. En ce qui concerne la santé, la situation est déplorable, à cause du manque du matériel médical et de l’état lamentable des hôpitaux. Ces circonstances entraînent des problèmes sociaux et psychiques très compliqués chez les Gazaouis, notamment les enfants pour qui nous essayons d’élaborer des programmes de réhabilitation et des séances psychologiques dans les écoles. Et ce, pour leur garantir un développement humain et une éducation normale.
— Quelle est votre contribution dans l’allégement des impacts du blocus ?
Outre les aides alimentaires que nous offrons à 70 % des réfugiés de Gaza, nous avons doublé nos aides pour environ 180 personnes dans le cadre du programme d’urgence. 8 000 personnes sont aussi recrutées pour lutter contre le chômage, pour une durée de six mois ou un an. Nous avons lancé aussi des initiatives pour améliorer le système éducatif et la capacité des enfants à poursuivre leurs études dans des conditions compliquées. Nous offrons aussi les premiers soins médicaux, y compris la vaccination des enfants et le traitement de quelques maladies chroniques. Nous essayons aussi de faire des pressions pour permettre l’accès du matériel médical.
— Quels sont les problèmes qui entravent votre travail à Gaza sous le blocus ?
L’interdiction du passage des matériaux de construction est un vrai problème. Des milliers de familles de réfugiés ont besoin de maisons. Nous avons passé des mois à coordonner avec la partie israélienne pour nous permettre d’accéder aux matériaux de construction. Après de longues négociations, on nous a permis d’avoir les matières pour construire 151 unités à Khan Younès. Nous attendons toujours d’autres quantités pour le reste du projet. L’entrée et la sortie des employés de l’UNRWA sont aussi soumises à plusieurs restrictions. Les Israéliens compliquent leurs mouvements et nous essayons de faire des accords avec le gouvernement égyptien pour permettre à nos employés de voyager à travers le terminal de Rafah. Nous avons aussi un grand problème qui concerne notre financement. Il y a un grand déficit dans le budget de l’UNRWA à Gaza. Parfois, nous ne pouvons pas couvrir les salaires des employés. Nous recherchons toujours des ressources supplémentaires pour couvrir les dépenses et les besoins de nos projets. Cependant, les pays arabes ne participent au financement qu’à la hauteur de 2 % et dans quelques projets seulement. Ce qui rend notre mission très difficile. Nous appelons les pays arabes à réagir et à offrir plus d’aides, afin de relancer et d’encourager les projets humanitaires de l’Onu à Gaza.
— Les Israéliens ont annoncé dernièrement des mesures pour alléger le blocus. Qu’en pensez-vous ?
Je ne vois pas de vrai changement. Ils ont permis l’entrée de quelques produits alimentaires seulement. Les habitants de Gaza ne réclament pas cela, ils veulent qu’on mette fin à ce blocus. Les gens ont besoin d’avoir de matériaux de construction, de relancer ce genre de projets, de rouvrir les usines et de créer un mouvement économique, afin de limiter le chômage qui règne dans la bande. Il n’y a pas de changement réel, et la situation ne s’améliorera pas si on ne met pas de terme à ce blocus.
Propos recueillis par Doaa Khalifa avec Nader Taman

mercredi 7 juillet 2010

Un militant pour la paix par la non-violence condamné à deux ans de prison par Israël

Saed Bannoura – Imemc News
publié le mardi 6 juillet 2010.
5 juillet 2010
Après avoir déjà passé 11 mois en détention, sans jugement ni chefs d’accusation, un animateur de la lutte non violente contre le mur, Adeeb Abu Rahma, a été traduit devant un tribunal militaire israélien qui l’a condamné à deux années supplémentaires en prison pour avoir organisé des manifestations non violentes, pleinement légales, dans le village de Bil’in.
Le tribunal a condamné Abu Rahma le 30 juin 2010, sur l’accusation d’ « encouragement à la violence », pour s’être livré à « une activité troublant l’ordre public » et « s’être rendu sur une zone militaire fermée », comme Bil’in l’a été déclaré pour chaque vendredi de 8 h à 20 h afin d’empêcher les manifestations non violentes hebdomadaires. Adeeb vit et habite dans le village, il est donc condamné pour avoir été présent dans sa propre maison.
En fait, Adeeb Abu Rahma, qui est l’un des principaux partisans à Bil’in pour la non-violence, s’est engagé à maintenir cette discipline même quand les manifestations sont agressées avec violence par les forces israéliennes. L’un de ses parents, Bassem Abu Rahma, a été tué l’an dernier durant une manifestation non violente, quand les forces israéliennes ont lancé sur lui une grenade lacrymogène à grande vitesse directement sur la poitrine, à bout portant. Lorsque les autorités militaires ont fait leur enquête sur l’incident, elles ont conclu que le soldat qui avait lancé la grenade avait agi dans le cadre des directives militaires et il n’a été ni réprimandé ni puni.
JPEG - 47.7 ko
Adeeb Abu Rahma brandit un drapeau, au centre de la photo (Active Stills)
En dépit de cette violence, et du vol de la terre du village de Bil’in jugé illégal par la Haute Cour israélienne il y a plusieurs années, Adeeb Abu Rahma est resté attaché à la règle de la non-violence, et il encourage tous les villageois à se tenir avec lui dans les manifestations non violentes contre le vol de leur terre pour y construire le mur d’annexion israélien.
La condamnation d’Abu Rahma et d’un certain nombre d’organisateurs non violents conduit certains de ces militants à accuser les autorités israéliennes de tenter de réprimer les manifestations légitimes et non violentes dans le but de pousser le peuple palestinien à la violence et au radicalisme. Ils pointent les écrivains anticolonialistes tel que Frantz Fanon, qui a publié beaucoup sur l’emploi de cette tactique dans d’autres entreprises coloniales, comme en Algérie et en d’autres parties de l’Afrique.
Adeeb Abu Rahma est chauffeur de taxi et il a onze enfants, il est connu pour sa générosité et une présence constante dans les manifestations hebdomadaires de Bil’in contre le mur d’Israël, et pour son engagement dans la résistance populaire non violente.
Selon la Campagne « Stop the Wall », « la condamnation fait partie d’une stratégie israélienne pour réprimer et criminaliser le combat populaire non violent contre l’occupation et le mur ».
Le cas d’Adeeb Abu Rahma est en lien avec les aveux forcés de quatre jeunes de Bil’in – 14, 15 et 16 ans – arrêtés durant un raid nocturne par les soldats israéliens et qui furent obligés de déclarer qu’Adeeb leur avait dit de jeter des pierres sur les soldats. Interroger des jeunes pour les obliger à de faux aveux est considéré comme un crime par le droit international et la Quatrième Convention de Genève, dont Israël est signataire.
Depuis cinq ans, les gens de Bil’in sont engagés dans un combat permanent contre le mur et l’occupation israéliens. D’autres villages, comme Ni’lin, Al-Ma’asara, Budrus, Jayyus, An-Nabi Saleh, Iraq Burin et Al-Wallaja l’ont rejoint dans ce combat.
Selon les informations produites par Addameer et Stop the Wall, 1 566 Palestiniens ont été blessés et 16 ont été tués entre 2005 et 2009 lors de manifestations non violentes dans les Territoires occupés. Depuis 2002, dans les villages de Bil’in, Ni’lin, Al-Ma’asara et Budrus, 176 Palestiniens ont été arrêtés.
Lien 

PO: reprise des négociations directes d'ici septembre (Obama)

21:54 06/07/2010
WASHINGTON, 6 juillet - RIA Novosti
Le président américain Barack Obama a espéré mardi devant les journalistes à l'issue d'un entretien avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que les négociations directes entre Palestiniens et Israéliens reprendraient d'ici septembre, rapporte le correspondant de RIA Novosti.
"Nous nous attendons à ce que les négociations indirectes soient un pas vers des négociations directes. J'espère que ces négociations directes seront engagées avant l'expiration du moratoire partiel (gel des constructions dans les colonies)… Je crois que le premier ministre Benjamin Netanyahu le souhaite et est prêt à "prendre des risques" pour cela", a dit M.Obama.
Les Palestiniens ont suspendu le dialogue direct avec les Israéliens en décembre 2008 après l'offensive israélienne contre Gaza. Depuis début mai, des discussions ont repris sous la médiation de l'émissaire américain George Mitchell mais elles n'ont débouché sur rien pour le moment même si Washington a fait état de "progrès".
Les Palestiniens refusent le principe de négociations directes avant un gel total des constructions dans les colonies juives de Cisjordanie. Un gel provisoire doit arriver à échéance le 26 septembre.

Le Hamas appelle Israël à une levée "totale et sans condition" du blocus

06-07-2010 | 22:02
Le Mouvement palestinien Hamas a appelé hier l'occupant israélien à lever "complètement et sans aucune condition", son blocus imposé à la bande palestinienne de Ghaza depuis juin 2007. Cet appel a été lancé lundi par Ismaïl Radhouane, un dirigeant du Hamas, en réaction à la décision israélienne d'alléger l'embargo imposé aux populations de Ghaza. M. Radouane a qualifié cette décision de "tentative visant à apaiser la tension dans la région et à détourner l'opinion publique internationale". "Cette décision est rejetée et nous demandons une levée totale et sans condition de cette restriction illégale", a-t-il insisté. Lundi, un responsable militaire israélien avait annoncé qu'une liste de produits à double usage, sera toujours soumise au contrôle avant son entrée dans la bande de Ghaza. Sous des pressions internationales, les autorités d'occupation avaient décidé le 20 juin dernier d'alléger le blocus, en facilitant l'acheminement vers Ghaza de quelques marchandises. Après le massacre du 31 mai dernier commis par la marine israélienne contre le convoi humanitaire (Free Ghaza), à destination de la bande de Ghaza, la communauté internationale a pressé Israël de lever le blocus et autoriser l'acheminement des aides internationales vers ce territoire palestinien, en proie à une grave situation humanitaire.
2e Flottille humanitaire pour Ghaza : 7 navires européens engagés
Sept navires européens se joindront à la 2ème flottille humanitaire internationale pour Ghaza en vue de briser le blocus israélien, rapportent lundi les agences de presse citant l'organisation basée à Bruxelles (Belgique). Dans un communiqué, les mêmes sources précisent que des dizaines de militants de différentes nationalités et des navires se joindront à la deuxième flottille de la liberté baptisée "Campagne européenne pour la levée du blocus de Ghaza". "La 2ème  flottille de la liberté donnera des surprises à Israël", affirme le communiqué, ajoutant que "l'une des surprises est que sept navires européens rejoindront la flottille qui sera plus grande que la première". enfin "La Campagne européenne pour la levée du blocus de Ghaza" a dit avoir reçu des milliers de demandes pour participer à la deuxième flottille pour Ghaza.

Obama et Netanyahou tentent de camoufler leurs différends

Mercredi, 07 Juillet 2010 10:39 
IRIB - Le secrétaire général de l'initiative nationale de la Palestine a jugé inutiles, les tentatives du président américain et du Premier ministre israélien de dissimuler leurs différends, de part et d'autre. En réaction aux propos de Barack Obama et de Benyamin Netanyahou, à Washington, Mustafa Barghouthi a indiqué que de tels propos visent à camoufler les tensions en cours entre Israël et les Etats-Unis. Barghouthi a évoqué la situation bancale de Netanyahou et les problèmes auxquels se heurte le président démocrate américain, à l'intérieur du pays, pour ajouter que Netanyahou ne plaidait pas pour la paix avec les Palestiniens et que, dans une telle situation, Obama ne pouvait plus exercer davantage de pressions sur le cabinet de Netanyahou, dans ce domaine, et que toutes leurs tentatives relevaient de la pure démagogie.  
Lien 

Des manifestations anti-sionistes, devant la Maison Blanche

Mercredi, 07 Juillet 2010 10:09 
IRIB - Dans le sillage de l’entretien du Président américain, Barack Obama, avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, deux manifestations anti-israéliennes séparées ont eu lieu, ce mardi, devant la Maison Blanche. Lors de la première manifestation, les protestataires ont demandé aux Etats-Unis de mettre un terme à leurs soutiens à Israël. Ils ont qualifié de contraire à la religion judaïque, la fondation du régime sioniste. La seconde, plus vaste, avait rassemblé plusieurs centaines de haredims anti-sionistes. Les participants, principalement, des Hassidim de Satmar, sont arrivés, par cars entiers, de New York, pour protester contre les démarches du régime sioniste. Un autre objectif de cette manifestation était de rappeler au monde qu' "Israël est un régime sioniste, pas un Etat juif", ce que l'on pouvait lire sur les écriteaux que brandissaient les manifestants.  
Lien 

Gaza : l'ONU salue l'allègement du blocus par Israël

6 juillet 2010 –  
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a salué mardi les mesures annoncées par le gouvernement d’Israël destinées à accroître la quantité et le type de matériaux autorisés à entrer dans la bande de Gaza et a appelé à des avancées supplémentaires. M. Ban « note aussi l’accord destiné à faciliter le démarrage immédiat de la construction de 12 installations des Nations Unies pour l’éducation et la santé », a ajouté son porte-parole dans une déclaration.
« Le Secrétaire général appelle depuis longtemps à un changement significatif dans la stratégie pour répondre aux importants besoins de la population de Gaza. Des mesures supplémentaires doivent suivre maintenant pour répondre à ces besoins et permettre aux Nations Unies d’accélérer et d’élargir ses efforts », a rappelé le porte-parole.
« Le Secrétaire répète que la reconstruction complète de Gaza ne peut pas se produire sans une solution durable qui soit cohérente avec la résolution 1860 du Conseil de sécurité. Les Nations Unies continueront de travailler pour atteindre cet objectif et suivront de près la mise en œuvre des mesures déjà décidées », a-t-il ajouté
Lundi, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, avait déjà salué l'allègement du blocus de Gaza par les autorités israéliennes, souhaitant que cela entraîne une augmentation de l'activité commerciale.
M. Serry a estimé dans un communiqué qu'il s'agissait de « mesures importantes allant dans la bonne direction ». Il a souhaité qu'elles « stimulent l'activité commerciale et permettent une augmentation significative de la quantité de matériaux de constructions entrant dans la bande de Gaza ».
« L'ONU se tient prête à étendre et accélérer ses activités à Gaza, notamment à répondre aux pénuries chroniques en matière de logement, d'éducation, d'eau, d'assainissement et de centres de santé », a dit M. Serry.
Le Coordonnateur spécial s'est également déclaré impatient de poursuivre les discussions sur les moyens de stimuler l'économie de Gaza et de réduire les restrictions de mouvement des Palestiniens vivant dans ce territoire.
Selon la presse, Israël a annoncé cet allègement du blocus de Gaza à la veille d'une rencontre entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le Président américain Barack Obama à Washington.
Lien 

"Israël n'arrêtera jamais la colonisation" (Lieberman)

Mardi, 06 Juillet 2010 21:30 
Farsnews - Selon Farsnews, qui citait le journal libanais "Al-Intiqad", Avigdor Liebermann, le ministre des Affaires étrangères du régime sioniste, qui se trouve, en Lettonie, a déclaré que ce régime n'avait aucun plan, pour arrêter la colonisation. Au sujet de la menace de la Turquie de rompre ses relations avec Tel-Aviv, si ce dernier ne s'excusait pas, pour avoir attaqué la "flottille de la liberté" et tué 9 activistes turcs, Liebermann a précisé que ce régime n'avait aucunement l'intention de s’excuser, auprès des Turcs.  
Lien 

Lettre ouverte à Marcel AMSALLEM, Président Régional du CRIF

France - 06-07-2010

Par Collectif 69 de soutien au peuple palestinien 
Monsieur,
Le collectif 69 de soutien au peuple palestinien a été choqué par les extraits de votre lettre à François Fillon (voir le Progrès du 23 juin 2010). Selon l’article l’ensemble des institutions juives de la région ont exprimé leurs inquiétudes devant la "violence des manifestations anti-israéliennes devenues antisémites dans les rues de nos cités".

Le collectif 69 de soutien au peuple palestinien, partie prenante des 60 organisations appelant aux manifestations du 5 juin 2010 contre l’attaque de l’armée israélienne de la flottille humanitaire, est outré par vos propos irresponsables.
- Il est irresponsable de parler de violences quand elles n’existent pas, il est tout aussi irresponsable d’évoquer l’antisémitisme lorsque celui ci est heureusement absent, c’est véritablement jeter de l’huile sur le feu. Les rapports des manifestations parues dans la presse, l’entrevue avec la secrétaire générale de la Préfecture de Région le 5 juin 2010 l’attestent, il n’y a eu aucune violence. Au contraire, malgré l’émotion et la légitime colère contre un massacre de militants humanitaires voguant au secours d’une population assiégée, les puissantes manifestations ont été d’une très grande tenue. Aucun observateur, qu’il soit journaliste ou policier n’a relevé de quelconques propos antisémites. Il a été rappelé par les organisateurs à plusieurs reprises que l’Etat d’Israël était l’ennemi de la paix et non, bien entendu, les juifs, et qu’aucun amalgame n’était entendable.
- Les manifestations ont dénoncé l’état d’Israël et les actes de piraterie meurtriers, elles ont réclamé que des sanctions soient enfin prises contre l’Etat d’Israël qui bafoue le droit international et le droit humanitaire car les condamnations de pure forme de l’Europe n’ont aucun effet cependant qu’elle continue de commercer et de rehausser les accords d’associations EU / Israël. En quoi critiquer cette attaque Israëlienne serait elle la marque de l’antisémitisme ? Les militants des droits de l’homme auraient-ils le droit de critiquer tout état ne respectant pas le droit international sauf l’état d’Israël ?
Nous vous demandons d’infirmer ces propos que l’article du Progès rapporte, en effet ils constituent une diffamation des organisateurs et des manifestants qui se sont élevés contre les attaques de la flotille de la Liberté.
Recevez, monsieur, l’expression de nos sentiments les meilleurs.
Le Président
Jérôme Faÿnel