dimanche 13 juillet 2014

Des commandos de la marine israélienne mènent des raids à Gaza malgré l'appel à la trêve de l'ONU (SYNTHESE)

JERUSALEM, 13 juillet (Xinhua) -- Quelques heures seulement après l'appel au cessez-le-feu de l'ONU, des commandos de la marine israélienne ont mené des raids dans la bande de Gaza dimanche matin, ce qui constitue la première opération au sol de l'armée israélienne après six jours de frappes aériennes.
Il s'agit de la première fois que l'armée israélienne admet être entrée dans la bande de Gaza depuis mardi de son opération aérienne mortelle baptisée "Bordure Protectrice".
Un porte-parole de l'armée a indiqué à Xinhua que le site de l'incursion "était employé comme site de lancement pour des attaques à longue portée contre les civils israéliens".
L'opération a donné lieu à des échanges de tirs et a blessé quatre soldats jusqu'ici, mais tous les soldats sont rentrés en Israël sains et saufs, selon le porte-parole.
Des activistes à Gaza ont tiré des dizaines de roquettes à longue portée sur Israël, dont certaines qui ont atteint Tel Aviv et Césarée dans le nord du pays. Depuis le début de l'opération israélienne, plus de 800 roquettes ont été tirées vers Israël depuis la bande de Gaza, sans faire de victimes jusqu'ici.
Le raid du commando de la marine intervient au moment où l'armée israélienne a intensifié samedi ses attaques sur la bande de Gaza, faisant 56 morts, le bilan quotidien le plus lourd depuis le début des frappes aériennes, selon un communiqué du ministère de la Santé palestinien.
Le bilan total des victimes palestiniennes depuis le début des opérations s'élève maintenant à 165 morts et au moins 780 blessés, selon le ministère de la Santé et le centre Al Meazan pour les droits de l'homme basé à Gaza. Selon les estimations de l'ONU, 77% des victimes étaient des civils.
Dimanche, l'armée israélienne a affirmé avoir disséminé des prospectus dans le nord de la bande de Gaza pour exhorter les riverains à quitter leurs domiciles pendant que l'armée se prépare à procéder au bombardement le plus important depuis le début des opérations.
Les prospectus ont été lâchés depuis le ciel, mais l'armée a également employé des messages enregistrés pour avertir la population de quitter les environs de Beit Lahiya.
"Il a été demandé aux civils d'évacuer leurs domiciles immédiatement et d'être partis d'ici midi aujourd'hui", indiquait le prospectus. "La campagne des IDF (Forces de défense israéliennes) sera courte et temporaire. Ceux qui ne respectent pas ces instructions mettront leurs vies et celles de leurs familles en danger. Prenez garde".
Un officiel haut gradé a rapporté au site d'information israélien Ynet que le Hamas disposait de sites de lancements sous-terrain dans la zone ciblée : "ces cibles sous-terraines ne peuvent être atteintes qu'avec un pilonnage intensif, d'où l'évacuation".
"Nous ne souhaitons pas blesser les civils à Gaza, mais les civils doivent être avertis qu'il est extrêmement dangereux de rester à proximité des terroristes du Hamas et de leurs infrastructures", a déclaré dans un communiqué le lieutenant colonel Peter Lerner, porte-parole de l'armée israélienne. "Notre campagne continuera tant que le Hamas persistera à tirer des roquettes sur Israël", a-t-il ajouté.
Samedi, le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé à l'unanimité une déclaration appelant d'urgence à un retour au calme et à l'organisation de pourparlers de paix. Cette déclaration appelait Israël et le Hamas à rétablir l'accord de trêve qui avait mis un terme aux derniers affrontements israélo-palestiniens en 2012.
Les dirigeants israéliens ont pour leur part annoncé qu'ils étaient déterminés à poursuivre les pilonnages des sites du Hamas tant que le groupe continuera de tirer des roquettes sur le territoire de l'Etat hébreu.
"Aucune pression internationale ne nous empêchera de frapper, de toutes nos forces, le groupe terroriste qui appelle à notre destruction", a martelé vendredi le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou lors d'une conférence de presse.