lundi 18 août 2014

Incarcérations en Cisjordanie, violences et coups de feu

L’occupation a recours à une escalade des pratiques sur le terrain lors de l’incarcération de citoyens en Cisjordanie. Maintenant les attaques contre les prisonniers atteignent leurs familles et leurs voisins. La politique qui consiste à tirer lors des opérations a repris après une longue pause qui date de l’Intifada d’Al Aqsa. Les histoires des citoyens sont témoin du racisme de l’occupation.
La Cisjordanie et Jérusalem sont le théâtre de coups de feu et d’agressions sauvages pendant les interpellations des citoyens. Certains ont été touchés par des balles réelles alors qu’ils se trouvaient dans leurs maisons.
Ahmad Al Ayech, responsable au sein du bloc islamique de Bir Zeit a déclaré au CPI que « pendant le mois de Ramadan, au coucher du soleil, à l’heure de rompre le jeune, les forces spéciales sionistes ont lancé un assaut contre Mohamed Aroui, le coordinateur du bloc islamique, dans la ville de Bira. Les forces lui ont tiré dessus et l’ont touché à l’épaule. Par la suite il a été incarcéré et transporté dans des blindés civils entourés de véhicules militaires. L’occupant a même sauvagement agressé ses parents et son frère »
Al Ayech ajoute que les vagues d’interpellations sont plus violentes et provoquent de graves sévices. Ce genre de traitements est réapparu après avoir disparu suite à l’Intifada d’Al Aqsa.
De son côté, Issa Amrou l’activiste du Rassemblement des jeunes contre la colonisation à Hébron a déclaré au CPI que « l’occupant cherche à imposer une politique sécuritaire spéciale pour que les habitants de Cisjordanie  aient peur de participer aux affrontements et de se révolter contre l’occupant. Le renouvellement de cette politique intervient dans ce cadre. L’agression du journaliste Mahmoud Abu Haya, qui avait été frappé, ainsi que des dizaines d’autres personnes à Hébron et à la vieille ville et suite aux opérations de l’occupation après la disparition des trois soldats et leur meurtre à Hébron montrent que les balles et la violence lors des arrestations sont devenues une chose routinière et banale.
Des observateurs estiment que les évolutions sécuritaires à Gaza et les mouvements en Cisjordanie reflètent les nouveaux traitements quotidiens qu’ils considèrent comme une confusion claire de l’occupation qui a peur de l’inconnu.
Amrou, l’activiste, souligne que l’occupation ne veut pas que le cercle de colère contre ses crimes s’élargisse. Ainsi l’occupant aura recours à la violence lors des interpellations individuelles ou même lors des censures générales comme cela a été le cas avec beaucoup d’activistes et journalistes qui ont été victimes de violentes agressions. Sans oublier que l’occupant s'active à répandre l’intimidation pour que cela devienne une scène que tous les citoyens voient afin de mettre fin à l’élargissement du cercle de la colère.
De son côté, l’analyste politique Nachat Al Aqtass a déclaré au CPI que « ni l’occupation ni l’Autorité [palestinienne] ne souhaitent que la Cisjordanie se révolte car ils ont un intérêt commun. Les agressions qui ont lieu lors des interpellations ou même au niveau des barrages militaires sont des tentatives anticipées pour interdire un quelconque mouvement en Cisjordanie et visent à faire durer la situation telle qu’elle est pendant quelques années.   Cela n’aura pas lieu, au contraire, cela favorisera l’élargissement  du cercle de colère des citoyens et enflammera la Cisjordanie »