vendredi 10 juin 2011

’Israël’ en campagne contre l’adhésion de la Palestine à l’ONU

10-06-2011
Le ministère israélien des Affaires étrangères a lancé une offensive diplomatique contre la démarche des Palestiniens qui veulent demander l'adhésion de leur Etat à l'ONU en septembre, rapporte vendredi le quotidien Haaretz.
Le ministère a formé un "Forum de septembre" et demandé à tous ses ambassadeurs de rendre compte de leurs efforts pour persuader les chancelleries de s'opposer à la campagne onusienne des Palestiniens, affirme le journal, qui cite des documents confidentiels internes des Affaires étrangères.
"Notre but est d'avoir le nombre maximum de pays s'opposant au processus de reconnaissance d'un Etat palestinien par l'ONU", écrit le directeur général du ministère Rafael Barak dans un mémorandum, selon Haaretz.
Ce texte ordonne aux diplomates israéliens à l'étranger de rencontrer "les hommes politiques les plus haut placés" et de faire campagne auprès des associations locales, des médias et de l'opinion publique contre la reconnaissance d'un Etat de Palestine.
La diplomatie israélienne cible notamment l'Union européenne (UE), divisée sur la question.
Le directeur du département Europe de l'Ouest des Affaires étrangères, Naor Gilon, espère "créer un bloc important d'Etats de l'UE qui exprimeront leur opposition le plus tôt possible à la démarche unilatérale palestinienne", selon le journal.
Les dirigeants palestiniens comptent toujours demander l'adhésion de la Palestine sur les lignes de 1967 à l'ONU lors de la session annuelle de l'Assemblée générale, faute de perspective de négociation avec «Israël».
Cette semaine le négociateur Saëb Erakat, a déclaré que les Palestiniens ont dit aux « responsables américains que l'option d'aller au Conseil de sécurité de l'ONU pour demander l'adhésion de l'Etat de Palestine sur les frontières de 1967 était une option sérieuse de la direction palestinienne, qui est déterminée à explorer toutes les options ».
Les dirigeants palestiniens se disent prêts à se retourner vers l'Assemblée générale en cas de veto, attendu, des Etats-Unis au Conseil de sécurité.