samedi 19 février 2011

Proche Orient : déclaration de Michèle Alliot-Marie

18 février 2011 - Le Conseil de sécurité n’est pas parvenu ce soir à un accord sur le projet de résolution. Je le regrette.
La France n’a de cesse de rechercher tout moyen qui permette de relancer le processus de paix sur des bases agréées.
Comme l’a dit le Président de la République, la sécurité d’Israël ne sera véritablement assurée que lorsque à ses côtés, existera un Etat palestinien indépendant, démocratique et viable. Cette paix passe par la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de deux Etats, une frontière négociée sur la base de la ligne de 1967 et des échanges de territoires qui permettront de construire deux Etats viables.
La position française sur la colonisation israélienne est constante. La colonisation est illégale au regard du droit international. Elle doit cesser.
Je souligne à cet égard l’unité des membres européens du Conseil sur cette question. L’explication de vote commune prononcée aujourd’hui à New York avec nos partenaires britannique et allemand le démontre.
Mon engagement pour travailler à la paix au Proche Orient ne faiblira pas. J’ai eu l’occasion de le démontrer lors de mon récent déplacement dans la région.
J’appelle les Palestiniens et les Israéliens à revenir, dès maintenant, aux négociations directes. La paix est possible aujourd’hui. Il importe de recréer les conditions de confiance nécessaires à la négociation entre les parties. Nous soutenons en ce sens la définition d’un cadre précis pour la suite des discussions.
Nous attendons du prochain Quartet qu’il se prononce clairement sur les moyens de poursuivre la négociation en vue d’aboutir à un règlement de paix sur toutes les questions du statut final.
La France accueillera à Paris au mois de juin une seconde conférence des donateurs. Elle devra s’inscrire dans un processus politique dont l’objectif est la proclamation d’un Etat palestinien avant septembre 2011.