mercredi 30 novembre 2011

Veolia collecte les ordures de l’armée israélienne et les déverse dans les territoires palestiniens !

mercredi 30 novembre 2011
La Coalition Israélienne des Femmes pour la Paix qui ont mis en place la base de données "Qui profite de l’occupation" (www.whoprofits.org) vient d’avoir la confirmation que l’immense décharge de TOVLAND gérée par Véolia dans les territoires palestiniens occupés de la vallée du Jourdain, sert à transférer les ordures en provenance d’Israël. BOYCOTT VEOLIA !


"Le 11 octobre 2011, l’Administration civile israélienne a répondu à une demande, formulée dans le cadre de la loi sur la Liberté d’Information, et qui avait été présentée un mois plus tôt par « Who profits » (Qui en profite ?). La demande concernait le site d’enfouissement de Tovland – une immense décharge gérée par VEOLIA dans la vallée occupée du Jourdain. Des recherches antérieures conduites par le collectif « LifeSource » (Source de Vie) faisaient apparaître que les ordures transférées vers le site d’enfouissement viennent d’Israël. La réponse de l’Administration civile le confirme officiellement et met en évidence la responsabilité de VEOLIA dans le transfert des déchets israéliens vers le site de la firme dans les territoires palestiniens occupés.
Qui plus est, la réponse de l’administration civile inclut une liste des sociétés autorisées à transférer des ordures vers le site de Tovland, parmi lesquelles se trouvent deux filiales des Services environnementaux de VEOLIA en Israël : T.M.M.- Services intégrés de recyclage, et YARV Noy 1985. A la mi-août de cette année, cette dernière a remporté l’appel d’offres lancé par le ministère de la défense pour la collecte des déchets des bases de l’armée dans la vallée du Jourdain.
VEOLIA est une multinationale française qui opère dans les secteurs de l’eau, de la gestion des déchets, de l’énergie et du transport. Par l’intermédiaire de ses filiales, VEOLIA est impliquée dans la construction du tramway à Jérusalem – un projet conçu pour relier la ville de Jérusalem aux colonies israéliennes de Cisjordanie le long de la route 443, projet qualifié de « route de l’apartheid », parce qu’il est interdit aux Palestiniens de circuler sur la quasi-totalité de ses segments.
A travers sa filiale VEOLIA Services environnementaux en Israël (qui a acheté T.M.M. – Services intégrés de recyclage), la firme possède et gère le site d’enfouissement de Tovland dans la vallée occupée du Jourdain. Les déchets qui y sont transférés viennent d’usines de recyclage à l’intérieur d’Israël et de colonies en Cisjordanie.
VEOLIA utilise des terres et des ressources naturelles palestiniennes confisquées, pour les besoins de civils israéliens de part et d’autre de la Ligne Verte. Selon le droit international, il est interdit à Israël d’exploiter des sols en territoire occupé pour le seul bénéfice de sa population civile. De ce fait, la firme VEOLIA se rend complice de violations par Israël de la législation internationale.
La réponse de l’Administration civile contient les informations suivantes :
- 1. Huit sociétés israéliennes sont titulaires de permis pour acheminer des ordures vers le site de Tovland : Eden Brief Recycling Services ; Rami Shitawi – Poultry Maintenance ; YARV – Sherutei Noy 1985 ; Ramnir ; Mifat 1965 ; SH-Market – trade and Recycle ; Sharonim Recycling ; and T.M.M. – Integrated Recycling Services.
- 2. Les déchets transférés vers le site de Tovland proviennent d’usines de recyclage des zones de HaSharon, Sgula, Haïfa et Afula, ainsi que du site de Hiriya (au sud-est de Tel Aviv). Tous ces sites se trouvent en Israël.
- 3. Les ordures transférées vers le site d’enfouissement de Tovland consistent en déchets urbains solides, déchets de construction, déchets médicaux stérilisés et déchets électroniques. L’Administration civile a indiqué que déposer sur le site des déchets à risques n’est pas autorisé.
- 4. La quantité moyenne de déchets en provenance d’Israël qu’il est permis d’enfouir sur le site est de 19.000 tonnes par mois."
(Traduit de l’anglais par Anne-Marie PERRIN pour CAPJPO-EuroPalestine)
Ce qui n’empêche pas le PDG de Veolia de répéter à chaque AG que son entreprise "concourt au bien-être des Palestiniens", de parler d’"entreprise citoyenne", de "respect de l’environnement", de "développement durable" et autres tartes à la crème du genre !
S’il y a encore des municipalités qui passent des contrats avec cette multinationale, qu’elles ne viennent pas prétendre ensuite qu’elles sont neutres politiquement,voire favorables à l’existence d’un Etat palestinien. A moins qu’elles conçoivent celui-ci comme une vaste poubelle !
CAPJPO-EuroPalestine
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