dimanche 2 octobre 2011

Les Sionistes soustraient aux Palestiniens d’Al-Agwar les droits à l’habitat, à l’eau, à la vie

[ 01/10/2011 - 23:55 ]
Naplouse – CPI
La récente démolition des puits, dans la région du centre d’Al-Aghwar, n’était pas un acte isolé, n’était pas le premier, et n’était pas nouveau. Depuis toujours, les habitants de cette région sont malmenés par les occupants israéliens. Ils sont privés de l’eau. Ce qui leur sert de maisons, fabriquées à partir de fer-blanc, est détruit. Les pauvres animaux de ces habitants sont agressés.
En effet, il y a deux mois seulement, les autorités de l’occupation israélienne ont détruit des puits : des milliers de gens ont été privés d’eau ; leurs plantes sont entre le marteau des agressions de l’occupant israélien et l’enclume du manque d’eau.
Ce n’est pas seulement l’eau qui est visée par les occupants israéliens, dans les régions palestiniennes du centre et du nord d’Al-Aghwar. Tout est visé. Les habitants reçoivent tous les jours des préavis de démolition de leurs habitats.
Les occupants dénigrent tous les accords
Misaad Balawna, président du conseil du village d’Al-Nasariya, dans la région d’Al-Agwar Al-Wostta, confie à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que ces puits démolis par les occupants israéliens « ne sont pas creusés à une profondeur importante, à cinquante mètres maximum. Pourquoi les occupants démolissent ces puits ? Quel effet négatif ont ces puits pour eux ».
Pourquoi ces occupants israéliens démolissent ces puits ? Ils ne viennent pas à l’encontre des accords signés entre l’autorité palestinienne et l’occupation sioniste. Puis ils sont creusés dans des zones sous le contrôle de l’autorité palestinienne, pour l’administration et la sécurité.
Le problème, ajoute Balawna, c’est que l’occupation israélienne dénigre tous les accords du moment où ils contrarient ses ambitions dans cette région, où dans n’importe quelle autre région palestinienne.
Les Palestiniens, en particulier l’autorité de Ramallah, doivent faire face à ces projets sionistes et soutenir les gens, dit enfin Balawna.
Des plans encore plus dangereux
Pour sa part, Marwan Tobassi, préfet du département de Tobas et d’Aghwar du nord, attire l’attention sur les projets de l’occupation israélienne qui fait tout pour mettre la main sur l’eau et la terre palestiniennes, depuis la Naksa (la guerre de 1967). Ces occupants sionistes avancent l’excuse de la sécurité pour priver les gens d’Aghwar de leurs droits les plus élémentaires.
En ce qui concerne l’eau, les occupants sionistes consomment cinq fois ce que les Palestiniens originaires d’Al-Aghwar utilisent, ajoute-t-il.
Les eaux souterraines
Les occupants israéliens démolissent les puits palestiniens, mais pas seulement. Ils continuent à tirer leurs eaux souterraines, et à une profondeur très importante, parfois à une profondeur de 500 mètres.
Notons que l’occupation sioniste a la mainmise sur plus de 60% des terrains d’Al-Aghwar, via ses 12 colonies. Ces colonies profitent d’une aisance et d’un confort très élevés, en volant l’eau palestinienne.
En somme, l’occupation sioniste met la main sur plus de 65% de l’eau palestinienne, au moment où les Palestiniens souffrent d’un manque d’eau très marquant.
Notons aussi que l’occupant classe 60% des territoires de la Cisjordanie comme zones C, 6142 kilomètres carrés. Ces zones sont sous sa mainmise totale, pour la sécurité, dont la région d’Al-Agwar, qui fait 30% de la superficie de la Cisjordanie.
Remarquons enfin que le gouvernement de l’occupation fait tout pour pousser les habitants d’Al-Aghwar vers l’exil, en démolissant leurs domiciles et ceux de leurs animaux. Plus de 300 mille Palestiniens d’Al-Aghwar ont déjà quitté leur région depuis 1967.