jeudi 4 août 2011

Le mois béni de Ramadan dans les prisons israéliennes

[ 04/08/2011 - 01:05 ]
Naqab – CPI
Quelque sept mille Palestiniens vivent le tourment des prisons israéliennes, encore plus pendant ce mois béni de Ramadan. Ils vivent dans des conditions insupportables, inhumaines. De son côté, la chaleur ne vient pas pour arranger les choses. Elle ajoute des supplices supplémentaires aux mesures agressives des autorités de l’occupation israélienne. Ces dernières font tout pour rendre la vie impossible aux captifs palestiniens, notamment après la publication de la loi Shalit, qui n’est qu’une sanction collective.
Dans la prison du désert d’Al-Naqab, connu pour son climat particulièrement dur, 1500 captifs palestiniens ont reçu le mois béni de Ramadan dans cette dure chaleur. De plus, les autorités de l’occupation israélienne refusent de leur fournir leur part supplémentaire de la cantine réservée pour améliorer la nourriture pendant ce mois béni.
« La prison du désert d’Al-Naqab est très chaude durant l’été, confie le captif Mohammed Abidi à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) ; si à l’extérieur, les gens peuvent trouver des solutions par différents moyens pour faire y faire face, nous, à l’intérieur des prisons, nous la recevons à main nue ; de plus, les Sionistes nous torturent même pour une bouchée de nourriture ».
Pas de nourriture de l’extérieur
Pour enfoncer encore plus le clou, l’administration pénitentiaire de l’occupation israélienne refuse l’entrée de tout produit alimentaire, à l’occasion du mois béni de Ramadan, ainsi que des sommes d’argent supplémentaires afin de pouvoir acheter des aliments en plus de la cantine.
Le captif Mohammed Abidi ajoute : « Les autorités de l’occupation israélienne ont décidé de baisser les achats extérieurs et de limiter le montant de la cantine réservé pour chaque captif. Elles prétextent qu’elle offrira, à l’occasion du mois béni de Ramadan, quelque 400 grammes de dessert, une offre refusée par les captifs qui la considèrent comme un mépris ».
L’administration pénitentiaire devrait au moins laisser la nourriture entrer dans les prisons, demandent les captifs, et les laisser manger au moment de la rupture du jeûne avec les familles qui viennent leur rendre visite.
Les captifs se plaignent de la quantité de nourriture qui ne change pendant le mois de Ramadan. Et quand ils veulent acheter des produits de la cantine, ils s’en trouvent incapable, les occupants israéliens ne laissant l’argent y entrer.
De plus, l’administration de la prison a informé les captifs de l’interdiction d’avoir un poulet complet, sous prétexte qu’il est utilisé pour faire entrer des téléphones portables.
Privés même de télé !
Et dans la prison d’Ofer, une nouvelle sorte de sanction a été mise en place, dit le captif Hassein Swaftta. Les autorités de l’occupation israélienne privent les captifs de leurs séries télévisées, après avoir été privés de la chaîne Al-Jazeera.
Il ajoute que les captifs sont en colère contre la sanction collective prise par l’administration de la prison d’Ofer qui les prive, depuis deux semaines, des journaux et de la télévision. Ils sont en colère contre ces mesures prises avec l’arrivée du mois béni de Ramadan.
Dans le même contexte, l’administration pénitentiaire a décidé de priver les captifs palestiniens de voir les chaînes satellitaires arabes, après le mois de Ramadan. Ils ne pourront désormais voir que quelques chaînes étrangères telles que BBC, la Russie Aujourd’hui, "Israël" en arabe et une chaîne que les captifs ne connaissent pas.
Même le culte est touché !
Les sanctions imposées par l’administration pénitentiaire touchent tous les aspects de la vie des captifs palestiniens, et les cultes ne sont pas épargnés. Cette administration refuse l’entrée des choses dont les captifs ont besoin en ce mois béni : Coran, dattes, livres, chapelets, tapis de prière, vêtements.
Les captifs essaient de pratiquer leurs cultes comme il faut, avec les moyens du bord, mais les autorités de l’occupation israélienne s’entêtent à les en priver.
L’administration pénitentiaire a aussi refusé de distribuer les repas à des moments adéquats pour le mois de Ramadan et de changer les cuisiniers juifs par des Palestiniens. Elle a également refusé de donner une récréation pour pratiquer la prière collective. Tout est bon pour rendre la vie encore plus dure aux captifs palestiniens.