vendredi 26 novembre 2010

Analyse de la résolution/recommandation 181 de l’Assemblée générale de l’ONU et quelques autres textes-clé à l’origine de la Nakba

Israel - 25-11-2010

Par Jean-Marie Gläntzlen 
Nous allons être assez nombreux sur cette planète à déplorer ce prochain 29 novembre le soixante-troisième anniversaire du vote inique qui, à New-York, formellement du moins, légitima la création le 15 mai 1948 de l’anomalie étatique sioniste suite à l’hâtive « déclaration – improprement dite - d’indépendance » de la veille.
Formellement parce que, avant et après cette date, le fanatique despote russo-polonais David Grün, alias Ben Gourion et d’autres n’avaient aucune intention de respecter les limites du généreux « cadeau » d’une minorité des membres du « machin onusien », comme ils l’écrivirent bien des fois.

Des preuves parmi d’autres ? Ben Gourion n’avait-il pas écrit dans une lettre à son fils en 1936 : « Un Etat juif partiel n'est pas une fin, mais seulement un commencement. Je suis convaincu que l'on ne peut nous empêcher de nous établir dans les autres parties du pays et de la région. » Et de préciser sa pensée au Conseil de Paalei Zion, futur Parti Travailliste, à Tel-Aviv en 1938 : « Les frontières des aspirations sionistes, incluent le Liban Sud, le sud de la Syrie, la Jordanie d'aujourd'hui, toute la Cisjordanie, et le Sinaï. »

Et une affiche de recrutement pour les Juifs européens ou supposés de vieille ascendance trimillénaire telle par l’Irgoun (droite sioniste) montrait bien ses guerrières et gourmandes et arrogantes ambitions.
La résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale de l’ONU légitima formellement l’anomalie étatique sioniste, ce qui était tout autre que le volontairement ambigu « foyer national juif » de la célèbre déclaration Balfour, pièce maîtresse du marché ci-dessous évoqué. Mais cela n’empêcha pas les sionistes de consacrer beaucoup de temps et d’argent pour obtenir certains votes durant ce laborieux mois automnal de leur histoire en 1947. Ce qui permet à l’inénarrable Szymon Perski, alias Shimon Peres, ex-premier bras droit et factotum de Ben Gourion, toujours réputé grand menteur par beaucoup de ses propres compatriotes en 2010, de répondre ceci dans une interview à l’éditeur belge de sa dernière biographie francophone « Oui, bien que la création de l’Etat d’Israël fut légale, puisqu’une majorité de trente-trois Etats avait voté en faveur du plan de partage … ».
Hélas non seulement beaucoup de Palestiniens, mais aussi beaucoup de militants qualifiés à juste titre ou non de pro palestiniens, mais encore beaucoup de vecteurs d’opinons et/ou de décisions ignorent, totalement ou faute - désinformante - de précisions suffisantes, le contexte, le texte et la qualité (pour ce qui est de la liberté en particulier) du scrutin de ce qui n’était qu’une non contraignante recommandation faite « aux Britanniques et à tous les autres membres des Nations Unies ». Suite au mandat voté en son temps par la Société des Nations, et pas par l’ONU qui n’héritait juridiquement pas, donc, des droits et devoirs et pouvoirs de la SDN.
Quoiqu’il en soit, il est impossible de résumer rationnellement en une quinzaine de mots - comme c’est souvent fait, même par des « bons » auteurs - cette résolution 181 de l’assemblée générale - qui n’était qu’une recommandation – votée donc à New-York le 29 novembre 1947 par environ un tiers des Etats actuels qui composaient l’ONU à l’époque ; sans l’avis donc de quelques Etats respectables qui, légitimement, frappaient à la porte et auraient pu changer le résultat du vote truqué. Alors qu’un résumé trop court de cette résolution/recommandation trahit lourdement la juste cause des autochtones arabes non individuellement consultés par référendum ; au bénéfice des sionistes quasi tout le temps manipulateurs et déformateurs de ce qui n’était, répétons-le encore didactiquement, qu’une recommandation dès qu’ils en parlèrent ensuite. Et alors encore que, « résolution » ou pas, déjà avant même l’arrivée au pouvoir d’Hitler, donc « précieuse » Shoah (comme « industrie rentable ») ou pas, la majorité des leaders sionistes étaient absolument et fanatiquement décidés, jouant sur la solidarité d’une partie des Juifs de la planète et leurs riches en particulier, avec évidemment tous les Rothschild, à créer cette anomalie étatique - une source de pouvoirs et de maroquins ministériels toujours bons à prendre ? -, comme, on l’a vu ci-dessus un peu, leurs propres écrits ou tracts en témoignent.
Vu l’importance qu’on lui attribue, à tort ou à raison, il ne peut donc être qu’intéressant et éclairant de préciser honnêtement l’essentiel des éléments qui, généralement, manquent à la connaissance de beaucoup de vecteurs d’opinions et/ou de décisions, de bonne ou mauvaise foi, pour apprécier la réalité de cette résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale.
Car tant que cette création artificielle habitée encore en 2010 par peut-être une courte majorité seulement du peuple vite dit juif - sans frontières définitives, sans constitution (seulement 14 lois dites fondamentales) malgré l’engagement, sans nationalité unique israélienne, sans respect des conventions internationales (dont les eaux internationales) sans respect des recommandations du « machin » onusien qui la mettent en cause, sans .., sans... et encore sans … - paraîtra l’agressée qui défend sa terre légitime face à des agresseurs "arabes terroristes islamistes - forcément ! - qui ne comprennent que la force", une vie paisible (ce qui ne veut pas dire une juste paix) palestinienne sera impossible.
La carte édifiante de l'appétit sioniste de 1919

On connaît généralement peu la carte que l’Organisation Mondiale Sioniste (qui ne représentait pas tous les Juifs ou se croyant de vieille ascendance trimillénaire telle), sous la présidence du sioniste centriste Haïm (ou Chaïm) Weizman, de fraîche nationalité britannique (mais) né en Russie, présentait aux membres de la commission préparant le traite de paix de Versailles de 1919. Suite à une guerre dans laquelle finalement des (et pas « les ») Juifs avaient joué un rôle absolument essentiel. Pas tellement parce que le susdit chimiste et future premier président de l’anomalie étatique sioniste, Haïm Weizmann avait découvert la TNT avec son exploitation militaire, mais surtout parce que la susdite Organisation Mondiale Sioniste avait obtenu en 1916 l’entrée en guerre des USA dans le camp allié ; alors que l’Allemagne essoufflée proposait la paix aux Britanniques en particulier. A l’issue donc de la « der des der » qui avait vu également la défaite de l’Empire ottoman (dont faisait partie la Palestine actuelle), alliée elle de l’Empire allemand et du Royaume austro-hongrois.
Lire l'intéressant discours, en1961, de Benjamin Freedman sur le sionisme.
En soulignant, au passage, que le début de la « haine » que beaucoup d’Allemands vouèrent aux Juifs est due, outre la découverte de cette manœuvre juive de 1916, à la trahison des banquiers juifs allemands en accord avec parfois leurs cousins (au sens génétique, tel les Warbourg) banquiers juifs du camp des alliés. Ils s’entendirent en effet pour ce qui est des dommages de guerre exorbitants à payer par la toute nouvelle république allemande. Et ce avant que l’organisation sioniste mondiale décrète, y compris par les politiciens usaméricains et britanniques manipulés interposés, le boycott des produits allemands en 1933. Il y avait de quoi susciter très regrettablement de l’ « antisémitisme » par globalisation hâtive, même finalement vis-à-vis du sympathique petit tailleur juif du quartier.

Toujours est-il qu’en 1919 beaucoup de sionistes et autres estimaient normal et éthiquement admissible de créer, suite à un transfert « pur et simple » des autochtones, un Etat juif sur un territoire correspondant à l’idée mythique qu’ils se faisaient d’Eretz Israël..., et donc des terres qu’auraient soi-disant occupées les soi-disant onze (et pas douze) tribus d’Israël, dirigées par des soi-disant fils du soi-disant Jacob. Un mythe d’origine religieuse évidemment totalement improuvable, sauf à avoir une foi absolue dans la tradition orale et savoir faire l’impasse sur de nombreuses incohérences soulignées par des historiens et des archéologues… juifs, voire même israéliens, tel dans « La Bible dévoilée ». Force est alors de constater que la réalité territoriale actuelle est très différente de la carte de 1919, mais que cette vieille carte était encore bien présente dans l’esprit du groupe de pression sioniste new-yorkais en 1947. Alors que même un Sharon estimait, dans Paris Match, en 1986 pour le moins, qu’un jour « son » Israël irait bien au-delà du Jourdain ; ce qui est d’ailleurs encore l’espoir d’au moins « quelques » extrémistes religieux israéliens, dont des généraux.
Les diverses tendances « néga-sionistes »
Beaucoup de sionistes était déjà en 1919 des « néga-sionistes » parce que, pour le moins, ils niaient la vieille présence arabe majoritaire sur la terre palestinienne selon la célèbre formule malhonnête et mensongère « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre » et ils leur niaient en réalité le droit à l’autodétermination et à leur organisation étatique sur leur terre natale. Avant, par la suite, de nier bien des réalités historiques anciennes, d’une part, et d’inadmissibles actes militaires sionistes, d’autre part. Alors que pourtant le cultivé David Grün alias Ben Gourion – cette manie d’hébraïser son patronyme ! avait admis, bien avant 1947, que très probablement une bonne partie des autochtones arabes étaient descendants de Juifs convertis de force à l’islam quelques douze cents ans plus tôt.
Quoiqu’il en soit, comme cela est hyper-fréquent, utiliser « Les » à la place de « Des » ou encore « Une majorité de » ou « La moitié de », etc., est la source de bien des conceptualisations erronées et de bien des drames plus ou moins continentaux ou planétaires dans tous les domaines, et à propos du drame palestinien en particulier. C’est pourquoi, il faut admettre honnêtement, qu’on ne peut que se tromper et on trompe, intentionnellement ou non, lorsqu’on écrit « les sionistes ». La chose étant ici exceptionnellement compliquée par l’intégration de l’influence, sur les meneurs, des options des « pratiquants permanents » de l’une des « sous-religions » judaïques ou des « pratiquants épisodiques » ou des « anti-religieux », sans oublier les « Juifs athées militants ». Sachant que Ben Gourion n’était, sauf erreur et contrairement à ce qui se dit souvent, pas athée, mais partisan de créer « un nouvel hébreu » non religieux, tout en exploitant effrontément les mythes religieux faisant parti de la culture juive. Alors que, c’est aussi à souligner, beaucoup de francophones font l’impasse sur cette règle académique qui veut qu’on mette une majuscule à « Juif » (mais seulement quand il est utilisé comme nom, et pas comme adjectif) si on désigne le peuple ou supposé peuple, et pas de majuscule à « juif » utilisé comme nom si on désigne le pratiquant d’une des versions du judaïsme L’utile distinction n’existant pas avec l’adjectif ce qui devrait toujours logiquement amené à préciser de qui on parle pour éviter toute confusion.
Ceci étant opportunément rappelé, il importe donc de prendre objectivement conscience qu’il y avait en 1945 au sein de la mouvance sioniste des Juifs ou se croyant de vieille ascendance trimillénaire telle qu’on pourrait répartir de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, et même des sionistes paradoxalement fédéralistes ou bi-nationalistes qui ne concevaient pas la réalisation de leur rêve « Vivre en Palestine » sur la base de l’expulsion des autochtones arabes tel Martin Buber, Julius Magnes ou Anna Arendt ; et ce jusqu’au soir du 29 novembre 1949 et encore après, voire encore maintenant. Mais il est un fait qu’il y avait, en 1945, majoritairement, des « néga-sionistes expan-sionistes », qui, dans le contexte d’une concurrence politicienne partisane « interne » acharnée, étaient essentiellement composés de la « droite » sioniste derrière Bégin et, surtout de la « gauche » sioniste de Ben Gourin majoritaire à la fois en Palestine et dans les communautés juives sionistes des grandes puissances occidentales ; avec les plus ou moins sionistes centristes de Weizman. De nombreux autres Juifs sur la planète s’intéressant relativement peu à la question ; non sans avoir pour beaucoup, déjà à l’époque, une certaine sympathie solidaire compréhensible, si du moins ils n’étaient pas très regardants sur les moyens pour y parvenir. L’anomalie étatique sioniste étant à leurs yeux une « issue de secours », un refuge potentiel en cas de nouveaux pogroms devenus pourtant absolument impensables et impossibles à grande échelle après 1945, même s’il y en eu encore très malheureusement quelques inadmissibles "petits". Mais qu’on ne nous parle pas comme contre-exemple des attentats antisémites de Bagdad en 1950 organisés … par le Mossad pour encourager à faire son alya ; surtout quand on sait qu’il y a un député juif représentant les citoyens juifs heureux d’être irakiens au parlement en 2010.

Groupe de pression sioniste à New-York
Il y avait à New York en particulier, mais dans tous les USA, des sionistes de diverses tendances. Et en particulier des Juifs venus spécialement de Palestine, qui firent un travail de pression énorme, surtout durant le mois de Novembre 1947 ; avec l’arrogance et la certitude d’avoir raison bien connues des sionistes. Les mauvaises langues disent même que si Ben Gourion y envoya son « frère ennemi », le déjà évoqué chimiste anglais d’origine russe Weizman, c’est pour ne pas avoir à porter le chapeau si l’opération capotait. Alors que quelques mois avant les sionistes avaient mis à côté de chaque membre non arabe de la délégation UNSCOP (donc de l’ONU) chargée d’étudier la question de la partition sur le terrain un « toujours compatriote » parlant donc sa langue , mais ayant fait son alya (« retour ») en Palestine. Ce que ne pouvaient guère faire , par inexpérience diplomatique, entre autres, car aussi par manque de polyglottes, les Etats arabes divisés et aux intérêts par forcément convergents.
Au troisième vote seulement
Pour pouvoir revendiquer hypocritement une légitimité internationale et pouvoir, conformément à un plan machiavélique, prétendre ensuite n’avoir fait que se défendre d’une très prévisible agression des pays arabes voisins, en en profitant pour commencer à s’étendre, il fallait obtenir un vote de l’ONU qui n’est pourtant pas la mythique pseudo-communauté internationale qui n’existera jamais, même si tous les Terriens votaient par Internet. Un premier vote eut lieu en septembre, après la mission de l’UNSCOP ; et le résultat fut : 25 voix pour le partage, 13 voix contre et 19 abstentions.
Après déjà pas mal de manœuvres sionistes, un second vote eu lieu les 26 novembre dont le résultat fut 25 voix pour, 13 contre, 17 abstentions et 2 absents. Deux tiers de 38 égalant 26, c’était raté d’une voix pour les acharnés sionistes. Sachant que, tant qu’à faire, vu le résultat final, c’était presque dommage. En effet cela aurait souligné mieux l’absurdité de la règle « démocratique » : la recommandation/résolution eut été adoptée avec seulement 26 « oui », malgré 30 à 31 « pas oui ». Il fallait donc continuer les magouilles amplement facilitées et aidées par la CIA qui avait mis sur écoute le téléphone de toutes les délégations « sensibles ». Surtout que la France, dont les politiciens bénéficiaient encore à l’époque d’un peu d’estime internationale, s’était encore abstenue...

Truman et Marshall
Il faut aussi savoir que le piètre sinon insignifiant Harry Truman, (ex-membre avéré du Ku Klux Klan) n’avait été élu, en 1944, que vice-président et avait « hérité » du titre présidentiel à la mort de Roosevelt en avril 1945. Il répéta alors vite ouvertement qu’il avait besoin du déjà bien réel « vote juif » usaméricain, pour la convention démocrate d’abord, mais aussi évidemment pour le vote du 4 novembre 1948. Alors qu’on ignore souvent que son « ministre des affaires étrangères », le secrétaire d’Etat et célèbre général George Marshall (du plan éponyme) et ses collaborateurs étaient contre le contenu du texte du plan de partage, tout en étant loyaux envers leur président. Quoique peu savent que dans l’intervalle, le 18 mars 1948, Marshall avait obtenu de son président qu’il demande à l’ONU la suspension de la résolution / recommandation 181 de l’assemblée générale, ce qui fit précisément mettre les viols, vols, meurtres et expulsions doubles aux « bouchers » membres du Yichouv (le gouvernement provisoire sioniste) et à leurs troupes divisées ; le lobby sioniste usaméricain s’étant chargé de « calmer » Truman. Aussi on peut affirmer honnêtement que ce ne sont pas les Usaméricains qui ont offert aux arrogants et amoraux sionistes un texte onusien couvrant formellement leurs agissements dominateurs et meurtriers futurs, mais quasi-uniquement Harry Truman pour des raisons purement électoralistes qui, de plus, évitaient aux USA d’accueillir des victimes survivantes d’Hitler dont ils ne voulaient pas.
Staline
Beaucoup qui agissent pour ou contre les patriotes palestiniens ignorent aussi que le « petit père des peuples » fut aussi un acteur essentiel de ce futur drame car, pensant pouvoir jouer sur le fait que la majorité sioniste derrière Ben Gourion était « socialiste » et surtout que le PC arabo-juif palestinien était reconnu par Ben Gourion, il fut quasi aussi actif que Truman. Mais avec des objectifs mi-contraires, mi- communs : ne pas laisser le terrain aux seuls Usaméricains et également contrer, comme ce dernier, l’influence politico-économique de la Grande–Bretagne au Proche-Orient. Staline fit donc voter ses quatre premiers satellites (Biélorussie, Pologne, Tchécoslovaquie et Ukraine) dont les voix s’avérèrent essentielles au succès. Et le lendemain matin, il donna ordre au premier ministre tchécoslovaque communiste, également financièrement très intéressé de vendre des armes aux sionistes sans lesquelles ils auraient forcément été vaincus. Les quelques PC européens survivants en 2009 qui, à l’époque, obéissaient à celui qui leur assurait vitalement leur budget de fonctionnement (tout en hébergeant les espions soviétiques et agents soviétiques locaux), par leur soutien actuel à la cause palestinienne, ne pourront jamais compenser et se faire pardonner la lourde responsabilité communiste initiale dans l’acte abusivement présenté comme légitimant l’anomalie étatique sioniste.
La France e(s)t l'agent sioniste Léon Blum
Il n’est pas du tout excessif d’affirmer que le toujours puissant et influent (en 1947) socialiste français Léon Blum, à qui Weizmann avait donné, entre autres, le pseudo « yiddish » de Lebel Tsvet, fut, de fait, ce qu’on peut appeler un agent sioniste. A partir du moment où on sait que c’est lui-même qui écrivit « J’ai jugé de l’empire extraordinaire qu’Haïm Weizmann exerçait sur les autres hommes par celui qu’il exerçait sur moi-même. Je n’ai jamais rien pu lui refuser ». Et encore « Dès le lendemain de la première guerre mondiale, il m’enrôla au service de ses desseins. C’est un grand orgueil et une grande satisfaction pour moi de penser que j’ai pu l’aider dans la difficile négociation dont dépendait la création du Home national juif... ». Le 28 novembre, vu que le deuxième vote n’avait donc pas recueilli la majorité nécessaire (mais des seuls votants oui ou non !!!) des deux tiers, Weizmann fit réveillé son meilleur et précieux « agent » malade par Marc Jarblum, polonais naturalisé représentant en France de l’Agence juive et du Congrès juif mondial. « Lebel Tsvet » lui fit répondre en se levant immédiatement « Dites-lui que dans l’heure, je vais faire ce que je dois ». De défenseur des intérêts français ou d’abord des intérêts sionistes et des grosses fortunes juives; comme de nos jours un certain DSK.

Et effectivement Lebel Tsvet alla convaincre son camarade et « frère trois points » socialiste, le président de la république Vincent Auriol, de faire voter « la France » « pour » la résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale. Conforté il est vrai par d’autres personnalités socialistes d’ascendance « juive » ou non, alors que Georges Bidault, ministre MRP, des affaires étrangères était au minimum pour l’abstention comme pour les deux votes précédents qui avaient échoué, vu sous l’angle sioniste. Ce qui donna bonne conscience aux représentants d’autres Etats dont la Belgique, les Pays-Bas et le petit Grand Duché du Luxembourg. Beaucoup ignorent ce rôle-clé que joua ce qu’il est convenu d’appeler « la France » dont, étrangement, seul le vote fut applaudi. Il est d’ailleurs bon de savoir, si le qualificatif d’« agent sioniste » vous choque, d’une part, que Lebel Tsvet avait un kibboutz à son (vrai) nom dès 1943, alors qu’il était un prisonnier « favorisé » des Allemands ; non pas dans un misérable camp, mais dans une villa, juste à côté d’un camp d’extermination célèbre, successivement Buchenwald et Dachau, en compagnie de sa troisième épouse. D’autre part, il est également pas inintéressant de savoir que de nombreux élus socialistes sionistes se retrouvent toujours en 2010 au sein du Cercle Léon Blum.
Haïti, Philippines, Libéria et Grèce
Il est encore historique et vérifié que ces quatre pays, en particulier firent l’objet de pressions diverses usaméricaines ; au Libéria en particulier par M. Firestone. Seule la Grèce, pourtant dans un contexte de coup d’Etat, y résista. Alors que le Siam, cinquante-septième membre de l’ONU, victime d’un coup d’Etat, ne participa pas au vote. Mais il faut savoir aussi, qu’avant l’intervention de l’agent sioniste Lebel Tsvet, on avait menacé la France de ne pas bénéficier du Plan Marshall. Alors que certains membres de la commission des Affaires étrangères belge furent étonnés d’apprendre – pression là encore ? - que leur pays avait voté « pour » puisque la commission n’avait pas fait ce choix.
L’abstention anglaise
Alors que la célèbre déclaration du ministre britannique – en fait anti-juifs - Balfour en 1917, contrepartie de l’engagement des USA dans la guerre, comme évoqué ci-dessus suite à la pression juive internationale, ne parlait que d’un ambigu « foyer national juif » (et pas d’un Etat) et fut vite désapprouvée par son propre parti, puis plus ou moins, selon les moments et acteurs, il n’en fut pas moins vrai que la Société des Nations (dont ne faisait pas partie les USA restaient isolationnistes) confia à la Grande Bretagne le mandat d’administrer l’essentiel du Proche-Orient. Mais beaucoup ignorent qu’après avoir été victime entre 1945 et 1947 des « terroristes sionistes », la Grande Bretagne s’abstint lors du vote de la résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale (et lors de la résolution 273 de l’assemblée générale d’admission d’Israël à l’ONU également). Certes, après les avoir parfois aidés néanmoins avant 1940, elle savait à quoi s’en tenir sur les terroristes néga-sionistes. Toutefois c’était aussi, non pas par éthique élémentaire, mais pour des raisons politico-économiques, suite à des engagements plus ou moins secrets et finalement respectés avec certains Etats arabes… riches en pétrole. Tout en étant tout de même quelque peu heureuse que la résolution passerait néanmoins ? Ca évitait à la Grande-Bretagne de devoir accueillir des victimes survivantes d’Hitler ne s’étant pas encore expatriées
Majorité des deux tiers (mais) des seuls votants oui ou non
Une majorité à 50,00001 % ne voulant rien dire, en soi, une majorité de 66,33 % est déjà plus représentative, mais seulement si on prend en compte tous les inscrits et pas seulement ceux qui votent pour ou contre. S’abstenir, c’est aussi s’exprimer, pas toujours courageusement, mais s'exprimer tout de même ; et de toute façon incontestablement ça n’est pas être « pour ». Au Sénat français , par exemple, ne monte-t-on pas à la tribune pour « voter » en déposant un bulletin rouge quand on s’abstient ?Avec cette règle des deux tiers à l’ONU, pas souvent précisée surtout par les sionistes pour mieux impressionner et légitimer, ça pouvait amener, par hypothèse par l’absurde, à ce que si 75 % des votants s’abstenaient et 2/3 des suffrages mal dits exprimés étaient obtenus, de dire abusivement « L’ONU a voté ceci ou cela ». Hélas nous avons été conditionnés au culte irrationnel du vote majoritaire ; comme si le fait qu’une décision et/ou une désignation obtiennent une majorité de voix d’un certain collège électoral constitué de fait des seuls votants pour ou contre, cette décision ou cette désignation soit forcément bonne pour l’intérêt général et, qui plus est, éthiquement défendable. C’est bien pourquoi il faut toujours se méfier de quelqu’un qui, sans autres précisions dit ou écrit « Fin novembre 1947, l’ONU décida la création de deux Etats sur le territoire de la Palestine ». En fait moins de 25 pays sur 57 membres. Ce ne fut donc en effet, pour beaucoup des 33 pays votant « oui », un vote libre, comme pourtant la Charte du « machin onusien » le supposait, sinon le demandait explicitement. Est-ce éthiquement admissible, et, de toutes façons, juridiquement valide ou bien historiquement nul et non avenu ? Trop peu de juristes en France ou ailleurs ont soulevé la question. Par peur de passer pour « antisémite » ?
Non permis par la Charte
Surtout que sa propre Charte ne permettait juridiquement pas à l’ONU de voter cette résolution/recommandation non contraignante, vu son contenu. Et en particulier vu la non consultation de l’ensemble des autochtones du moment, Juifs inclus évidemment. Mais encore aurait-il fallu logiquement consulter seulement ceux arrivés antérieurement aux magouilles sionistes d’immigrations clandestines qui commencèrent en 1943, avec intensification en 1945. Puisque ces derniers, quoique pas mal d’entre eux, trompés par les promesses ou imprécisions, fussent déjà déçus, n’auraient probablement pas voté la non-partition. Conditionnés peut-être par le racisme croissant des socialistes qui, depuis plus de vingt ans, sur consigne syndicale, prônaient « le travail juif aux seuls Juifs » ; ce qui mit pas mal d’ex-métayers arabes des riches propriétaires non autochtones (qui avaient vendu 7 % de la Palestine à Lord Rothschild et autres Juifs) « sur le sable » et dans la misère.
Internationalisation de Jérusalem
« La Ville de Jérusalem sera constituée en corpus separatum sous un régime international spécial et sera administrée par les Nations unies. Le Conseil de tutelle sera désigné pour assurer, au nom de l’Organisation des Nations unies, les fonctions d’autorité chargée de l’administration ». Par absence de souci didactique - des deux camps parfois - ou pour toutes autres raisons souvent malhonnêtes, quand on évoque en trop peu de traîtres mots la résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale, on omet ou « oublie » de mentionner le statut international de Jérusalem et des lieux saints ; une clause sans laquelle la délégation sioniste à New-York elle-même reconnaissait explicitement qu’elle n’obtiendrait pas le vote de certains pays (sud-américain en particulier) plus ou moins sous influence chrétienne. Mais, comme toujours, les sionistes n’avaient absolument aucune intention de respecter cette clause et ils l’ont immédiatement montré dans les faits. A noter que l’objectivité oblige à dire ici que quand Yasser Arafat, aux décisions et agissements parfois douteux, déclara l’indépendance de la Palestine à Alger le 15 novembre 1988, il se garda bien, en invoquant la résolution 181, d’évoquer la clause de l’internalisation de Jérusalem puisqu’au contraire il proclama « Jérusalem la Sainte capitale de la Palestine. »
Jaffa, l'oubliée des cartes
A côté de la demie-commission plutôt pro-arabe dont les suggestions furent méprisées, la demi-commission pro-sioniste de l’UNSCOP, qui a, de fait, rédigé l’essentiel du texte de la résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale n’était pas tout à fait inconséquente. Et c’est pourquoi le texte attribuait aux Arabes le port de commerce international de Jaffa (« même ») totalement entouré de terres données « généreusement » aux sionistes ; il s’agissait théoriquement de permettre aux Arabes palestiniens de continuer, même difficilement, d’exporter leurs précieuses et appréciées oranges et autres olives, et d’importer évidemment des produits étrangers. S’il faut admettre qu’il n’est pas facile de faire figurer ce « détail » sur une carte de petite taille prétendant illustrer le partage territorial – en huit parties de fait ! –de la Palestine, tout évocateur sérieux dans un livre ou sur un site devrait au moins le préciser en note. Et ce peut justement être un critère de sa maîtrise réelle du sujet, car ça n’a(vait) rien d’un détail en soi. Mais évidemment comme il se doit, dans la pratique, les sionistes s’empressèrent de prendre le contrôle de Jaffa et d’en faire fuir les Arabes palestiniens.
Association économique
Même remarque pour ce qui est de l’association économique « recommandée » par la résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale : on en parle peu souvent. C’était en fait théoriquement, économiquement quasi vital pour les deux « Etats ». Là encore les majoritaires sionistes ont fait semblant d’accepter sans aucune intention de permettre la viabilité économique de ces Arabes « qui ne comprennent que la force ». Eux qu’on avait l’intention explicite d’expulser au-delà du Jourdain, considérant que « Les vieux mourront et les jeunes oublieront », comme disait le fanatique affamé de pouvoir despotique Ben Gourion qui s’engagea, dans sa déclaration d’indépendance ultérieure, entre autres propos fallacieux ou biaisés, à faire rédiger une constitution qui n’existe toujours pas en 2010.
« Bref » une résolution/recommandation de l’assemblée générale sous essentielle influence sioniste dont certains zélés « forumeurs » néga-sionistes FDIIstes vont parfois jusqu’à écrire effrontément qu’elle fut non seulement approuvée, mais signée par le Yichouv (gouvernement provisoire sioniste), ce qui est totalement inexact. Alors que c’était officiellement, disaient avec culot les meneurs néga-sionistes, une « généreuse, conciliante et douloureuse résignation » - Sortez vos mouchoirs ! - , tandis qu’en fait un plan méthodique d’expulsion forcément meurtrier était déjà préparé par ces fourbes « sûrs d’eux-mêmes et dominateurs », comme dirait plus tard Charles de Gaulle. Tous les lieux d’habitation des personnes influentes de tous les villages arabes qui furent, pour beaucoup, finalement détruits n’avaient-ils pas, en effet, été répertoriés avec itinéraire détaillé pour s’y rendre ? C’est dire si les fanatiques et fanatisants sionistes avaient la moindre intention de respecter cette résolution/recommandation–alibi.
D’autres textes-clés
Bien connaître et faire connaître le contexte, le texte et la qualité de vote de la recommandation/résolution 181 de l’assemblée générale est absolument essentiel pour défendre la cause des patriotes palestiniens non collabora-sionistes. Et il est extrêmement regrettable que ça n’ait pas été fait jusqu’ici systématiquement ou alors très très peu. Mais il est au moins trois autres textes qui méritent un minimum d’attention et de mémorisation utile pour un défenseur sérieux des patriotes palestiniens.

On peut ici très succinctement les évoquer au risque assumé de laisser des conceptualisations erronées si on ne va pas voir sur la Toile des analyses rédigées avec un minimum de soins. Mais pas par des experts d’ascendance juive ou non, qui, sans être sayanim en principe, sous couleur apparemment neutre, donnent une impression d’objectivité, mais se gardent bien de donner le coup de grâce aux divers mythes sionistes en précisant les détails authentiques qui tuent.

Il en est ainsi d’abord, chronologiquement, de la déclaration hâtive d’indépendance de l’anomalie étatique sioniste le vendredi 14 mai 1948 à 16h00 (veille de shabat oblige), après le choix d’« Israël » comme appellation au dépens de « Sion » défendu par 4 voix sur 9 membres de la crème du Yichouv (gouvernement provisoire) qui avait pu être présents à Tel Aviv le 12 mai au soir. Avec des références aux mythes bibliques et au légendaire exil de 1900 ans, avec des engagements non tenus, en particulier le vote rapide d’une constitution qui n’existe toujours pas, comme déjà dit, en 2010 ; seules existant une dizaine de lois fondamentales censées en tenir lieu. Avec encore dans cette déclaration d’ultra hypocrites propositions de cohabitations pacifiques avec les Etats arabes voisins qu’on envisageait pourtant d’envahir jusqu’aux limites du mythique d’Eretz Israël... ; avec, pour terminer la déclaration, cette ridicule datation juive qui voudrait faire croire que le monde (même pas seulement la planète Terre) avait été créé seulement 5708 ans auparavant, n’en déplaise à tous les géologues. Et, pour couronner le tout, devant les caméras de cinéma et les micros de radios, la signature des 33 membres du Yichouv, dont le benjamin représentait le Parti communiste juif, sur un devenu célèbre parchemin, mais totalement vierge le soir même, vu la précipitation. A tel point que le représentant de cette anomalie étatique sioniste à Washington dut rappeler le coursier qui portait à la Maison blanche (avec le décalage horaire) la lettre officielle de demande de reconnaissance de jure des USA parce qu’il avait écrit « de l’Etat des Juifs », ignorant l’appellation officielle « Etat d’Israël » que venait de lui apprendre la radio. C’est dire s’il s’agissait vraiment d’une déclaration précipitée.

Il importe d’évoquer aussi ici évidemment la résolution 194 de l’assemblée générale du 11 décembre 1948 (qui invite, autorise ou décide, mais ne recommande plus seulement cette fois) et son célèbre article 11 sur l’inaliénable « droit au retour » :
« L’Assemblée Générale décide qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent de rentrer dans leur foyer le plus tôt possible et de vivre en paix avec leur voisin et que des indemnités doivent être versées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leur foyer et pour tout bien perdu et endommagé lorsqu’en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les gouvernements ou autorités responsables.
L’Assemblée Générale donne pour instructions à la Commission de conciliation de faciliter le rapatriement, la réinstallation et le relèvement économique et social des réfugiés, ainsi que le paiement des indemnités, et de se tenir en liaison étroite avec le Directeur de l’Aide des Nations unies aux réfugiés de Palestine, et, par l’intermédiaire de celui-ci, avec les organes et institutions appropriés de l’Organisation des Nations unies ;
»
Les votes se répartirent ainsi : 35 votes favorables (pour 34 nécessaires à l’adoption), 15 défavorables (dont les 5 Etats communistes !) et 8 abstentions, sur 58 membres désormais à cette date.
Enfin, pour se limiter, on évoquera en peu de mots ici la résolution 273 de l’assemblée générale concernant l’admission de l’anomalie étatique sioniste à l’ONU avec cette mention ubuesco-kafkaïenne (article 1), vu ce qui venait de se passer pendant un an « Décide qu'Israël est un Etat pacifique » ce qui n’est toujours pas le cas, et encore « qui accepte les obligations de la Charte » ce qui n’est toujours pas le cas. Les votes furent les suivants : 37 « Oui » (pour 30 nécessaires), 12 » « Non » et 9 absentions (qui sont aussi des votes, car ce ne sont pas des refus de participer au vote) toujours sur 58 membres.
Sachant que les votants « oui » avaient dû prendre naïvement ou hypocritement au sérieux les engagements sionistes (conditionnant la mise au vote) de signer le lendemain les accords de Lausanne confirmant la recommandation 181 et la résolution 194 de l’assemblée générale. Alors que le fourbe despote Ben Gourion avait déjà donné à son co-directeur des Affaires étrangères Walter Eytan la consigne de les détricoter avant même la signature, comme le dit Eytan l’a écrit publiquement avec l’arrogance habituelle des sionistes cyniques et sûrs de leur bon droit « divin » ou non.
Il faudrait aussi, pour être complet, s’informer « à bonnes sources critiques » sur le contexte et le texte et les votes de la résolution 272 du Conseil de sécurité de l’ONU (aux règles de fonctionnement très discutables, vu le droit de veto en particulier) du 22 novembre 1967 (après la guerre des Six jours qui fit suite à une pseudo menace arabe). Mais, de toutes façons, la lecture attentive du texte ne permet pas de conclure hypocritement, selon la manie sioniste et une des ses rengaines habituelles, que ce texte reconnaît la création ou la perdurance de l’anomalie étatique sioniste puisqu’il est question de « vivre en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues », et que, entre autres, la dite anomalie étatique sioniste n’en a toujours pas de reconnues internationalement. Surtout, alors que cette résolution spécifie en préambule « Soulignant l'inadmissibilité de l'acquisition de territoires par la guerre », ce qui ne fut absolument pas le cas dès 1948.
CONCLUSION
Pour se résumer, et pour les gens pressés : énormément de vecteurs d’opinons et/ou de décisions dans le monde occidental et proche-oriental, pour le moins, témoignent par leurs écrits et dires qu’ils ignorent que, sans consultation par référendum – conformément au moins à l’esprit de la Chartre de l’ONU - des autochtones concernés, la totalement irréaliste résolution 181 (strictement 181 II) de l’assemblée générale n’était qu’une recommandation, qui plus est contraire à la susdite Charte, qui s’appuyait sur six pieds ou comportait, si l’on préfère cette image, six pierres angulaires : un Etat censé abriter toujours majoritairement – donc anti-démocratiquement - des Juifs ou personnes se croyant de vieille ascendance trimillénaire telle (préétablis ou « importés »), un Etat censé abriter majoritairement des Arabes autochtones, un statut spécial pour Jérusalem et les lieux saints, un indispensable port méditerranéen pour l’Etat palestinien (Jaffa, entourée de terres attribuées arbitrairement à l’Etat juif) destiné à la poursuite de l’indispensable commerce international des descendants des principaux occupants légitimes, et, enfin, une entente économique considérée comme indispensable, sinon vitale entre les deux Etats.
Cinq mois et demi après ce vote du 29 novembre 1947 , quand les Juifs sionistes (alors minoritaires sur la planète et ultra-minoritaires en « Palestine » par rapport à l’ensemble du « peuple » juif) ou les personnes sionistes se croyant de bonne ou mauvaise foi de vieille ascendance trimillénaire telle déclarèrent avec précipitation l’indépendance d’une anomalie étatique, seule la première de ces bases était plus ou moins concrétisée conformément au texte de la résolution/recommandation, alors qu’il y avait déjà eu des viols, des vols, des meurtres et des expulsions par les troupes et milices armées sionistes. Et c’est toujours le cas en 2010.
Alors qu’aucun vrai ou supposé descendant de Juifs depuis cent ou cent-cinquante générations ne peut prouver non seulement qu’un dieu quelconque a élu le seul peuple juif et lui a donné une terre, mais encore que ne serait que 51 % de toutes ses ascendantes vivant ne serait-ce qu’en l’an zéro de notre ère chrétienne étaient de « race » juive ou israélite ou hébraïque ou sémite ou… Ce qui nous permet d’affirmer que la lassante rengaine « la terre de nos aïeux » est bien une affirmation sans fondement de plus. Nul d’entre nous aussi ne connaissant ses ascendantes ou ascendants une centaine de générations en arrière.
Quoiqu’il en soit, celles et ceux qui ont fait des découvertes en lisant ce qui précède comprendront peut-être mieux combien on trahit, intentionnellement ou non, la juste cause palestinienne qui n’est évidemment pas celle des collabos, c'est-à-dire d’une fraction décroissante de la seule droite du Fatah et des autres profiteurs palestiniens en tous genre, quand on écrit :
« 29 Novembre 1947 : l’Onu vote le partage de la Palestine en deux Etats, un arabe et un juif ».
Et c’est, hélas, très fréquent ; la « presqu’aussi pire » formulation suivante tout aussi réductrice de la réalité étant « … et un statut à part d’internationalisation de Jérusalem et des lieux saints » qui est déjà souvent oublié. Une clause sine qua non qui, il faut le dire, le fut également, intentionnellement ou non, lors de la déclaration d’indépendance du finalement « pas très clair » Yasser Arafat à Alger le 15 novembre 1988. Sachant que, dans les deux cas, l’illogique terme « déclaration d’indépendance » était le fait peu réfléchi des rédacteurs de la recommandation/résolution 181 de l’assemblée générale. Indépendance vis-à-vis de qui ? Quand même pas de l’Empire Ottoman « mort » depuis 1919, et pas davantage vis-à-vis de l’Empire britannique mandataire. Une fois de plus, le choix des justes mots pour les justes choses étant didactiquement capital pour entraîner des conceptualisations justes et performantes, il eut été préférable et plus logique de parler de « déclaration de naissance » ou de création, ou mieux, de « déclaration de souveraineté ».
Quoiqu’en dise Pérès lui-même, la résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale ne saurait constituer un texte légitimant l’inacceptable et l’irreconnaissable meurtrière création de l’anomalie étatique sioniste qui, après la prise de conscience du drame vécu par une partie – « seulement » ! – des Juifs ou se croyant tels, ne pouvait plus être considérée comme l’indispensable et vital refuge pour tous les Juifs de la planète. Alors qu’en fait aucun texte honnête, fruit d’un vote libre, de la mythique et introuvable « communauté internationale » n’avalise cette création par des meneurs juifs de Palestine ou se croyant tels, majoritairement « socialistes », plus ou moins fanatiques et affamés de pouvoir. Alors aussi que ce qui n’était pour ces derniers qu’une première étape était jugé défaitiste par les meneurs ultra-fanatiques de « droite » du Likoud, tels les futurs premiers ministres Bégin et Shamir (l’ordonnateur de l’assassinat du premier observateur de l’ONU, l’admirable ex-sauveur de Juifs, le comte suédois Folke- Bernadotte le 18 septembre 1948).
On ne saurait bien sûr imposer, dès qu’on veut parler de la résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale, d’être aussi long que ci-dessus, mais, vu l’importance planétaire que continue d’avoir le drame palestinien, en particulier sur le monde musulman, mais pas seulement, il y a un juste milieu, c'est-à-dire un minimum non déformant. Le minimum minimorum étant précisément d’accoler le mot recommandation, (à défaut de recommandation et pas prescription) à résolution pour bien souligner le caractère non contraignant. Et d’ajouter « par un vote biaisé ». Peut-être en précisant encore brièvement « Avec moins de 25 « Oui » libres sur 56 possibles, et pas les 33 officielles » .Mais on peut recommander la présentation objective résumée suivante, à l’intention de relations croyant l’entité sioniste légitime et n’ayant aucune idée de l’importance artificiellement fondamentale et fondatrice de la résolution/recommandation 181 qui, utilisée hypocritement par les sionistes depuis lors, fit le malheur des Palestiniens patriotes.
« Le 29 novembre 1947, ne respectant pas leur Charte, sous l’influence conjuguée aux objectifs contradictoires de Truman, Staline, celle aussi de « la France » et, évidemment sous l’influence des sionistes de droite et de gauche de la planète (pas seulement futurs Israéliens) partisans d’un état exclusivement habité par des Juifs ou se croyant de vieille ascendance trimillénaire telle, trente trois pays membres de l’assemblée générale de l’ONU sur cinquante-sept (alors que d’autres auraient dû légitimement en faire partie) votèrent officiellement « Oui » pour la recommandation (seulement et pas la prescription contraignante), d’un plan de partage de la Palestine (sans consultation par referendum des autochtones). Une partition en trois territoires (et, en fait géographiquement, huit unités territoriales), dont celui à statut international des Lieux saints, clause absolument essentielle pour l’obtention de plusieurs votes et clause que les sionistes n’avaient pas plus l’intention de respecter que les trois autres, un état juif, une état dit arabe et une union économique. Sachant que la majorité requise pour valider les votes de l’assemblée géénrale de l’ONU était des deux tiers (mais paradoxalement) des seuls votants « Oui » ou « Non », et que trois voix indispensables furent extorquées par chantage, alors que celles de quatre pays étaient, de fait, mues par le grand frère soviétique, et également qu’au moins deux autres voix de l’Amérique centrale (Costa-Rica et Guatemala) furent achetées comme en attestent des archives de l’anomalie étatique sioniste. Soit donc, en réalité, moins de 25 « Oui » sur 56 possibles.» Evidemment ça n’est pas très court ! Mais plus de brièveté entraîne automatiquement une conceptualisation erronée aux graves dépens des Palestiniens patriotes, parce que les sionistes invoquent constamment hypocritement leur légitimité sur la base de ce vote faussé.
L’éthique élémentaire l’imposant depuis le début, il est urgent, pour une moins mauvaise non-« Paix » (car il y a, hélas d’autres conflits, mais absolument sans équivalent !), pas seulement dans le monde musulman, mais sur toute de la planète, que vive au plus vite la Grande Palestine souveraine, non confessionnelle, pacifique, environnementalement et économiquement viable, de la Méditerranée au Jourdain pour le moins. Incluant généreusement des ex-Israéliens juifs ou supposés de vieille trimillénaire ascendance telle à cœur humain ou repentis comme nationaux palestiniens et citoyens à part totalement entière ; voire même des résidents ex-Israéliens juifs ou supposés de vieille trimillénaire ascendance telle non racistes et pacifiques avec les droits habituellement donnés à des seulement résidents dans les pays occidentaux.

C’est la seule issue juste et éthiquement admissible, y compris en droit international bien compris, de l’extraordinaire et unique en son genre plus que sexagénaire drame palestinien ; les patriotes palestiniens, avant un jour de condamner en toute justice les Palestiniens collabos, n’ayant en soi pas besoin de paix (puisqu’il n’y a pas guerre déclarée et à armes plus ou moins égales), mais besoin, avant d’être complètement psychiquement traumatisés et détruits pour beaucoup, de « seulement » Justice élémentaire.
A consulter :
- Résolution 181 de l'Assemblée Générale des Nations-Unis, 29 novembre 1947.
- Le partage de la Palestine, 29 novembre 1947 - Une analyse.
- 29 novembre 1947 : Le complot International contre la Palestine, par Henri Cattan, juriste palestinien de la délégation palestinienne en novembre 1947.
- Palestine, histoire d'une terre 1880-1950. Extrait du documentaire en 2 parties "Palestine, Histoire d'une terre 1880-1991" de Simone Bitton en 1993. Récapitulatif des évènements depuis la fin du 19ème siècle.
- Vu sous l’angle du droit international
. Retour sur la résolution 181, par Monique Chemillier-Gendreau.
. Accord de Genève et droit international, par Monique Chemillier-Gendreau.
- Palestine, histoire d'une terre 1880-1950. Extrait du documentaire en 2 parties "Palestine, Histoire d'une terre 1880-1991" de Simone Bitton en 1993. Récapitulatif des évènements depuis la fin du 19ème siècle.