vendredi 26 novembre 2010

Madji Al-Rimawi, un captif palestinien qui a brisé l’arrogance des enquêteurs israéliens

[ 25/11/2010 - 22:37 ]
Ramallah – CPI
La lutte contre l’occupation, Madji Al-Rimawi l’aime depuis son enfance. Il était encore sur les pupitres de l’école lorsque les forces israéliennes d'occupation l’ont arrêté, pour ses activités dans les mouvements estudiantins.
Al-Rimawi est né dans le village de Rima, de la ville de Ramallah, le 5 mai 1965, dans une famille de campagne. Il a cinq frères et sœurs.
Actuellement, sa femme est la maire du village de Beit Rima. Elle dit à l’envoyé du centre Ahrar pour les études des captifs et des droits de l’homme que son mari voulait terminer ses études à l’étranger, mais que les autorités de l’occupation israélienne l’ont empêché. Il a commencé ses activités nationales contre l’occupation dès le début de la Première Intifada et il a été arrêté en 1988.
Durant l’enquête et l’interrogation, il a montré une endurance exceptionnelle. Et dès sa sortie, il a repris ses activités nationales. Il a été pourchassé par les forces israéliennes d'occupation pendant cinq ans. Un groupe de ces forces déguisées en Arabes, "Al-mostaaribine", a enfin mis la main sur lui, le blessant à la jambe droite, dans la maison de son père. Il est resté quelque six mois derrière les barreaux de l’occupation israélienne.
Au début de l’an 1995, Al-Rimawi s’est marié avec Dorrayya Fathiya Al-Barghothi, étudiante elle aussi dans la même université. En luttant contre les conditions très difficiles, elle a pu finir ses études.
Elle parle au centre Ahrar de l’arrivée de leur fille en 1996, de leur déménagement vers la ville de Ramallah en 1999, de l’arrivée de leur garçon un an après.
La poursuite
Au début de l’Intifada d’Al-Aqsa, le ministre sioniste du tourisme Zaïfi, connu pour son racisme, a été tué, le 17 octobre 2001. Al-Rimawi a été accusé d’être le superviseur. Il a alors commencé à être poursuivi.
La ville de Ramallah a été encerclée pendant un mois et demi. Le siège d’Al-Moqattaa, où se trouvaient le défunt président Arafat et ses compagnons dont Madji, a été fermement encerclé. Puis, selon un accord, il a été condamné à huit ans de prison, dans la prison d’Ariha (Jéricho), sous un contrôle américano-britannique.
La prison d’Ariha puis Nafha
Mais la prison a été investie, quatre ans après, le 14 mars 2006, par les forces israéliennes d'occupation, et tous les détenus ont été enlevés dont Al-Rimawi.
Il est resté soixante jours dans les cellules de l’occupation israélienne. Mais toutes les équipes d’enquêteurs avec toutes leurs pressions n’ont rien pu tirer de lui, bien qu’il sût que cela pouvait lui coûter la vie. Sa vie, il est prêt à la sacrifier simplement pour sa patrie, pour sa terre, pour l’homme palestinien, dit sa femme Om Saïd.
Le tribunal central israélien l’a condamné à une perpétuité plus quatre-vingts ans. Actuellement, il est enfermé dans la prison de Nafha. Seulement ses parents et ses enfants peuvent lui rendre visite. Sa femme et ses frères en sont interdits ! C’est une politique menée par le service israélien de sécurité contre les captifs palestiniens et leurs familles.