mercredi 25 août 2010

La paix requiert des « décisions courageuses », estime Barak

25/08/2010
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a affirmé hier que « des décisions courageuses » seraient nécessaires au succès des négociations avec les Palestiniens, assurant qu'Israël en prendrait sa part « en préservant ses intérêts essentiels ». « Nous estimons que des décisions courageuses sont requises de la part des deux parties », a déclaré M. Barak lors d'une rencontre avec l'envoyé spécial du quartette sur le Proche-Orient (États-Unis, Union européenne, Russie, ONU), Tony Blair, à Tel-Aviv, selon un communiqué de son ministère.
Dans un discours prononcé peu après dans une université privée près de Tel-Aviv, M. Blair a qualifié d'« importante » la reprise des négociations directes « parce que cela montre que le Premier ministre (israélien Benjamin) Netanyahu au nom du gouvernement israélien est un partisan de la paix ». « Je sais que certains sont cyniques ou disent que c'est pour la galerie », a ajouté M. Blair, selon le texte de son discours diffusé par ses services. « Je pense que si Israël peut obtenir des garanties réelles et effectives sur sa sécurité, il est déterminé et prêt à négocier pour un État palestinien viable et indépendant. C'est une décision courageuse et juste du Premier ministre », a-t-il estimé.
Des pourparlers de paix directs entre Israéliens et Palestiniens reprendront le 2 septembre à Washington en présence du président égyptien Hosni Moubarak et du roi Abdallah de Jordanie, et peuvent aboutir « d'ici à un an », a annoncé vendredi la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton. Les Palestiniens insistent sur le fait que les négociations doivent aboutir à la création d'un État palestinien indépendant et qu'Israël doit geler sa politique de colonisation. Le moratoire partiel de la construction dans les colonies de Cisjordanie décidé par le gouvernement israélien doit prendre fin le 26 septembre.
À Téhéran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, a pour sa part affirmé hier que les négociations de paix ne mèneront à rien tant qu'on ne s'attaquera pas aux « racines » du problème. « Nous ne pouvons pas aboutir à une solution au problème palestinien alors que les Palestiniens ont été jetés sur les routes et expulsés de leur pays, et que des occupants sont venus d'autres pays », a déclaré M. Mehmanparast.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a répété à plusieurs reprises qu'Israël allait disparaître de la carte de la région.