lundi 27 décembre 2010

Le retour du «Mavi Marmara»

26 Décembre 2010 21:15 
IRIB- Des milliers de personnes agitant les drapeaux turcs et palestiniens ont salué, dimanche, à Istanbul, le retour du cargo turc, le «Mavi Marmara», faisant partie du convoi d'aide internationale, à destination de la bande de Gaza, composé de six bateaux et baptisé «Flottille de la liberté», soutenue, par Ankara, et qui a été la cible de l’attaque meurtrière d’un commando israélien, dans les eaux internationales. Les manifestants ont accueilli dans un port d'Istanbul le «Mavi Marmara», à bord duquel, souvenez-vous, neuf activistes turcs ont été tués, lors de ce raid du 31 mai 2010. Les manifestants ont mis le feu au drapeau israélien, manière d’exprimer leur colère et leur indignation, face aux exactions du régime israélien. Le navire, qui a subi, pendant plusieurs mois, des réparations, dans un port turc de la méditerranée, devrait, selon l'ONG turque «IHH», qui en est le propriétaire, faire partie d'une nouvelle flottille humanitaire, qui partira pour Gaza, le 31 mai 2011. On se souvient que les tensions, déjà, assez sérieuses, entre Israël et la Turquie, s’étaient, encore, aggravées, après l’attaque contre cette fameuse flottille. A l’époque, Israël avait dû subir de vives critiques de la Turquie, et d’autres pays, dans le monde, et avait été accusé d’avoir tué, délibérément, des militants humanitaires turcs. Samedi, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a, de nouveau, répété qu'Ankara exigeait des excuses officielles et des réparations, de la part du régime israélien. La Turquie souhaite se réconcilier avec Israël, afin de tourner la page de l'épisode tragique du raid de la flottille vers Gaza, mais, pour ce faire, elle réclame excuses et compensations, pour les neuf Turcs tués, lors de cet incident, a indiqué le chef de la diplomatie turque, cité par l'Agence de presse Anatolie. Le ministre a déploré qu'Israël ne soit pas disposé à en faire de même avec la Turquie et que cette situation rende les choses difficiles. Certains milieux politiques estiment que les Etats-Unis et l’UE ont demandé à Ankara et à Tel-Aviv de mettre fin aux tensions persistantes, dans leurs relations, pour aider au rétablissement de la paix au Moyen-Orient. D’autres pensent que, résigné au gel de ses relations avec Ankara, Israël se tourne vers les Balkans, et que les évolutions, dans les relations entre le régime d’Israël et les pays des Balkans, permettront à ce régime d’y avoir des liens, ce qui ne serait pas du tout du goût d’Ankara, contraint, ajoutent-ils, de normaliser ses relations avec Tel-Aviv. Chypre et Israël ont, par exemple, signé, en décembre 2010, un accord sur la délimitation d’une zone économique exclusive, sur la mer Méditerranée. La signature de cet accord a suscité la désapprobation de la Turquie. Le régime israélien a, quant à lui, dénoncé la réaction d’Ankara, mettant encore de l’huile sur le feu, ajoutent certains observateurs.
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