vendredi 31 décembre 2010

Ambitions israéliennes sur le champ pétrolier, laxisme libanais, Berri alarmé

30/12/2010  
De nouveau l’affaire des réserves pétrolières découvertes au large de la Méditerranée refait surface avec l’annonce du groupe américain Noble Energy, principal opérateur de ce champ gazier, que les réserves du gisement offshore de gaz naturel sont estimées à 450 milliards de m3.
« Israël » qui fait la course contre la montre pour s’accaparer de ces ressources naturelles maritimes avant les autres pays du Moyen-Orient,  a applaudi cette annonce qui permettra selon ses ambitions de devenir exportateur.
"Léviathan est la dernière grande découverte de Noble Energy et la plus vaste découverte en exploration de notre histoire", s'est félicité dans un communiqué Charles Davidson, le patron de Noble Energy, basé à Houston, Texas (sud des Etats-Unis).
"Cette découverte fait potentiellement d'Israël un pays exportateur de gaz naturel", a souligné David Stover, un autre haut dirigeant de la société.
Auparavant, le ministre israélien des Infrastructures nationales Uzi Landau  avait déclaré qu’ "Israël pourrait devenir un exportateur de gaz vers l'Europe. Nous sommes d'ailleurs prêts à collaborer à un tel projet avec des investisseurs étrangers, mais aussi avec la Grèce et Chypre".
Bien que ces champs gaziers aient été localisés dans les eaux internationales et que les pays de la Méditerranée aient tous leurs droits naturels d’exploiter ces ressources, l’entité sioniste fait fi de toutes ces considérations et se comporte une fois de plus en tant qu’un régime occupant et usurpateur, soutenu certes par les Etats-Unis et la communauté internationale.
Pendant ce temps, le gouvernement libanais reste les bras croisés et ne fait aucun geste pour décréter la loi sur le forage du pétrole, adoptée depuis longtemps par le Parlement, et ce, malgré les estimations de l’institut géologique américain qui affirment que le Liban et Chypre possèdent également d’énormes réserves de gaz, et que le pays qui développera ses champs gaziers sera le premier à pouvoir vendre son gaz en Europe. 
Ce laxisme officiel coïncide avec un rôle suspect de la part de la FINUL et des Nations Unies qui refusent à ce jour de répondre à l’appel du Liban de délimiter les frontières maritimes avec la Palestine occupée, malgré la livraison du Liban de toutes les cartes et les documents nécessaires.
Sur ce point encore, le gouvernement libanais ne fait pas de pression diplomatique sérieuse pour sommer les Nations Unies à s’acquitter de leurs devoirs.
En effet, des sources libanaises bien informées ont expliqué au quotidien Assafir que cette négligence onusienne répond à la volonté israélienne de ne pas délimiter les frontières maritimes pour permettre au régime sioniste d’exercer un « piratage pétrolier ».
Pour le chef du Parlement libanais Nabih Berri, l’annonce américaine sur le champ gazier doit pousser le Liban à prendre quatre mesures urgentes :
1-  Décréter les mesures concrètes de la loi libanaise concernant le forage du pétrole.
2-  Faire pression sur l’ONU pour délimiter les frontières maritimes avec la Palestine occupée.
3-   Réviser minutieusement l’accord maritime entre Chypre et « Israël » pour s’assurer qu’il ne porte pas atteinte aux droits du Liban.
4-  Charger les sociétés expertes et surtout la société italienne « Enny » de commencer le forage du pétrole pour garantir la protection des droits du Liban. 
Toujours selon le chef du Parlement, le PDG de la société « Enny » lui a rendu une visite à Ein Tiné et l’a informé sur la présence d’un gisement pétrolier dans les eaux libanaises estimé à 76 milliards de dollars « un chiffre capable de mettre fin à la crise économique du pays », estime Berri, qui indique avoir distribué à la table du dialogue un rapport norvégien assurant que le Liban possède de grosses réserves pétrolières, « mais d’aucuns avaient douté dans mes chiffres et mes informations », a-t-il déploré. 
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