lundi 25 octobre 2010

La conférence internationale des prisonniers palestiniens appelle à internationaliser cette question

24 Oct 2010
Gaza /  La conférence internationale des prisonniers palestiniens, ouverte hier à Gaza en présence des responsables et délégations arabes, islamiques et internationales, a appelé à l'internationalisation de la question des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.
Le chef du gouvernement palestinien limogé, M. Ismaïl Haniah, a appelé à la formation d'une délégation composée des familles des prisonniers et des détenus libérés pour effectuer une tournée arabe et islamique afin de transmettre la souffrance des prisonniers à tout le monde.
"Il est indispensable de transformer la question des prisonniers en une question arabe, islamique et internationale", a affirmé M. Haniah qui a souligné que toutes les délégations étrangères qui visitent la bande ferment les yeux devant leur souffrance et celle de leurs familles.
Pour sa part, le président du comité préparatoire de la conférence, M. Mohammad al-Madhoune, a rappelé la souffrance des prisonniers palestiniens dans les prisons et leur lutte pour la cause palestinienne et les lieux saints, affirmant que le dossier des prisonniers n'aboutira qu'à leur libération.
Il a fait noter que la communauté palestinienne à Londres, organise parallèlement avec cette conférence, une exposition internationale sur les prisonniers palestiniens.
Le ministre des prisonniers du gouvernement palestinien limogé, M. Mohammad Faraj al-Ghoul, a qualifié de "très grande" la souffrance des prisonniers et des prisonnières dans les prisons israéliennes, précisant que fermer les yeux devant les crimes de l'occupant israélien l'encourage à commettre davantage de crimes contre le peuple palestinien.
Il a affirmé, à cet effet, que la question des prisonniers n'est pas moins importante que celle de Jérusalem, appelant à une offensive internationale pour exercer des pressions sur l'occupant israélien afin de l'obliger à libérer les prisonniers et à saisir les leaders israéliens auprès de la cour internationale.
Pour sa part, l'ancien vice-président de Malaisie a affirmé le soutien de son pays au peuple palestinien, affirmant que la Malaisie ne reconnaitra pas Israël que si un Etat palestinien a été établi sur la terre palestinienne.
Il a invité les avocats de tout le monde à mobiliser leurs capacités pour défendre le peuple et la cause palestinienne et criminaliser l'entité sioniste.
Quant au membre du parlement, représentant de la présidente du parlement, M. Fadhel Hajj Suleima, a souligné que ce qui se passe dans les prisons israéliennes est un crime que la communauté internationale doit arrêter et juger ses auteurs.
Il a ajouté que le parlement arabe œuvrera pour l'application des recommandations de la conférence et la transformation de la question des prisonniers palestiniens en question internationale qui dévoilera l'occupation.
Il a exhorté, à cet effet, les pays arabes et l'union des avocats arabes à adopter la cause des prisonniers palestiniens.
L'ancien directeur exécutif de la ligne de vie V a appelé à une plus grande solidarité avec la question des prisonniers palestiniens et à l'exercice des pressions sur l'occupation israélienne pour l'obliger à les libérer.
Il a mis l'accent, en outre, sur la nécessité de former un front juridique arabe, islamique et international pour juger Israël et le criminaliser.
Il s'est engagé, enfin, devant les parents des prisonniers palestiniens à transmettre leur cause à tout le monde.
Le membre de l'institution de Mohjat al-Qods, M. Tarek Abou Ali, a affirmé que l'objectif de la conférence est de transformer le dossier des prisonniers palestiniens en dossier international et de formuler une nouvelle vision pour les libérer.
Pour sa part, Mme Majida Fiddha, expert des affaires des prisonnières, a parlé de l'état des prisonnières palestiniennes, le qualifiant de "désastreux".
Reste à noter que trois séance ont été tenues dans le cadre de cette conférence sur les droits du prisonnier dans le Chariah islamique et les lois et les chartes internationales, le devoir national, officiel et populaire envers les prisonniers, les moyens de transmettre les souffrance des prisonniers à tout le monde, le procès illégal des prisonniers, les méthodes de torture physique et psychologique et les séquelles psychologiques et de sociaux de la détention sur les prisonniers et leurs familles.
Le professeur Imad al-Ifranji, président du forum des médias palestiniens, a appelé les médias à centrer sur la cause des prisonniers dans les prisons israéliennes et à dévoiler les pratiques de l'occupation.
L.A.
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