lundi 27 septembre 2010

Les ministres des Affaires étrangères de l'OCI dénoncent les politiques israéliennes arbitraires au Golan syrien occupé

25 Sept 2010
New York / Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) ont fermement condamné la politique israélienne refusant l'application de la résolution N° 497 de l'année 1981 au sujet du Golan syrien occupé.
Dans ce contexte, ils ont dénoncé la construction ininterrompue par Israël de colonies au Golan occupé, la confiscation des territoires des Golanais et l'imposition de l'identité israélienne à ceux-ci.
"Les ministres réclament le retrait complet d'israël du Golan syrien occupé jusqu'à la ligne de 4 juin 1967 conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité N° 242 et 338, au principe de la terre en échange de la paix, aux références de la conférence de Madrid et à l'initiative arabe de paix", indique le communiqué final de la réunion annuelle des ministres de l'OCI qui a eu lieu hier au siège des Nations-Unies à New York en présence du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
Les ministres ont réitéré leur appel à Israël à respecter la 4ème Convention de Genève, relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, affirmant la nécessité de libérer tous les détenus Golanais des geôles israéliennes.
Ils ont également critiqué la décision de la Maison Blanche d'imposer des sanctions économiques unilatérales à la Syrie et affirmé leur rejet de ce qu'on appelle le "Syria Accountability Act", y trouvant une violation flagrante du droit international et des résolutions des Nations-Unies, et une partialité en faveur Israël.
Les ministres ont affirmé leur appui à la position de Damas favorisant le dialogue et la diplomatie dans les relations internationales et le règlement de tous les différends en suspens.
"La cause d'al-Qods est dans le cœur des deux nations arabe et islamique", a rappelé le communiqué, soulignant la nécessité de défendre les lieux islamiques et chrétiens dans cette ville face aux agressions israéliennes.
Les ministres ont exprimé leur préoccupation quant aux pratiques israéliennes, dont la colonisation, le transfert de nouveaux colons en Israël, la construction du mur de séparation dans la ville sainte, les fouilles illégitimes au-dessous de la Mosquée al-Aqsa, la démolition de maisons et l'expulsion des familles palestiniennes.
A ce propos, ils ont appelé à des mesures urgentes afin de mettre un terme à toutes ces pratiques qui visent à changer la démographie et la géographie d'al-Qods, affirmant dans le même contexte le droit des Palestiniens au retour.
Concernant le blocus israélien imposé à la bande de Gaza, ils ont demandé la levée de ce blocus inique le plus tôt possible afin de reconstruire la bande de Gaza.
De plus, ils ont demandé de traduire en justice les criminels israéliens responsables des crimes commis contre les Gazaouis.
Les ministres ont vivement condamné l'agression israélienne contre la flottille de la Liberté qui apportait des aides humanitaires à la population de Gaza le 31 mai dernier. A ce sujet, ils ont apprécié la formation par le secrétaire générale de l'ONU d'une commission d'enquête relevant du Conseil des Droits de l'Homme.
Les ministres ont par ailleurs réitéré le soutien au Liban pour libérer tous ses territoires occupés, et dénoncé les violations israéliennes ininterrompues de la souveraineté libanaise, par terre, mer ou air, ainsi que les réseaux d'espionnage israéliens au Liban.
En ce qui concerne le Soudan, les ministres ont manifesté leur appui aux démarches visant à réaliser la réconciliation nationale, la paix et la sécurité dans ce pays.
Ils ont d'autre part exprimé leur soutien absolu à l'unité, à la stabilité et la sécurité de la République yéménite.
Le communiqué a également mis l'accent sur la nécessité de faire la différence entre Islam et terrorisme, affirmant le droit des peuples sous le joug de l'occupation à la lutte et à l'autodétermination.
Il a en outre appelé à la dénucléarisation de la région du Moyen-Orient, mettant en garde contre le refus par Israël d'adhérer à la TNP.
Il a enfin salué l'accord tripartite signé le 17 mai dernier par l'Iran, la Turquie et le Brésil, sur l'échange du combustible nucléaire.
A.A. / Gh.H. 
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