lundi 6 septembre 2010

La reprise à Charm El Cheikh

le 06.09.10 | 03h00 
L'Egypte a annoncé officiellement, hier, qu'elle abritera le deuxième round des négociations palestino-israéliennes à Charm El Cheikh le 14 septembre.
Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères a précisé dans des déclarations à la presse que les négociations auront lieu entre le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et avec la participation de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton. Les négociations directes palestino-israéliennes, interrompues depuis 20 mois, ont repris jeudi à Washington avec une note de pessimisme au sein de l'opinion arabe, pas très convaincue de leur succès. La presse locale estime qu'Israël n'a pas encore fait montre de sérieux concernant ces négociations et l'application du droit international, des décisions internationales et de la 4e convention de Genève.
L'Autorité palestinienne «disparaîtra» si les négociations directes récemment relancées avec Israël ne débouchent pas sur un accord de paix, a estimé hier le principal négociateur palestinien Saëb Erekat. «Nous espérons parvenir à un Etat palestinien. Si nous n'y arrivons pas maintenant, autant rentrer à la maison», a déclaré M. Erakat, en ajoutant qu'un tel scénario signerait la fin de l'Autorité palestinienne du président modéré Mahmoud Abbas et la victoire des islamistes du Hamas qui contrôlent la bande de Ghaza. «Si nous obtenons un accord, le Hamas disparaîtra, mais si nous échouons alors c'est nous qui disparaîtrons. J'espère vraiment que l'on peut y arriver, inch'Allah (si Dieu le veut)», a averti le négociateur palestinien.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a appelé à donner une chance aux négociations directes entres Israéliens et Palestiniens, tout  en s'interrogeant si Israël était réellement prêt à signer une véritable paix. Hillary Clinton a reconnu que les deux parties avaient effectivement des doutes quant au succès des négociations directes, avertissant qu'elles  constituent la dernière chance offerte depuis longtemps pour aboutir à un accord entre Palestiniens et Israéliens.
R. I. et agences