dimanche 5 septembre 2010

La commission des Droits de l’homme achève ses travaux en Jordanie

[ 04/09/2010 - 16:06 ]
Arabs48.com
Les trois experts de la commission des Droits de l’homme de l’ONU qui enquête sur l’agression israélienne contre la flottille de la Liberté, ont achevé aujourd’hui leur mission en Jordanie, où ils ont recueilli les témoignages des militants présents sur la flottille.
L’ingénieur Maissara Malass, membre du groupement syndical jordanien qui a organisé le voyage des militants vers l'enclave palestinienne, a déclaré à l’AFP que les experts qui sont arrivés à Amman dimanche soir dernier « ont entendu les témoignages de 25 Jordaniens sur les 33 qui étaient à bord du Mavi Marmara qui a subi l’agression israélienne le 31 mai dernier ».
De même, les experts ont entendu la députée arabe à la Knesset, Hanin Zoabi, et le président du comité de suivi des Palestiniens, Muhammad Zidane, et d’autres militants.
Malass a minimisé l’importance des résultats de l’enquête, en disant que « le Conseil de sécurité est entièrement du côté de l’entité sioniste, par conséquent, nous n'avons pas trop d'illusions, même si le rapport est professionnel et cohérent comme le cas de Goldstone à Gaza, où est le suivi du Conseil de sécurité ? ».
Les trois experts se sont réunis pendant deux semaines à Genève avec des turcs et des israéliens, puis se sont rendus en Turquie avant d’arriver en Jordanie. Ils présenteront leur rapport lors de la prochaine réunion du comité des droits de l’homme du 13 septembre au 1er octobre à Genève. Ces experts ont été choisis le 23 juillet dernier par le Conseil pour les charger de l’enquête. Mais Israël a critiqué ce comité et a déclaré qu’elle mènerait sa propre enquête sur l’attaque.
Dans le même temps, Ban-Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU, a également mis en place une mission d’enquête sur l’offensive sanglante israélienne.
Le Conseil des droits de l’homme a nié tout chevauchement entre les deux enquêtes. Son président, l’ambassadeur thaïlandais Sihasak Phuangketkeow, a affirmé que la mission du Conseil « se concentrera sur les questions des droits de l’homme », tandis que le comité de l’ONU qui a été formé à New-York « s’efforcera d’examiner les faits et les circonstances » relatives à l’incident, et présentera des recommandations pour éviter que cela ne se reproduise.