vendredi 20 août 2010

Les recommandations de l’ICG aux USA, Israël, le Hezbollah et les autres...

20/08/2010
L'ICG propose une série de recommandations à l'attention de toutes les parties concernées par les tensions prévalant à la frontière libano-israélienne. La première est adressée à l'administration américaine, la dernière est à l'attention du gouvernement libanais.
L'ONG demande ainsi en premier lieu aux États-Unis d'exercer des pressions suffisantes pour parvenir à relancer « les négociations israélo-syriennes et, par conséquent, les pourparlers israélo-libanais, parallèlement aux négociations israélo-palestiniennes ». Un dialogue durable et de haut niveau avec les autorités syriennes pourrait ainsi déterminer le rôle régional dont bénéficiera Damas au lendemain des accords de paix. Le document souligne aussi les pressions que devraient exercer Washington sur la Syrie, d'une part, pour empêcher le trafic d'armes destinées au Hezbollah et sur Israël, d'autre part, afin de mettre fin aux violations de la souveraineté libanaise.
L'ONU devrait, pour sa part, coordonner les missions et le travail fournis par les bureaux en poste au Moyen-Orient et au Liban, ajoute le document.
Le Crisis Group conseille en outre aux trois parties concernées - ONU et gouvernements libanais et israéliens - de se recentrer sur la mise en application et le respect de la 1701. Cela devrait se faire par le biais de la résolution du dossier de Ghajar et par la signature d'un accord de cessez-le-feu en bonne et due forme.
Plus globalement, et à l'adresse de l'ONU, la Turquie, la France, les États-Unis, la Syrie, Israël et le Liban, le document recommande la mise en place d'un groupe de contact « ou, au moins, d'un système informel de communication alternative », au sein duquel la mise en œuvre de la 1701 serait discutée.
Enfin, le Crisis Group conseille au gouvernement libanais d'« augmenter substantiellement le nombre de soldats déployés dans le sud du pays, de les entraîner et de les équiper de manière adéquate ».