vendredi 20 août 2010

Les prisonnières palestiniennes et la lutte pour la liberté

Palestine - 20-08-2010

Par Reham Alhelsi 
Les Palestiniennes se sont toujours tenues aux côtés de leurs pères, frères, maris, camarades, pour résister à l’occupation sioniste, pour lutter pour la liberté et pour leurs droits légitimes. Elles sont les premières à descendre dans les rues pour protester contre la brutalité de l’occupation militaire israélienne, les premières à organiser des sit-in et des marches pour demander la libération de leurs enfants, frères et pères des geôles israéliennes. Elles protègent, soutiennent, mais surtout, elles sont leurs camarades dans la lutte pour une Palestine libre. Elles protègent leurs enfants, pères, frères et maris de l’envahisseur sioniste quand il vient kidnapper, frapper ou tuer. Elles soutiennent leurs familles quand leurs pères, frères ou maris sont emprisonnés ou tués par les troupes terroristes israéliennes.


















Elles embrassent la terre et prennent les oliviers dans leurs bras. Elles ouvrent la voie à la résistance et la modèle de leur sang. Elles sont l’olivier inébranlable en face des usurpateurs à Naplouse, Jenin, Bethléem et Al-Jalil. Elles sont les coquelicots qui ornent les collines palestiniennes à Jérusalem, Hébron et Safad. Elles sont les papillons qui butinent les champs d’Hébron, Jenin et Bisan. Elles sont la brise fraîche de Haïfa, Yaffa, Acca et Gaza. Elles sont la pierre, puissante, forte, et qui ne quitte le sol que pour frapper l’usurpateur au visage. Elles sont les filles de Palestine, intrépides, résolues, patientes. Elles sont la mère, la sœur, la fille et la camarade du martyr, du combattant de la liberté et du prisonnier. Elles sont le martyr, le combattant pour la liberté et le prisonnier. Elles sont les gardiennes de la révolution et le symbole de la fermeté. Elles sont la Palestine qui embrasse ses enfants, qui les protège et les guide.
Depuis 1967, plus de 800.000 Palestiniens, dont 15.000 Palestiniennes, ont été détenus par l’entité sioniste. Pendant la Première Intifada, 3.000 femmes ont été détenues et au cours de l’Intifada Al-Aqsa, plus de 900 femmes ont été enfermées derrière les barreaux israéliens. Il y a des raids et des détentions tous les jours. Quelquefois, les détenus sont libérés quelques jours après, quelques semaines après, ou restent en détention indéfiniment.
Dans le seul mois de juin 2010, 334 Palestiniens ont été détenus, dont 4 femmes. Actuellement, il y a 36 prisonnières palestiniennes dans les prisons israéliennes de Damon, HaSharon et Neve Tirza ; 4 sont de Jérusalem, 3 de Palestine 48, 28 de Cisjordanie et 1 de la Bande de Gaza. 6 d’entre elles attendent leur procès, 3 sont en détention administrative, 27 sont condamnées, dont 5 à perpétuité.

Les détenues palestiniennes, comme leurs frères en détention, souffrent de la brutalité de l’Administration pénitentiaire israélienne. Elles sont exposées aux abus, aux humiliations et soumises à plus de 20 sortes de violations. Elles sont torturées, frappées, harcelées, insultées, attachées pendant des heures sous le soleil ou la pluie, privées de sommeil, isolées, punies de lourdes amendes sans raison, sujettes à l’usage continu de gaz lacrymogènes dans leurs cellules, privées continuellement de visites familiales et d’appels téléphoniques et les courriers ne sont envoyés ou distribués qu’une fois tous les trois mois.
Elles subissent aussi des raids nocturnes durs et humiliants et des fouilles au corps. Le 24 juin 2010, les forces spéciales israéliennes (unité Golan) de la prison Damon ont forcé les cellules des prisonnières palestiniennes au petit matin, agressé les détenues et les ont obligées à se déshabiller, à rester accroupies dans une position humiliante pendant 4 heures sous prétexte d’une inspection.
L’autorité carcérale israélienne empêche aussi les prisonnières palestiniennes d’acquérir plus d’un livre, ne les autorise pas à envoyer ou à faire entrer tout travail de broderie ou des magasines et décide du nombre de pièces de vêtement que chaque prisonnière est autorisée à avoir. Les cellules sont petites, surpeuplées, humides, manquent d’hygiène, ne laissent entrer ni le soleil ni l’air et sont infestées d’insectes et de souris. Elles sont froides l’hiver et chaudes l’été. Parce que les prisonnières palestiniennes ne sont pas autorisées à recevoir le moindre article de leurs familles, elles sont obligées d’acheter ce dont elles ont besoin à la cantine de la prison. L’eau est très sale et imbuvable, la nourriture immangeable, ce qui oblige les détenues à acheter leur nourriture et l’eau à la cantine de la prison, à des prix très élevés. Non seulement les prix sont prohibitifs, mais la cantine manque aussi de beaucoup d’articles dont elles ont besoin.
Certaines prisonnières politiques sont incarcérées avec des criminelles israéliennes qui les agressent régulièrement sous le regard des gardiens. Une méthode de punition préférée des gardiens de prison est de réduire les visites familiales de 45 à 15 minutes, ou d’annuler toutes les visites en dépit des difficultés rencontrées par les familles pour venir voir leurs prisonnières.

Du’a’ Al-Jayyousi, de Tulkarem, a été arrêtée en 2002. Son unique frère n’a pas le droit de lui rendre visite, et lorsqu’il s’est marié, l’autorité pénitentiaire a refusé qu’elle lui téléphone.
Les principaux problèmes auxquels sont confrontées les détenues sont l’isolement et la négligence médicale. Elles sont placées en isolement pour la moindre chose et certaines prisonnières comme Latifa Abu Thra’, Abeer Amro, Abeer Odeh, Amnah Muna et Mariam Tarabeen ont été soumises au confinement solitaire plusieurs fois.
Le 11 mars 2003, six prisonnières palestiniennes ont été punies par l’autorité carcérale israélienne et mises en isolement parce qu’elles avaient demandé des douches d’eau chaude pendant les mois d’hiver. Latifa Abu Thra’ a été placée plusieurs fois en isolement après que l’autorité carcérale israélienne ait décrété qu’elle représentait « un danger à la sécurité de l’Etat d’Israël. » Elle souffre de fibromes et devait effectuer des examens médicaux à l’hôpital de Tel Hashomer, mais parce ses mains et ses pieds étaient enchaînés, l’infirmière n’a pu pratiquer les examens. Après que la policière qui l’accompagnait ait refusé de retirer ses chaînes, Abu Thra’ s’est libérée elle-même ; les gardiens de prison l’ont alors agressée et l’ont « déclarée dangereuse ». Elle a ensuite été punie et mise en confinement solitaire pendant deux mois et dix jours à la prison Ramle, puis ramenée à Hasharon et mise en isolement. Elle n’a eu aucun traitement médical.
A une autre occasion, Abu Thra’ a vu les forces spéciales israéliennes chargées de la « répression des prisonniers » frapper la prisonnière Sanabil Breek à Naplouse. Lorsqu’elle leur a dit d’arrêter de frapper Breek, les forces spéciales ont commencé à la battre. Elle s’est défendue et a frappé l’un d’entre eux. Elle a été punie par 4 mois d’isolement à la prison Ramleh et 2 mois supplémentaires d’isolement à Hasharon, dans une minuscule cellule équipée d’une caméra branchée 24h/24.
La prisonnière palestinienne Nili As-Safadi a été enfermée dans une cellule d’isolement plus de 45 jours dans le centre de détention israélien de Bet Hatikva. La cellule était sombre, elle n’a pas reçu de nourriture correcte et n’a pas été autorisée à changer de vêtements pendant toute la durée de l’isolement. Pendant l’interrogatoire, elle a subi toutes les formes de torture physique et psychologique pour l’obliger à « avouer ». N’ayant rien confessé, sa famille entière ainsi que celle de son mari ont été détenues. Plus tard, elle a été transférée à la prison d’Hasharon lors d’un voyage qui a duré 12 heures, les mains et les pieds liés, sans eau ni nourriture.

Comme pour tous les prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes, les prisonnières palestiniennes nécessitant un traitement médical se voient refuser les soins médicaux appropriés vitaux. Les retards de fourniture de médicaments sont constants. Les détenues ne sont autorisées à voir qu’un médecin généraliste et pas de spécialistes, et souvent seulement quand leur état se détériore. Dans les cas où des organisations pour les droits de l’homme envoie un médecin examiner un détenu malade, l’autorité pénitentiaire israélienne retarde fait obstacle pour accorder la permission. Le détenu doit demander une « habilitation sécuritaire » pour que le médecin puisse entrer dans la prison, une démarche qui peut prendre plus de six mois au cours desquels la santé du détenu peut se détériorer. Si l’habilitation sécuritaire est accordée, l’organisation pour les droits de l’homme doit solliciter un permis pour le médecin pour qu’il/elle rencontre le détenu. Si le médecin obtient l’autorisation d’examiner le détenu, il/elle n’est autorisé/e à faire aucune prescription médicale.
Les détenues palestiniennes sont aussi l’objet de chantage de la part des responsables pénitentiaires israéliens ; par exemple, ils ont demandé que Amnah Muna, qui a besoin d’être opérée, signe un document par lequel elle refuse le traitement médical en échange de ne pas être placée en isolement. Amal Jum’a, du camp de réfugiés Askar, a souffert d’une hémorragie interne pendant 6 mois, à la suite de quoi on a découvert qu’elle avait un cancer de l’utérus. L’autorité carcérale israélienne « a refusé de lui donner le traitement nécessaire, et de lui fournir un brancard. Ce qui signifie que les autres détenues ont dû la porter sur leurs épaules pour la déplacer d’un endroit à un autre, parce que son était s’était tellement aggravé qu’elle ne pouvait plus se mouvoir seule. » [1] Lorsqu’elle a pu enfin être opérée à l’hôpital de la prison pour une ablation de l’utérus, une association de soutien aux prisonniers palestiniens lui a envoyé un médecin privé parce qu’elle ne recevait que très peu de soins médicaux de la part de l’autorité carcérale.
Les détenues palestiniennes doivent également endurer d’accoucher dans des conditions inhumaines. Lors de la seule Intifada Al-Aqsa, pas moins de 4 palestiniennes ont été obligés d’accoucher à l’hôpital d’une prison, les mains et les jambes attachées, comme Mirvat Taha, Manal Ghanim, Samar Sbeih et Fatima Az-Ziq. Elles n’ont eu aucun soin médical avant, pendant et après l’accouchement et n’ont pas été autorisées à avoir un membre de leurs familles à leurs côtés pendant leur séjour à l’hôpital de la prison.
Actuellement, 14 prisonnières palestiniennes ont un besoin urgent de traitement médical : [2]
1- Abeer Amro, d’Hébron, souffre de douleurs dorsales, d’allergies cutanées et d’une perte de poids inquiétante.
2- Wurud Qasim, de At-Tira, souffre d’une inflammation des amygdales.
3- Sumoud Karajeh, de Ramallah, souffrent de problèmes et de douleurs dentaires graves.
4- Su’ad Nazzal, de Qalqilia, souffre de fractures à la mâchoire et d’une inflammation des gencives.
5- Iman Ghazzawi, de Tulkarem, souffre de rhumatismes, d’arthrite et d’allergies.
6- Latifa Abu Thra’, de Naplouse, souffre d’un fibrome.
7- ‘Aisha ‘Ibayyat, de Bethléem, a besoin d’une opération de la mâchoire, souffre d’une inflammation auriculaire qui menace sa capacité auditive, et de douleurs de la colonne vertébrale. 8- Wafa’ Al-Bis, de Gaza, souffre de brulures sur 50% du corps.
9- Raja’ Al-Ghoul, du camp de réfugiés de Jenin, souffre d’un resserrement des artères coronaires (qui lui provoquent des problèmes cardiaques et de la tension) et de difficultés respiratoires.
10- Amna Muna, de Jérusalem, souffre de problèmes dorsaux et a besoin d’une opération.
11- Abeer Odeh, de Tulkarem, souffre de douleurs dans la poitrine.
12- Alia Al-Muhtasib, d’Hébron, est en très mauvaise santé.
13- Amal Jum’a, du camp de réfugiés ‘Askar, souffre d’un cancer de l’utérus.
14- Kifah Jibril, de Ramallah, souffre d’une maladie rare qui provoque un rétrécissement artériel et empêche le flux sanguin d’aller dans ses poumons, ce qui lui provoque des difficultés respiratoires. Elle a besoin de soins médicaux constants.
L’entité sioniste emprisonne les mères, sœurs et filles palestiniennes, les torture pour obliger leurs parents à se rendre à l’armée d’occupation israélienne ou forcer leurs parents emprisonnés à confesser ce qu’ils n’ont pas fait. Fathiya Swees, mère de 57 ans, a été arrêté le 19 juillet 2010. Sa sœur Ikhlas, femme d’un prisonnier, a également été convoquée pour un interrogatoire. Lorsqu’elle a été libérée le 1er août 2010, Swees a dit qu’elle avait été torturée, privée de sommeil et obligée de rester debout pendant de longues heures malgré son mauvais état de santé. On l’a menacée de la mise en détention de toutes ses sœurs si elle ne donnait pas d’informations. Pendant la Première Intifada et l’Intifada Al-Aqsa, l’armée israélienne a souvent attaqué les maisons, des mères et même des grands-mères ont été frappées et traînées dans les centres de détention. Les mères palestiniennes sont punies de privation de visites familiales.

Au moins 7 mères palestiniennes sont actuellement emprisonnées dans les prisons sionistes :
1- Iman Ghazzawi, de Tulkarem, détenue depuis le 8 mars 2001, mère de 2 enfants (condamnée à 13 ans de prison).
2- Ibtisam Issawi, de Jabal Al-Mukabbir (Sawahreh Ouest), détenue depuis le 24 octobre 2001, mère de 6 enfants (condamnée à 15 ans de prison).
3- Ireena Sarahna, du camp de réfugiés Dheisheh, détenue depuis le 23 mai 2002, mère de 2 enfants (condamnée à perpétuité).
4- Qahira As-Sa’di, de Jenin, détenue depuis le 30 mai 2002, mère de 4 enfants (condamnée à trois perpétuités + 30 ans).
5- Latifa Abu Thra’, de Naplouse, détenue depuis le 12 septembre 2003, mère de 7 enfants (condamnée à 25 ans de prison, en isolement).
6- Muntaha At-Tawil, de Ramallah, détenue depuis le 8 février 2010, mère de 4 enfants (en détention administrative).
7- Kifah Jibril, de Ramallah, détenue depuis le 1er août 2010, mère de 2 enfants (en détention administrative).
D’autres prisonnières palestiniennes ont également leurs maris ou leurs frères dans les prisons israéliennes, mais ne sont pas autorisées à leur rendre visite :
- Ireena Sarahna (condamnée à perpétuité) et son mari Ibrahim Sarahna (6 perpétuités), ils sont 2 enfants.
- Ahlam At-Tamimi (16 perpétuités + 20 ans) et son mari Nizar At-Tamimi (une perpétuité).
- Iman Ghazzawi (condamnée à 13 ans de prison) et son mari Shahir ‘Asha (condamné à 20 ans de prison), ils ont 2 enfants.
- Nili As-Safadi et son mari ‘Ubada Bilal (condamnés à 10 ans de prison + 6 mois).
- Fatin As-Saadi et son frère Shafi’ As-Saadi (condamnés à 4 ans et demi de prison).
- Abeer Odeh a 3 frères en détention israélienne : Siddiq à l’hôpital de la prison Ramleh, Jasir et Saa’di.
- ‘Aisheh Ghneimat a deux frères en détention israélienne : Mohammad (condamné à 7 mois de prison) et Anas (en détention administrative).
- Shireen Al-‘Isawi a 4 frères dans les prisons israéliennes.
Les récits des souffrances de ces prisonniers, les méthodes brutales de leur détention, la torture physique et psychologique pendant les interrogatoires et le traitement inhumain qu’ils reçoivent de la part des geôliers et des prisonniers israéliens de droit commun font rarement les unes, ou ne sont même pas mentionnés en dehors de la Palestine occupée. La plupart du temps, ce sont des sites concernés par la question des prisonniers palestiniens qui rapportent de tels abus et détentions illégales, et les suivent. Un exemple est le cas de l’avocate palestinienne Shireen Al-’Isawi, de Jérusalem occupée, qui a été arrêtée le 21 avril 2010. Les comités de prisonniers palestiniens disent que l’arrestation d’Al-‘Isawi est un acte de pure vengeance pour la punir de son activité de défense des prisonniers palestiniens et arabes en détention israélienne. Elle travaille pour DCI (Defence for Children International / Palestine Section), une organisation juridique pour les droits de l’enfant, et elle est spécialisée dans le suivi des cas d’enfants détenus. Elle a aussi la responsabilité de plusieurs affaires de dirigeants palestiniens emprisonnés et les dossiers de prisonniers jordaniens en prison en Israël. Mais malgré le défaut de preuve et l’incapacité du renseignement à la forcer à confesser ce qu’elle n’a pas fait, l’autorité pénitentiaire israélienne s’obstine à refuser de la libérer. En juillet 2010, il a été rapporté qu’Al-‘Isawi a été attaquée dans sa cellule par des prisonniers israéliens de droit commun, tandis que les forces israéliennes observaient l’agression. Actuellement, elle est en confinement solitaire.
Iman Badir Ikhlayyil, 33 ans, de Beit Ummar, a été kidnappée par l’armée israélienne à un checkpoint le 20 juin 2010, torturée par les soldats israéliens pendant les séances d’interrogatoire et a dû être transférée par deux fois à l’hôpital. A cause de la détérioration de sa santé, les forces israéliennes d’occupation ont été obligées de la libérer sous caution.
Abeer Odeh, de Tulkarem, a été kidnappée le 22 avril 2006 et emprisonnée pendant 28 mois, suivis de 9 mois de détention administrative. Elle a été libérée début juillet 2009 et, le 9 juillet 2009, alors qu’elle allait à Tulkarem, Abeer a été arrêtée au checkpoint militaire israélien d’I’nab, tirée hors de la voiture, fouillée sous la menace d’une dizaine de fusils pointés sur elle, puis kidnappée. Elle est maintenant en isolement derrière les barreaux israéliens.
Sanabil Breek, de Naplouse, a été emmenée au tribunal militaire, où on l’a laissée, pieds et mains liés, dans une cellule étouffante, de 8h du matin à 4h de l’après-midi, sans eau ni nourriture.
Rawan Hasan Thawabteh, d’Abu Dees, a été kidnappée à minuit le 8 août 2010 et depuis, sa famille ne sait pas où elle se trouve, ni à quel centre de détention elle a été emmenée. Malgré toutes les recherches de l’avocat, les autorités pénitentiaires israéliennes refusent de dire où elle est.

Les prisonnières palestiniennes actuellement en prison israélienne sont :
1- Amna Jawad Ali Muna, de Jérusalem, détenue depuis le 20 janvier 2001 (perpétuité).
2- Abeer Isa Atef Amro, d’Hébron, détenue depuis le 20 janvier 2001 (16 ans)
3- Iman Mohammad Hasan Ghazzawi, de Tulkarem, détenue depuis le 8 mars 2001, mère de 2 enfants (13 ans)
4- Ahlam Aref Shihadeh At-Tamimi, de Ramallah, détenue depuis le 14 septembre 2001 (16 perpétuités + 6 ans)
5- Ibtisam Abdel-Hafith Faiz Issawi, de Jabal Al-Mukabbir (Sawahreh Ouest), détenue depuis le 24 janvier 2001, mère de 6 enfants (15 ans)
6- Lina Ahmad Saleh Jarbuni, d’Hébron, détenue depuis le 18 avril 2002 (17 ans)
7- Sana’ Mohammad Hussein Shehadeh, de Qalandia, détenue depuis le 25 mai 2002 (3 perpétuités + 31 ans)
8- Ireena Pauli Shuk Sarahna, du camp de réfugiés de Dheisheh, détenue depuis le 23 mai 2002, mère de 2 enfants (perpétuité)
9- Qahira Said Ali As-Sa’di, de Jenin, détenue depuis le 30 mai 2002, mère de 4 enfants (3 perpétuités + 30 ans)
10- Du’a’ Ziad Jamil Al-Jayyousi, de Tulkarem, détenue depuis le 6 juin 2002 (3 perpétuités + 30 ans, en isolement)
11- Latifa Mohammad Mahmoud Abu Thra’, de Naplouse, détenue depuis le 12 septembre 2003, mère de 7 enfants (25 ans, en isolement)
12- Rima Riyad Hasan Daraghmeh, de Jenin, détenue depuis le 28 juillet 2004 (25 ans)
13- Amal Fayez Mahmoud Jum’a, du camp de réfugiés ‘Askar, détenue depuis le 5 septembre 2004 (11 ans)
14- Mariam Salem Suleiman Tarabeen, de Jéricho, détenue depuis le 24 janvier 2005 (8 ans et demi)
15- Wafa’ Samir Al-Bis, de Gaza, détenue depuis le 20 mai 2005 (11 ans, en isolement)
16- Wurud Maher Qasim, d’At-Tira, détenue depuis le 10 avril 2006 (6 ans)
17- Futna Mustafa Khalil Abu Al-Aish, de Naplouse, détenue depuis le 21 juillet 2006 (15 ans)
18- Nada Ata Saleh Derbas, de Jérusalem, détenue depuis le 1er mai 2007 (4 ans)
19- Fatin Bassam Shafi’ Al-Saadi, de Jenin, détenue depuis le 8 mai 2008 (4 ans)
20- Sanabil Nabigh Sleiman Breek, de Naplouse, détenue depuis le 22 septembre 2008
21- Randa Mohammad Yousif Shahateet, d’Hébron, détenue depuis le 3 janvier 2009 (4 ans et 2 mois)
22- Khadija Kayed Taha Abu Ayyash, de Nazareth, détenue depuis le 22 janvier 2009
23- Hana’ Yahya Saber Ash-Shalabi, de Jenin, détenue depuis le 14 mars 2009 (en détention administrative)
24- Raja’Nathmi Qasem Al-Ghoul, du camp de réfugiés de Jenin, détenue depuis le 31 mars 2009 (en détention administrative)
25- Abeer Mahmoud Hassan Odeh, de Tulkarem, détenue depuis le 9 juillet 2009 (en isolement)
26- ‘Aisha Mohammad I‘bayyat, de Bethléem, détenue depuis le 13 août 2009
27- Nisreen Atef Hassan Abu Zeinah, de Tulkarem, détenue depuis le 18 août 2009
28- Suad Ahmad Abdel-Ra’ouf Nazzal, de Qalqilya, détenue depuis le 22 août 2009
29- ‘Aisha Ghneimat, de Surif, détenue depuis le 2 septembre 2009
30- Sumoud Yaser Hasan Karajeh, de Ramallah, détenue depuis le 25 octobre 2009
31- Nili Zahi As’ad As-Safadi, de Naplouse, détenue depuis le 11 novembre 2009
32- Muntaha Khlaid Rashid Al-Tawil, de Ramallah, détenue depuis le 8 février 2010, mère de 4 enfants (en détention administrative)
33- Shireen Tariq Al-‘Isawi, de Jérusalem, détenue depuis le 21 avril 2010 (en isolement)
34- Rawan Hasan Abdallah Thawabteh, d’Abu Dees, détenue depuis le 8 août 2010
35- Alia Abdel Majid Al-Muhtasib, d’Hébron, détenue depuis le 12 mars 2010, en très mauvaise santé
36- Kifah ‘Awni Jibril, de Ramallah, détenue depuis le 1er août 2010, mère de 2 enfants (en détention administrative).

Ahlam, Amina, Qahira
Linan Yousif Abu Ghalmeh et sa soeur Taghreed, de Beit Fourik, ont été arrêtées le 15 juillet 2010. On ne sait pas exactement si elles sont toujours en détention ou si elles ont été libérées. Et aujourd’hui, 17 août 2010, les forces d’occupation israélienne ont arrêté Ayat Nasir Abu Markhiyyeh, d’Hébron.
En plus des prisonnières palestiniennes dans les geôles israéliennes, l’entité sioniste emprisonne les corps de 7 martyres palestiniennes :
1- Dalal Said Mohammad Al-Mughrabi, tuée le 11 mars 1978
2- Darin Abu Eisheh, de Jenin, tuée le 17 février 2002
3- Zeinab Isa Abu Aalim, du camp de réfugiés d’Askar, Naplouse, tuée le 22 avril 2004
4- Hanadi Tayseer Abdel Malik, de Jenin, tuée le 4 octobre 2003
5- Wafa‘ Ali Khalil Idris, du camp de réfugiés Al-‘Am’ari, Ramallah, tuée le 21 janvier 2002
6- Ayat Mohammad Lutif Al-Akhras, du camp de réfugiés Dheisheh, Bethléem, tuée le 29 mars 2002
7- Hiba Azim Daraghmeh, de Tubas, tuée le 19 mai 2003.
Notes :
[1] Wa’ed Society for Detainees and Liberated
[2] Al-Asra.ps
Autres sources en arabe :
- PPSMO.ps
- Sabiroon.org
- WOFPP.org