vendredi 30 juillet 2010

Paix, Palestine, Désengagement de 2005 : l’amnésie sélective de Netanyahu

jeudi 29 juillet 2010 - 07h:34
Don Emmerich - W.I.T
Benjamin Netanyahu a annoncé à plusieurs reprises qu’il était disposé à octroyer un état aux Palestiniens. Bien évidemment, l’état qu’il propose ne peut être considéré comme tel ; il n’existe aucune personne raisonnable capable de croire que les Palestiniens accepteraient pareille proposition.
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Bombardements massifs sur Gaza en décembre 2008. Le modèle israélien consiste en l’accaparement de toute la Palestine historique, confinant les populations palestiniennes autochtones dans de véritables bantoustans, ou prisons à ciel ouvert, qui sont attaqués, bombardés ou envahis ensuite avec régularité.
En effet, il ne s’est pas contenté de déclarer qu’Israël maintiendra sa mainmise sur d’importantes surfaces de la Cisjordanie (y compris Jérusalem Est et la Vallée du Jourdain), il a clairement fait comprendre que tout futur état Palestinien ne sera pas autorisé à posséder une armée, et que seul Israël maintiendra le contrôle total sur les frontières de la zone et sur l’espace aérien [1].
En d’autres termes, au lieu d’offrir aux Palestiniens un état véritable et réel, Netanyahu leur a offert une seconde Bande de Gaza, mais cette fois-ci, en Cisjordanie. Appelons-la donc Gaza West.
La semaine écoulée, alors qu’il prononçait un discours au Conseil des Relations Etrangères, Netanyahu a défendu sa proposition en expliquant les raisons pour lesquelles il ne faut pas se fier aux Palestiniens avec un état réel, et que Gaza West est tout ce qu’ils méritent.
En somme, il a prétexté que les Palestiniens ont démontré qu’ils rejetaient la paix et qu’ils ne cesseraient de se battre jusqu’à ce qu’Israël soit complètement anéanti. Pour argumenter ses allégations, il a cité l’exemple du désengagement d’Israël de la Bande de Gaza en 2005. Il a indiqué : « [Nous] nous sommes retirés de toute la bande de Gaza et voilà que, séance tenante, le pouvoir iranien a pris le pouvoir sur cette région en lui procurant des missiles et des roquettes qui ont été immédiatement lancés contre Israël. Pour rappel, il y a eu, au total, 12 000 roquettes et missiles dans une zone qui, je pense, est légèrement plus petite que New Jersey ».
Par voie de conséquence, conclut-il, Gaza West sera tout ce que nous confierons aux Palestiniens. C’est à prendre ou à laisser [2].
Effectivement, il n’en demeure pas moins qu’en septembre 2005, Israël s’est retiré de la totalité de la Bande de Gaza, jusqu’au dernier pouce. Il a retiré ses colonies de Gaza et a, sans motif valable, redéployé ses soldats le long des frontières de la Bande. C’est tout simplement ridicule d’avouer qu’à travers ces actes, Israël a, de façon ou d’une autre, tendu la main au Palestiniens en libérant Gaza.
Ainsi, le désengagement s’est traduit par une liberté de mouvement accordée aux Palestiniens à l’intérieur de la Bande [3] mais au-delà, les choses restent inchangées.
Selon un rapport de B’Tselem-HaMoked, publié six mois avant le désengagement, les politiques israéliennes, durant les dernières quatre années et demi, ont transformé Gaza en une « grande prison » [4]. Le rapport décrit la fermeture sévère infligée à la Bande par Israël, en n’octroyant le droit d’entrée ou de sortie qu’à une poignée d’individus. Dans ce contexte, beaucoup d’exemples sont à citer, tel que refuser des autorisations de voyage aux étudiants désirant se rendre en Cisjordanie pour assister aux cours, à des malades nécessitant des soins médicaux en Egypte, à des parents et des époux espérant se réunir avec leurs enfants et leurs épouses. On peut également lire dans le rapport le cas d’un homme qui s’est vu refuser la demande de se rendre en Cisjordanie pour visiter sa mère agonisante et qu’ensuite, une autre demande pour prendre part à ses funérailles lui a été rejetée [5].
Le rapport relate également l’anéantissement qu’a subi l’économie de Gaza suite au blocus. En effet, en imposant de fermes mesures de restriction à l’encontre de Palestiniens en quête de travail à l’intérieur d’Israël, plusieurs milliers d’individus se sont retrouvés au chômage [6]. En outre, en obligeant toutes les importations et exportations à passer par un seul et unique passage et en exigeant que tous les articles soient soumis à un processus de contrôle et de vérification inutile et « manifestement déraisonnable », Israël a rendu difficile la création de plusieurs activités industrielles ou commerciales et en a détruit tant d’autres [7]. En conséquence, l’économie palestinienne a sombré dans une profonde récession qui continue, à ce jour, de la frapper. Ces données traduites en chiffres, on note, fin 2004, un taux de 35% [des personnes en âge de travailler] sont au chômage et 77% vivent dans la pauvreté.
Ainsi, on peut constater que la situation générale à Gaza à la veille du désengagement est assez semblable à celle d’aujourd’hui. Les différences principales font qu’Israël n’avait pas encore totalement détruit l’économie de Gaza, ni avait-il lancé ces campagnes militaires meurtrières, dénommées par euphémisme hypocrite Pluies d’Eté, Nuages d’Automne et Plan Durci.
En septembre 2005, bien qu’il ait tenu sa parole en redéployant ses troupes le long des frontières de Gaza, Israël a maintenu son blocus à travers lequel, il a empêché la population de la Bande de jouir de leurs droits humains les plus fondamentaux. Israël s’est, par ailleurs, réservé le droit d’entrée libre à Gaza et ce, pour des raisons militaires, même si ces dernières entraînaient des « mesures préventives ».
Et pendant qu’Israël maintenait sa mainmise sur Gaza, il poursuivait ses crimes en Cisjordanie. Un rapport de l’ONU, datant du 13 septembre, nous informe que la veille (le 12 septembre qui coïncidait avec le départ des derniers soldats israéliens de Gaza), l’IDF (armée israélienne) avait « déraciné de nombreux oliviers appartenant aux Palestiniens de Kafr Al Labad et ce, pour la construction d’une clôture autour des colonies de Avnei Khefets ». Le rapport nous informe également que l’Autorité Archéologique israélienne avait « délimité une parcelle de terrain, pas très loin de Deir Ballut, en y déracinant 60 oliviers, afin de rechercher des artefacts enfouis dans la zone ». L’opération ne s’était pas arrêtée à ces faits : dans d’autres zones de la Cisjordanie, l’IDF poursuivait le nivellement du sol pour la construction du Mur de Séparation [8].
Outre ce rapport, il en existe tant d’autres qui détaillent les crimes commis par Israël, [9] et qui versent tous dans le sens des affirmations de Dov Weisglass révélant que le gouvernement Sharon avait entrepris le désengagement dans le but de réprimer le processus de paix pour ainsi accorder à Israël (nous endossons la responsabilité) le plus de temps possible afin de s’accaparer illégalement des terrains en Cisjordanie.
En 2004, dans une déclaration accordée à un reporter de Haaretz, Weisglass, autrefois conseiller d’Ariel Sharon, avait avoué que le désengagement n’était qu’une tentative d’anesthésie comme le formol dont l’objectif principal est de bloquer tout processus politique avec les Palestiniens. Il a mis en relief que le processus de paix - qu’il décrit comme « l’évacuation des colonies », « le retour des réfugiés » et « le partage de Jérusalem » - a été gelé...Je suis d’accord avec les Américains concernant cette partie des colonies qui ne sera pas touchée ni prise en compte, tandis que le reste à aborder sera renvoyé aux calendes grecques [10] ».
Ceci étant, même si Israël a légèrement modifié l’aspect de l’occupation, cette dernière, avec toutes les mauvaises expressions de mal qu’elle recèle, s’est déchaînée. [11] Alors, pourquoi s’étonner lorsque le Hamas a tiré, le 25 septembre, plus de 30 roquettes Qassam sur Israël. Hamas avait alors déclaré qu’il s’agissait d’une réponse à l’incident survenu deux jours plus tôt (soit le 23 septembre) et ayant ciblé un camion du Hamas « transportant des roquettes ». Le camion avait explosé, tuant 15 Palestiniens et blessant plus de 80. Alors que le Hamas pointait du doigt Israël, cette dernière et l’Autorité Palestinienne ont déclaré que la déflagration avait été causée par les explosifs du Hamas qui s’étaient déclenchés accidentellement. [12].
Face à tout cela, même si Israël n’a pas manigancé l’explosion, il va sans dire que la plupart des Palestiniens pensent le contraire, et que certains ont ressenti le besoin de répondre violemment. Il convient quand même de rappeler que la majorité de ces hommes ont passé toute leur vie dans la violence, l’humiliation et l’injustice de l’occupation. A Gaza comme en Cisjordanie, ils sont victimes chaque jour de l’agression israélienne. C’est pourquoi, au vu des évènements, accuser Israël d’avoir commandité cette explosion qui avait tué 15 passants, est loin d’être tiré par les cheveux.
Ainsi, Netanyahu peut toujours refuser de reconnaître que « l’hostilité et la haine envers Israël » n’est qu’une réponse à l’occupation, [13] les données, elles, le démontrent manifestement.
Enfin, le jour où Israël finira par admettre cela, et le jour où justice, la véritable, sera faite aux Palestiniens, c’est seulement à partir de cette date qu’on pourra instaurer la paix au Moyen-Orient.
Notes :
[1] « Discours du Premier Ministre au Centre Begin-Sadat de l’université Bar-Ilan ». Le bureau du Premier Ministre, le 14 juin 2009 ; Barak Ravid et Agences, « Netanyahu : Israël ne partagera jamais Jérusalem avec les Palestiniens, » Haaretz, le 12 janvier 2010 ; Jonathan Lis, « Netanyahu : Israël ne cèdera jamais la Vallée du Jourdain, » Haaretz, le 3 février 2010 ; « Netanyahu : Israël doit garder la Cisjordanie après l’accord de paix, » Associated Press, le 20 janvier 2010.
[2] « Entretien avec Benjamin Netanyahu », Conseil des Relations Etrangères, le 8 juillet 2010.
[3] Rapport sur la situation des Infrastructures et d’Accès à Gaza, Bureau des Nations Unies de la Coordination des Affaires Humanitaires, Territoire(s) Palestinien(s) Occupé(s), le 15 septembre 2005.
[4] Une grande prison : Liberté de Mouvement de et vers la Bande de Gaza à la veille du plan de désengagement, B’Tselem : Le Centre d’Information Israélien pour les Droits de l’Homme dans les Territoires Occupés, mars 2005. [5] Il y a deux autres points à soulever concernant les interdictions de voyage. D’abord, le rapport affirme qu’en dehors des actions conduites pour des « raisons de sécurité », Israël a, assez souvent, interdit arbitrairement aux individus de quitter Gaza.
La preuve, souligne le rapport, Israël a souvent changé ses décisions face à des situations où les éconduits (ceux dont le permis de travail a été refusé) sont suffisamment chanceux pour avoir un avocat ou une organisation des droits de l’homme agir en leur faveur. En effet, « Ces revirements découlent du fait que l’état évite d’être trainé devant la Cour Suprême à cause d’un challenge coûteux, souvent embarrassant et légal ». D’ailleurs et de manière générale, Israël avait refusé de donner des preuves indiquant que les individus interdits de voyager représentaient des risques pour la sécurité, et d’évoquer la nature arbitraire de ses politiques.
Ensuite, les actuelles actions d’Israël transgressent clairement l’Accord Intérimaire de 2005. Par exemple, l’Accord Intérimaire avait autorisé un « passage sécuris » sur la route reliant Gaza et la Cisjordanie considérée, dans l’Accord, comme « une unité territoriale unique ». En octobre 1999, « au lendemain du déclenchement de l’Intifada d’Al-Aqsa, Israël avait ouvert une route reliant les deux territoires mais a, en parallèle, fermé la voie du passage sécurisé, jusqu’à ce jour ».
Aussi, l’Accord Intérimaire avait prévu « trois [et seulement trois] situations pour lesquelles Israël est habilité à interdire à un résident Palestinien de quitter les Territoires Occupés vers l’étranger. Il s’agit de :
1. Raisons expressément présentées dans l’accord ;
2. Absence du document requis. Dans ce contexte, il a été convenu qu’un passeport ou un document équivalent, délivré par l’Autorité Palestinienne est suffisant pour permettre à un résident Palestinien de quitter les Territoires Occupés ;
3. Mandat contre un individu, délivré par l’Autorité Palestinienne et transmis aux autorités israéliennes » [6] Le rapport conteste les allégations israéliennes, selon lesquelles les restrictions imposées répondent à des objectifs liés à la sécurité. Effectivement, « le timing choisi pour les fermetures et la réduction des quotas - réplique généralement instaurée après des attaques - ainsi que les actions de défense entreprises dans le cadre d’une ‘réponse’ aux attaques sont plus en accord avec la thèse de ‘mesures de punition collective’ qu’avec les allégations qui parlent de procédures de prévention. Depuis le déclenchement de l’Intifada, le passage d’Erez avait été la cible de plusieurs attaques et attentats suicides qui ont causé de lourdes pertes. C’est pourquoi Israël explique que sa politique de fermeture et de quota est motivée par la peur d’un attentat à l’intérieur d’Israël. Toutefois, ce prétexte est sans fondement puisque, selon B’Tselem et HaMoked, et à l’exception de l’évènement qui s’était produit au début de l’Intifada, aucun citoyen de la Bande de Gaza, entré en Israël pour travailler, n’a été impliqué dans des attaques ».
[7] « Israël aurait dû penser raisonnablement à une alternative au passage de Karni [le passage qu’Israël avait exigé pour le transit de tous les biens] pour le transfert des biens quand Karni est fermé. Il aurait ainsi évité la dégradation de l’économie palestinienne. Concernant les solutions, Israël avait la possibilité d’autoriser le transit des biens par le passage d’Erez, ou bien d’augmenter la capacité du point de contrôle de Sufa pour gérer le passage des articles. Les solutions ne s’arrêtent pas ici : Israël aurait pu implanter un nouveau point de passage terrestre ou bien permettre la construction d’un port de mer... »
« Même si nous acceptons les dires d’Israël selon lesquels il est essentiel d’interdire le mouvement des camions d’un côté à un autre, il relève de l’absurde si, pour effectuer des vérifications et contrôles, les technologies existantes imposent aux containers de décharger la marchandise : un scanner pourrait être utilisé afin de mener un contrôle approfondi. Ce dispositif est utilisé partout dans le monde, y compris dans le Port d’Ashdod. En octobre 2004, Israël avait doté le passage de Karni d’un scanner, mais sa seule utilisation demeure le contrôle des containers vides. »
Dans ce contexte, « Israël n’a pas seulement refusé de faire appel aux technologies existantes pour réduire le temps nécessaire aux containers pour traverser Karni, il a soumis la majorité des biens vers ou en provenance de la Bande de Gaza à des contrôles répétitifs avant qu’ils ne parviennent à destination. A titre d’exemple, les biens en provenance d’Europe pour Gaza sont contrôlés d’abord au port d’Ashdod, ensuite à Karni. Les articles produits à Naplouse, en Cisjordanie, pour Gaza sont soumis à un triple contrôle : au sortir de Naplouse, au point de contrôle vers Israël, et enfin, à Karni. Pour justifier ces contrôles répétés, Israël dit vouloir surprendre et saisir les armes cachées dans les containers après que le premier contrôle soit passé. Ce problème peut aussi être résolu grâce à une technologie de pointe en y apposant un scellé hermétique sur les containers contrôlés, les instruments prêts à déterminer si ces derniers ont été ouverts ou non. Dans la plupart des cas, ces technologies seraient à même de mettre fin au besoin de requérir aux contrôles répétés, d’une part, et de réduire le temps nécessaire à l’acheminement des articles au client et consommateur, d’autre part... »
« En dépit de la circulation pesante au niveau du passage et le dommage infligé à l’économie palestinienne à la suite longues lignes d’attente, la capacité du passage n’est pas complètement exploitée. »
« Premièrement, le passage est ouvert huit heures par jour, seulement, et quand il fait encore jour, et moins durant les vendredis et les samedis. De temps à autre, le passage étend ses heures d’ouverture, allant jusqu’à minuit et ce, pour faciliter l’exportation des produits des fermes. N’est-ce pas faisable donc d’exploiter le passage au-delà des huit heures ! »
« Deuxièmement, même si le passage est ouvert, sa capacité totale reste inexploitée. L’attente n’aurait pas été si longue si plusieurs camions sont déchargés au même moment. Le nombre de camions sujets au contrôle est souvent réduit faute de contrôleurs et de gardiens. Pendant plusieurs mois entre 2001 et 2002, le Bureau du Contrôleur d’Etat avait opéré des inspections au hasard, et à chaque fois, il a été enregistré l’absence du personnel du point de passage. ‘En décembre 2002 par exemple, 38 membres du personnel technique et 29 du personnel administratif, soit un total de 67 personnes, n’étaient pas en poste’ ».
[8] Protection des civils, Relevés du Briefing hebdomadaire, du 7 au 13 septembre 2005, Bureau des Nations Unies de la Coordination des Affaires Humanitaires, Territoire(s) Palestinien(s) Occupé(s), le 13 septembre 2005.
[9] A titre d’exemple, les rapports du 20 septembre détaillent les crimes suivants, notamment :
• 14-20 septembre : Les enseignants venus des villes palestiniennes de Yatta et Samu n’ont pas été en mesure de parvenir à l’école primaire Imneizil. Refoulés par soldats de l’IDF en poste au point de contrôle de Beit Yatir, ils ont été interdits de passer et ont été détenus au point pendant des heures. Les enseignants avaient auparavant, les 7 et 8 septembre 2005, subi le même traitement, au même endroit car ils ne possédaient pas les autorisations correctes. Par conséquent, l’école est restée fermée durant ces deux jours.
• 15 septembre :31 arbres fruitiers appartenant à un fermier palestinien originaire de Khallet Zakariya ont été abattus à côté des colonies de Alon Shvut.
• 15 septembre : l’IDF a émis un ordre de réquisition, T/157/05 contre 21 dunums* (2.1 hectares) de terrains agricoles appartenant à des fermiers palestiniens originaires des villes de Al Khadr et Beit Jala. Ces terrains serviront d’extension pour le Tunnel du point de contrôle sur la route N°60.
• 16 septembre : en jetant des gaz lacrymogène et en tirant des balles en caoutchouc, l’IDF a tenté de disperser des militants palestiniens, israéliens et étrangers lors d’une manifestation contre la construction de la barrière à Bil’in (Ramallah). Cinq palestiniens et quatre soldats de l’IDF avaient été blessés.
• 18 septembre : des bulldozers et des blindés de l’IDF ont pénétré dans une zone située à l’Est de Beit Hanoun, non loi de la clôture la séparant d’Israël, parcourant environ 200 mètres dans cette zone palestinienne. Les bulldozers ont entamé la construction de ce qui semble être une nouvelle zone-tampon le long de l’enceinte de sécurité entre la Bande de Gaza et Israël.
• 20 septembre : en avril 2005, une famille de sept membres vivant à Beit Hanina (Jérusalem) a vu sa maison réduite à terre, construite pourtant avec autorisation. Toute la famille s’était abritée dans une caravane installée sur les décombres de la maison démolie. Le 20 septembre, la caravane a fini par être confisquée par la municipalité de Jérusalem.
• 20 septembre : l’IDF a pavé et entouré de barbelé une zone d’environ 30 dunums (3.0 hectares) à l’ouest de la barrière, près du village Dhaher al Malih. [Protection des Civils, Relevé du Briefing Hebdomadaire, 14 - 20 septembre 2005, Bureau des Nations Unies de la Coordination des Affaires Humanitaires, Territoire(s) Palestinien(s) Occupé(s)]
[10] Ari Shavit, « Haut collaborateur du Premier Ministre : Le plan de Gaza vise à bloquer le processus de paix, » Haaretz, le 6 octobre 2004.
[11] John Dugard** avait souligné : « La jurisprudence de l’après-guerre d’Allemagne démontre que pour l’occupation, le test réside dans le contrôle continu. Dans le Procès des Otages*** (Les Etats-Unis d’Amérique v. Wilhel List et al., 1949) un tribunal militaire avait déclaré qu’il n’était pas nécessaire à l’occupant d’occuper la totalité du territoire tant qu’il peut, à n’importe quel moment il le désire, assumer un contrôle physique sur chaque partie du pays » [Les pratiques israéliennes piétinant les droits humains du peuple palestinien dans le(s) Territoire(s) Occupé(s), y compris à l’Est de Jérusalem : Note du Secrétaire Général, Assemblée Générale des Nations Unies, le 18 août 2005].
[12] Greg Myre, « Israël frappe à Gaza après un tir de roquette du Hamas » New York Times, le 25 septembre 2005.
[13] « Discours du Premier Ministre au Centre Begin-Sadat de l’université Bar-Ilan », Bureau du Premier Ministre, le 14 juin 2009.
* Dunum : Dun est un toponyme courant dans les langues celtiques, il signifie forteresse et secondairement colline. Il se trouve sous la forme dunon en gaulois ou plutôt dūno, latinisé en dunum.
** John Dugard est un professeur de droit sud-africain qui enseigne aux Pays Bas. Membre de la Commission de Vérité à la fin du régime d’Apartheid en Afrique du Sud, il a été ensuite nommé comme Rapporteur Spécial pour les Droits de l’Homme en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, et dirige une Commission indépendante d’établissement des faits. Ancien militant contre l’Apartheid sud-africain, il établit une comparaison entre cet Apartheid et la situation des Palestiniens des Territoires Occupés.
*** Hostages Trial, Nuremberg 1948
12 juillet 2010 - Window Into Palestine - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction de l’anglais : Niha
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