lundi 5 juillet 2010

Les enfants de Beit Ommar confrontés au harcèlement et à la détention

Beit Ommar - 04-07-2010
Par Palestine Solidarity Project 
Depuis la mi-juin, plus d’une dizaine de jeunes de Beit Ommar de moins de 18 ans ont été arrêtés, dont la plupart vivent près de la colonie israélienne illégale de Karmei Tsur. Dans un des cas, un gamin de 7 ans a reçu une convocation pour se présenter à la sécurité israélienne, dans la colonie d’Etzion, un incident que l’armée israélienne aurait qualifié de « erreur » et que la convocation était destinée à quelqu’un d’autre, plus âgé. Cette semaine, un jeune de 12 ans sera présenté devant un tribunal militaire après avoir été arrêté le mois dernier.

















Dans le cadre d’une campagne de harcèlement et d’intimidation, toutes ces arrestations se produisent en pleine nuit ; des commandos souvent masqués pénètrent en force dans les maisons, obligent les familles à sortir dans la rue, y compris les femmes et les jeunes enfants. Les parents sont souvent soumis au terrible choix de livrer leurs enfants ou risquer de voir les plus jeunes terrorisés pendant ces raids nocturnes. Les plus jeunes frères et sœurs de ces garçons souffrent souvent de symptômes de stress durables comme l’insomnie, l’énurésie et une anxiété extrême.
Yousef Abu Hashem, 18 ans, a été arrêté à un checkpoint volant dans le district nord de la Cisjordanie, où il travaillait. Il est le fils d’un membre du Comité National et de PSP, Ahmed Abu Hashem (Abu Maria). Son frère aîné, Tha’er, a ensuite été arrêté à son domicile jeudi matin tôt, ainsi que 3 autres jeunes du village. Ils ont 5 jeunes frères et sœurs et une nièce de 2 mois, qui étaient tous dans la maison au moment ou Tha’er a été arrêté.
‘Amar Abu Maria, 17 ans, neveu des leaders de la résistante populaire à Beit Ommar Mousa et Yousef Abu Maria, a été convoqué pour « enquête » à la base militaire d’Etzion il y a deux semaines. Après que les soldats de l’occupation soient venus chez lui plusieurs fois en pleine nuit à sa recherche et aient dit à sa mère que la prochaine fois, ils arriveraient « en tirant », son père l’a conduit à la base militaire où il s’est rendu. Il y est détenu depuis.
Pour tenter de répondre aux effets dévastateurs qu’ont ces arrestations sur la communauté, le conseil municipal de Beit Ommar, en coopération avec plusieurs ONG, dont le Centre Addameer pour les droits des prisonniers et Save the Children, organisent une série d’événements pour les familles des jeunes détenus pour leur donner des informations sur la manière dont les familles peuvent aider leurs enfants traumatisés et défendre leurs droits pendant qu’ils sont dans les prisons de l’occupation.