jeudi 22 juillet 2010

Israël « s’engage » à limiter l’usage de munitions au phosphore

22/07/2010
L'armée aurait modifié sa doctrine « en vue de réduire le nombre de victimes civiles et les dommages causés aux propriétés privées ».
Israël s'est engagé à limiter l'usage de munitions au phosphore blanc, selon un rapport présenté cette semaine au secrétaire général de l'ONU sur l'opération meurtrière menée fin 2008-début 2009 dans la bande de Gaza. « Le chef d'état-major de l'armée israélienne (Gaby Ashkenazi) a ordonné qu'une doctrine claire soit élaborée et que des ordres soient donnés », précise ce rapport de 37 pages transmis par le ministère israélien des Affaires étrangères au bureau de Ban Ki-moon. « Ces instructions sont actuellement appliquées », assure aussi le document qui affirme que l'armée a apporté des modifications dans sa doctrine de combats « en vue de réduire le nombre de victimes civiles et les dommages causés aux propriétés privées ». « Un officier chargé des affaires humanitaires » serait intégré dans chaque unité combattante en commençant au niveau du bataillon, ajoute le rapport.
Israël a été la cible de critiques dans le monde à la suite du nombre de civils tués et l'usage de munitions au phosphore lors de l'opération « Plomb durci » en réponse aux tirs de roquettes du Hamas, qui contrôlent ce territoire, vers les localités du sud de l'État hébreu. Selon les services de santé palestiniens, ainsi que des ONG de défense des droits de l'homme, 1 400 Palestiniens ont été tués, dont 320 mineurs, durant l'opération, tandis que 13 Israéliens ont trouvé la mort. Pour sa défense, l'armée israélienne a affirmé avoir fait son maximum pour éviter des « dommages collatéraux » parmi les civils. Interrogé par l'AFP, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Yigal Palmor a précisé que ce rapport constituait une « deuxième mise à jour basée sur les différentes enquêtes menées par l'armée ». « Nous souhaitons ainsi prouver que nous agissons en pleine transparence et que nous souhaitons collaborer avec l'ONU et la communauté internationale », a-t-il ajouté.