31/05/2010
Le vice-ministre israélien des AE, Dany Ayalon, a affirmé, au cours d'une rencontre publique à Beir Sabeh, qu'en cas de nouvelle confrontation avec le Liban, le Hezbollah « ne sera pas le seul à payer le prix », mais le gouvernement libanais « et le Premier ministre » paieront un prix aussi lourd que le parti chiite.
Au cours des derniers mois, les dirigeants israéliens ont, à maintes reprises, souligné qu'ils feraient assumer au gouvernement libanais la responsabilité de toute attaque que le Hezbollah pourrait lancer contre Israël. Mais au cours du week-end écoulé, le ton est monté d'un cran sur ce plan et sans doute, pour la première fois, les menaces israéliennes ont visé le Premier ministre, Saad Hariri.
Au cours d'une rencontre publique à Bir Sabeh, et en réponse à une question sur une possible attaque israélienne visant à mettre un terme au processus de renforcement du potentiel militaire du Hezbollah, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Dany Ayalon, a déclaré sans ambages : « La prochaine fois, en cas de confrontation avec le Liban, le Hezbollah ne sera pas le seul à payer le prix. Le gouvernement et son Premier ministre paieront également le prix, et ce prix ne sera pas moindre que celui qu'assumera le Hezbollah. » Le responsable israélien en a profité pour s'en prendre également au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, affirmant sans détour que le pouvoir de ce dernier est « protégé par l'armée israélienne, et n'était cette protection qui maintient Abou Mazen au pouvoir, le mouvement Hamas aurait contrôlé aussi la Cisjordanie ».
Au cours des derniers mois, les dirigeants israéliens ont, à maintes reprises, souligné qu'ils feraient assumer au gouvernement libanais la responsabilité de toute attaque que le Hezbollah pourrait lancer contre Israël. Mais au cours du week-end écoulé, le ton est monté d'un cran sur ce plan et sans doute, pour la première fois, les menaces israéliennes ont visé le Premier ministre, Saad Hariri.
Au cours d'une rencontre publique à Bir Sabeh, et en réponse à une question sur une possible attaque israélienne visant à mettre un terme au processus de renforcement du potentiel militaire du Hezbollah, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Dany Ayalon, a déclaré sans ambages : « La prochaine fois, en cas de confrontation avec le Liban, le Hezbollah ne sera pas le seul à payer le prix. Le gouvernement et son Premier ministre paieront également le prix, et ce prix ne sera pas moindre que celui qu'assumera le Hezbollah. » Le responsable israélien en a profité pour s'en prendre également au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, affirmant sans détour que le pouvoir de ce dernier est « protégé par l'armée israélienne, et n'était cette protection qui maintient Abou Mazen au pouvoir, le mouvement Hamas aurait contrôlé aussi la Cisjordanie ».
Cette escalade verbale israélienne visant directement le gouvernement et le Premier ministre a suscité l'inquiétude des milieux diplomatiques à Beyrouth. Selon notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, certains milieux officiels locaux envisageraient de demander à des pays amis, par le biais du ministère des Affaires étrangères, d'effectuer des contacts urgents avec l'État hébreu afin de réclamer des explications au sujet des menaces proférées contre le Premier ministre. Les propos belliqueux tenus par le vice-ministre israélien des Affaires étrangères signifient-ils que l'État hébreu a l'intention de bombarder le Grand Sérail ou, même, la résidence du Premier ministre, en cas de nouvelle confrontation entre Israël et le Liban ?
Ou ces propos s'inscrivent-ils, plutôt, dans le cadre de la guerre psychologique menée par les dirigeants israéliens afin de juguler les velléités guerrières du Hezbollah et de freiner la course aux armements dans laquelle semble s'être engagé le parti chiite ?
Ces interrogations soulevées par les milieux responsables locaux sont, à l'évidence, totalement justifiées dans le contexte régional présent, particulièrement explosif. Il reste, cependant, que certains observateurs mettent un bémol à la déclaration de Dany Ayalon et rappellent à ce propos que ce dernier est connu pour ses positions radicales et extrémistes, notoirement irrationnelles. Ces observateurs notent à ce sujet que le vice-ministre israélien des Affaires étrangères avait déjà commis un grave impair en janvier dernier avec l'ambassadeur de Turquie en Israël lorsqu'il l'avait convoqué en l'humiliant de façon outrageante pour protester contre une émission diffusée par la télévision turque. Face à l'attitude insultante qu'avait alors adoptée Dany Ayalon à l'égard de l'ambassadeur de Turquie, le président turc avait réagi violemment et avait pratiquement exigé des excuses au vice-ministre israélien des AE sous peine de retirer son ambassadeur en Israël. Le ministère israélien des AE avait alors rectifié le tir et avait effectivement présenté des excuses au gouvernement turc. Cet incident diplomatique avait clairement discrédité Dany Ayalon et, de ce fait, ce discrédit s'applique aussi, affirment les observateurs susmentionnés, aux menaces lancées par ce même Ayalon contre le gouvernement libanais et le Premier ministre.
Guéant reçu par Assad
En tout état de cause, et quel que soit le caractère sérieux des prises de position du vice-ministre israélien des AE, il reste que la tension demeure vive à l'échelle régionale et ne cesse, même, de croître. La dernière en date des mesures d'escalade israélienne réside dans la déclaration faite à la fin de la semaine dernière par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a affirmé, lors de sa visite à Rome, que les autorités syriennes ont autorisé des combattants du Hezbollah à prendre position dans des bases militaires en Syrie de manière à pouvoir disposer de missiles à longue portée.
Cette déclaration introduit, en toute vraisemblance, une nouvelle donne à l'échelle proche-orientale, d'autant que certains analystes n'excluent pas une frappe israélienne à l'intérieur du territoire syrien contre des convois d'armes et de munitions qui seraient destinés au Hezbollah. L'ensemble de cette conjoncture et ses répercussions sur le Liban ont été sans doute au centre de la réunion que le secrétaire général de la présidence française, Claude Guéant, a tenue samedi à Damas avec le président syrien Bachar el-Assad.
Ou ces propos s'inscrivent-ils, plutôt, dans le cadre de la guerre psychologique menée par les dirigeants israéliens afin de juguler les velléités guerrières du Hezbollah et de freiner la course aux armements dans laquelle semble s'être engagé le parti chiite ?
Ces interrogations soulevées par les milieux responsables locaux sont, à l'évidence, totalement justifiées dans le contexte régional présent, particulièrement explosif. Il reste, cependant, que certains observateurs mettent un bémol à la déclaration de Dany Ayalon et rappellent à ce propos que ce dernier est connu pour ses positions radicales et extrémistes, notoirement irrationnelles. Ces observateurs notent à ce sujet que le vice-ministre israélien des Affaires étrangères avait déjà commis un grave impair en janvier dernier avec l'ambassadeur de Turquie en Israël lorsqu'il l'avait convoqué en l'humiliant de façon outrageante pour protester contre une émission diffusée par la télévision turque. Face à l'attitude insultante qu'avait alors adoptée Dany Ayalon à l'égard de l'ambassadeur de Turquie, le président turc avait réagi violemment et avait pratiquement exigé des excuses au vice-ministre israélien des AE sous peine de retirer son ambassadeur en Israël. Le ministère israélien des AE avait alors rectifié le tir et avait effectivement présenté des excuses au gouvernement turc. Cet incident diplomatique avait clairement discrédité Dany Ayalon et, de ce fait, ce discrédit s'applique aussi, affirment les observateurs susmentionnés, aux menaces lancées par ce même Ayalon contre le gouvernement libanais et le Premier ministre.
Guéant reçu par Assad
En tout état de cause, et quel que soit le caractère sérieux des prises de position du vice-ministre israélien des AE, il reste que la tension demeure vive à l'échelle régionale et ne cesse, même, de croître. La dernière en date des mesures d'escalade israélienne réside dans la déclaration faite à la fin de la semaine dernière par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a affirmé, lors de sa visite à Rome, que les autorités syriennes ont autorisé des combattants du Hezbollah à prendre position dans des bases militaires en Syrie de manière à pouvoir disposer de missiles à longue portée.
Cette déclaration introduit, en toute vraisemblance, une nouvelle donne à l'échelle proche-orientale, d'autant que certains analystes n'excluent pas une frappe israélienne à l'intérieur du territoire syrien contre des convois d'armes et de munitions qui seraient destinés au Hezbollah. L'ensemble de cette conjoncture et ses répercussions sur le Liban ont été sans doute au centre de la réunion que le secrétaire général de la présidence française, Claude Guéant, a tenue samedi à Damas avec le président syrien Bachar el-Assad.