dimanche 18 avril 2010

L'Iran dénonce le seul criminel atomique du monde et propose un désarmement

17/04/2010  
Le guide suprême de la République islamique, l'Ayatollah Sayed Ali Khamenei, a dénoncé, ce samedi, les "mensonges" des Etats-Unis, "seul criminel atomique du monde", qui accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire.
Dans un message à la conférence internationale sur le désarmement nucléaire et la non-prolifération réunie pour deux jours à Téhéran, l'ayatollah Khamenei a affirmé que "seul le gouvernement américain a commis un crime nucléaire. Le seul criminel atomique du monde ment en se présentant lui-même comme opposé à la prolifération des armes nucléaires, alors qu'il n'a pris aucune mesure sérieuse dans ce domaine".
L'Ayatollah Sayed Khamenei, a par ailleurs réitéré, que l'utilisation des armes nucléaires est "interdite par l'islam" ("haram").  

AHMADINEJAD PROPOSE UN DESARMEMENT SOUS CONTROLE INTERNATIONAL
Peu après le discours de Sayed Khamenei, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a proposé la création d'un "organe international indépendant" pour "superviser le désarmement nucléaire et empêcher la prolifération".
Le président iranien a également proposé, à l'ouverture de cette conférence, que "les Etats ayant l'arme nucléaire, ceux l'ayant utilisée ou ceux ayant menacé de l'utiliser" soient "suspendus de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), et particulièrement les Etats-Unis".
"Un organe international indépendant, disposant de pleins pouvoirs donnés par l'Assemblée générale de l'ONU, devrait être créé pour planifier et superviser le désarmement nucléaire et empêcher la prolifération", a-t-il précisé.
M.Ahmadinejad a également appelé à une révision du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) "par les pays indépendants ne possédant pas d'armes nucléaires. La présence des pays possédant l'arme nucléaire, particulièrement les Etats-Unis, empêche l'élaboration d'un traité équitable".
Il a ajouté que le droit de veto des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, est "antidémocratique, injuste et inhumain".
Selon le président iranien, ce droit "devrait soit être annulé, soit, si certains insistent pour le conserver, être étendu à certains pays d'Amérique latine, d'Asie, d'Afrique et d'Europe afin de réduire ses effets négatifs".
La conférence doit discuter pendant deux jours du "désarmement nucléaire, de la non-prolifération et de l'utilisation de la technologie nucléaire à des fins pacifiques. 
Elle réunit huit chefs de diplomatie (Irak, Syrie, Liban, Oman, Arménie, Turkménistan, Centrafrique et Swaziland) ainsi que des vice-ministres de Russie, du Qatar, des Emirats arabes unis et un "assistant spécial du ministre chinois des Affaires étrangères", selon les Affaires étrangères.
Le président de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) Ekmeleddin Ihsanoglu et des représentants de l'AIEA et de l'ONU y sont également présents.