dimanche 10 janvier 2010

Obama, un “jeffersono-wilsonien” pour le conflit israélo-palestinien ?

publié le samedi 9 janvier 2010
Gilles Paris

 
Passionnant article de Walter Russel Mead consacré à la nature encore très imprécise de la politique étrangère de Barack Obama sur le site Foreign Policy .
Sans prétendre marcher sur les brisées de l’excellent blog Big Picture de Corine Lesnes , on en retire la réflexion suivante appliqué au conflit israélo-palestinien :
On a vu le président tiraillé entre l’affirmation de la centralité de ce conflit, hommage à la conception wilsonienne d’une diplomatie tournée vers la promotion de la démocratie et les droits de l’homme (dont celui à l’autodétermination des Palestiniens), et la tentation de demander une plus grande implication à d’autres acteurs pour suppléer progressivement un retrait américain conformément à une conception jeffersonienne de la politique étrangère, qui considère avec suspicion toute forme impériale, et qui se défie de ses retombées intérieures pour les valeurs démocratiques américaines. Une sorte de “Washington ne peut pas tout”, pour paraphraser un autre ancien diplomate de carrière, Lionel Jospin [1].
Mais comme le fait remarquer Walter Russel Mead : une position en retrait des Etats-Unis n’incite pas vraiment d’autres Nations à leur venir en aide. Et ce dernier de pointer l’épouvantail Jimmy Carter, que l’errante diplomatie conduisit à un spectaculaire tête-à-queue…et à une cuisante défaite.
[1] néanmoins Washington mène le bal. Voir aussi

Washington espère sceller la paix au Proche-Orient d’ici deux ans

D’après le quotidien israélien Maariv, les Etats-Unis ont élaboré un plan de paix visant à régler le conflit israélo-palestinien en deux ans, assorti de garanties pour assurer son succès. Ce plan, qui n’a pas été confirmé officiellement, prévoit que les négociations débutent dans les plus brefs délais.
Depuis le début en 1993 du processus de paix israélo-palestinien, aucune des échéances prévues n’a été respectée. Pour s’assurer de la réussite de ces discussions, les Etats-Unis adresseraient des lettres de garantie aux Palestiniens dans lesquelles ils s’engageraient à faire respecter la date limite de deux ans. Israël demandera de son côté à Washington de confirmer l’engagement de l’ex-président américain George W. Bush stipulant qu’un accord de paix final sera basé sur des échanges territoriaux, ce qui permettraient à Israël de conserver ses grands blocs de colonies en Cisjordanie.
"PAS RÉALISTE" SELON LIEBERMAN
Le ministre israélien des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, s’est toutefois prononcé lundi contre une date limite aux pourparlers de paix, dans un communiqué diffusé par son cabinet et cité par Haaretz. "Il n’est pas possible de parvenir à un accord sur les frontières définitives en neuf mois et à un accord final en deux ans. (...) Ce n’est pas réaliste", a-t-il déclaré à l’issue d’une rencontre avec Tony Blair, l’envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient.
Selon le plan américain, le premier sujet sur la table des négociations serait celui des frontières entre Israël et un futur Etat palestinien. Il devrait être bouclé en neuf mois, soit durant la période de moratoire sur la colonisation juive dans les territoires palestiniens annoncée par le gouvernement israélien. Les constructions israéliennes pourraient ensuite reprendre dans les régions destinées à être annexées par Israël, précise Maariv, cité par la BBC.
Un Etat palestinien serait établi en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, sur la base de la ligne d’armistice en vigueur entre 1949 et 1967, mais des compensations sont prévues sur la base d’échanges territoriaux. Une fois ce premier dossier bouclé, les négociations aborderaient les autres questions liées au statut final : Jérusalem et le sort des réfugiés de 1948.
Les discussions de paix entre les parties ont été suspendues l’an dernier, dans la foulée de l’offensive israélienne contre la bande de Gaza (27 décembre 2008-18 janvier 2009). Leur reprise achoppe sur la question de la colonisation israélienne. Les Palestiniens réclament un gel total des implantations avant de retourner à la table des négociations, mais Israël a rejeté cette demande jusque-là.
Maariv a assuré que le président égyptien, Hosni Moubarak, devait pousser le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à accepter ce plan durant leur rencontre lundi à Charm el-Cheikh. La visite du président palestinien en Egypte fait suite à celle du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, la semaine dernière. L’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, est ensuite attendu dans la région. http://www.lemonde.fr/proche-orient... ou encore

Assad appelle de nouveau les États-Unis à jouer un rôle pour la paix

Le président syrien Bachar el-Assad a appelé une nouvelle fois les États-Unis à jouer un rôle actif pour la paix au Proche-Orient, en recevant hier à Damas un membre de la Chambre des représentants américaine Alcee Hastings, selon l’agence officielle SANA. M. Assad a appelé les États-Unis à « garantir la réalisation de la paix dans la région » tout en déplorant « l’absence d’une partie israélienne prête pour la paix », a indiqué SANA. M. Assad a également affirmé à M. Hastings (démocrate) « le soutien de la Syrie à la stabilité de l’Irak et à l’intégrité de son territoire ». La semaine dernière, M. Assad avait déjà appelé les États-Unis à jouer un rôle actif pour la paix, lors d’un entretien à Damas avec une délégation de sénateurs américains dirigée par le républicain Judd Gregg. La Syrie et Israël avaient entamé en mai 2008 des négociations indirectes de paix via la Turquie sur le plateau syrien du Golan occupé en 1967 et annexé en 1981 par Israël. Mais ces pourparlers ont été suspendus en décembre 2008 après l’offensive de l’armée israélienne dans la bande de Gaza.
Avec l’arrivée de Barack Obama à la Maison-Blanche en janvier 2009, les visites en Syrie de responsables américains se sont multipliées. Les États-Unis estiment que Damas peut contribuer à la recherche de solutions en Irak, au Liban et dans le conflit israélo-palestinien.
publié sur le blog du Monde "Nouvelles d’Orient"
http://www.france-palestine.org/article13690.html