jeudi 28 janvier 2010

Les ouvriers de la Cisjordanie constamment maltraités de la part de l’armée israélienne

[ 28/01/2010 - 00:49 ]
Cisjordanie – CPI


Ce n’est pas la joie pour l’économie palestinienne. Les Palestiniens se trouvent obligés d’aller travailler à l’intérieur de l’Entité sioniste, contre vents et marées. Et il n’est pas facile d’obtenir une autorisation de l’administration civile israélienne. Celle-ci ne donne une telle autorisation que sous des conditions le moins que l’on puisse dire humiliantes. Autorisation donnée ne signifie guère que l’ouvrier soit à l’abri d’agressions et d’arrestations.
A l’aube de chaque dimanche, les Palestiniens qui n’arrivent à obtenir ces autorisations essaient de contourner les barrages militaires israéliens pour aller travailler à l’intérieur des territoires palestiniens occupés en 48. Ils mettent leur vie en péril pour gagner leur vie, pour mettre quelque chose sous les dents de leurs enfants.
Nazar Suleyman est un ouvrier de la ville d’Al-Khalil, au sud de la Cisjordanie. Il travaille dans la région de Bir As-Sabi’, dans les territoires palestiniens occupés en 1948. Il dit que le périple est une rude épreuve que même les films d’action n’arrivent à l’imaginer.
Maltraitance et brutalité
Les ouvriers sont toujours en danger, dit-il. A tout moment, les soldats israéliens peuvent tirer sur eux. Ils les arrêtent. Ils les agressent, leur brisent leurs membres et leurs dents, es mettent à nu, leur volent leur argent…
En Cisjordanie, le travail est quasi-inexistant. Et quand il existe, le salaire est très minime. En "Israël", on travaille… Mais à quelles conditions ? Aller travailler en "Israël" n’est ni facile ni bien payé. De plus, pour l’aller-retour, le coût est très élevé, notamment pour payer les passeurs.
La politique des os cassés
Il y a peu de temps, des soldats israéliens ont agressé dix ouvriers palestiniens, vers le barrage militaire Az-Zaïm. Ils leur ont cassé des dents et des membres. Un exemple de ce que l’ouvrier palestinien subit pour gagner son pain.
Cet incident a été précédé par un autre. Des soldats israéliens avaient cassé les membres de trois ouvriers palestiniens des départements de Tulkarem et de Jénine. Ils les ont jetés dans le village de Bethlehem Jala.
A savoir qu’une grande tranche de la population palestinienne se trouve obligée de travailler à l’intérieur de l’Entité sioniste, environ 970 mille ouvriers dont quelques dizaines de milliers seulement portent des autorisations.
67 ouvriers palestiniens sont encore détenus par les autorités de l’occupation israélienne, sans parler des ouvriers morts et blessés.
Pire, le gouvernement de l’occupation a décidé de présenter un projet de loi renforçant les sanctions imposées non seulement sur les ouvriers palestiniens, mais aussi sur les Juifs les employant, ainsi que sur les passeurs.
Tous les moyens sont bons pour étouffer encore plus les Palestiniens, comme si tous ces barrages ne suffisaient pas, ou ce mur discriminatoire de séparation, ou ces colons dont les agressions n’ont pas l’air de s’arrêter.