jeudi 22 octobre 2009

Tensions entre Tel Aviv et Paris : Une visite de Kouchner à Tel Aviv annulée

[ 21/10/2009 - 20:17 ]
Al-Qods occupée - CPI

"La visite prévue initialement du 23 au 25 octobre du haut diplomate français Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères, en Israël et dans les territoires palestiniens, a été annulée", a déclaré une source officielle proche de Kouchner, confirmant des tensions entre l'Etat de l'occupation et la France à propos du rapport de Goldstone et le refus israélien de préparer la voie à Kouchner pour une visite à Gaza.

La source a dévoilé que Kouchner avait déjà l'intention de profiter de sa visite dans l'entité sioniste pour aller à Gaza, afin d'encourager le commencement de la réhabilitation de l'hôpital d'Al-Qods que les forces armées sionistes avaient démoli au cours de leur guerre de l'hiver 2008.
"Pour l'accès à ce projet humanitaire, le président français Nicolas Sarkozy avait obtenu l'accord personnel du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou", a également souligné la source, confirmant qu'Israël a n'a pas apprécié cela et révélant que le vice-consul de France à Gaza, Majdi Shakoura, n'a pas pu, depuis des semaines, se rendre en France pour des raisons médicales, et dans l'attente qu'un permis de sortie soit délivré par les autorités israéliennes.

Expliquant aussitôt la situation des dirigeants israéliens irrités par l'adoption du rapport de Goldstone qui a condamné leurs "crimes de guerre" commis sur la population civile de Gaza, le diplomate français a dévoilé qu'ils sont irrités contre la France parce qu'elle n'a pas participé au vote du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, approuvé le 16 octobre, ainsi qu'à cause de la lettre signée par Nicolas Sarkozy et le premier ministre britannique Gordon Brown qui demande à Nétanyahou de créer une commission d'enquête "indépendante et transparente" pour examiner les crimes commis contre la bande de Gaza.

Pour sa part, un responsable sioniste qui a préféré l'anonymat a protesté, selon des médias, contre Paris, l'accusant d'avoir irrité les dirigeants du gouvernement israélien. Il a dit : "Nous avons été très fâchés par l'attitude du gouvernement français qui n'a pas soutenu Israël durant un moment très important".