vendredi 2 octobre 2009

Riad s'acharne pour entraver la vente des S300 russes à Téhéran

Leila Mazboudi

01/10/2009 Riad a rejoint l'axe Washington-Tel Aviv pour dissuader Moscou de vendre le fameux système de défense anti aérien S300 à Téhéran.

Selon le quotidien britannique " Financial Times", citant des sources diplomatiques non identifiées, informées du cours des négociations entre Riad et Moscou, le moyen que les Saoudiens utilisent à cet effet est l'achat de grandes quantités d'armements russes.

La transaction évaluée à quelque deux milliards de dollars pourrait atteindre la somme de 7 milliards de dollars. Elle comprend en plus des 150 hélicoptères, plus de 150 chars T-90S, environ 250 véhicules blindés et "plusieurs dizaines" de systèmes anti-aériens. Entre autre, le S400, la copie perfectionné du S300, comme la détaillé l'agence russe Inter fax. Laquelle a signalé que les contrats sur la vente de chars et d'hélicoptères "devraient être signés cette année".

C'est la carotte, estime le directeur du centre d'études stratégiques et techniques à Moscou, spécialisé dans l'industrie d'armements, Reslane Bokhov.
Lequel évoque aussi le bâton, en allusion aux pressions exercées par les Occidentaux en général et les Américains en particulier, sans oublier celles des Israéliens.
" Nous savons très bien que les Saoudiens achètent les armements russes comme pourboire aux super puissances pour avoir leur soutien. Mais si la Russie s'abstient de vendre les S300 à l'Iran, ceci risquerait de porter atteinte à sa réputation dans les marchés mondiaux", a jugé cet expert russe.

Des raisons différentes sont invoquées par un observateur occidental, interrogé par le Financial :" En Arabie saoudite, l'Iran fait partie des raisons stratégiques invoquées pour s'acquérir le système S400, plus perfectionné que le S300. Parce qu'il lui permettra de surclasser l'Iran et la Syrie qui voudraient s'acquérir l'ancienne génération, des S300".

Selon cet observateur, l'obtention de cet armement permettrait à Riad de réajuster l'équilibre des forces stratégiques dans la région en sa faveur.

Constat désolant à relever: depuis longtemps qu'Israël jouit d'une supériorité militaire dans la région, jamais il n'a été question pour Riad d'y pallier.
Ce n'est que face à l'Iran et à la Syrie que son sentiment de rivalité s'est éveillé.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=105371&language=fr